Le comité de surveillance des accords de réduction de la production de pétrole conclus par l'Opep et ses partenaires s'est réuni, hier, à Vienne. Les ministres saoudien et russe ont affiché leur optimisme sur le respect de l'accord, prédisant une remontée des cours encourageante à partir des prochains mois. Le ministre saoudien de l'énergie, Khaled al-Faleh, a confirmé que les producteurs avaient déjà diminué leur production mise sur le marché de 1,5 million de barils par jour. Son homologue russe, Alexandre Novak, était également optimiste, disant que Moscou était «en avance sur ce qui était prévu» et faisait «de son mieux pour maximiser sa participation». L'accord conclu le 10 décembre pour six mois et entré en vigueur le 1er janvier prévoit qu'une dizaine de pays non-Opep, dont la Russie, doivent réduire leur production de 558 000 bj. Parallèlement, dans un accord en novembre, les pays de l'Opep ont prévu une baisse de production de 1,2 mbj. Cette réduction globale de 1,8 mbj a pour but de stimuler le marché du pétrole et faire remonter les prix. En décembre, la production de l'Opep a été de 33,1 mbj, tandis que la Russie a produit 11,2 millions mbj. Le comité de surveillance a examiné, hier, les niveaux de réduction engageant les pays signataires. Globalement, il a été jugé que «le respect des accords est bon». Les pays producteurs de pétrole ont estimé que l'accord était bien respecté et en bonne voie de parvenir à l'objectif fixé de réduction globale de 1,8 million de barils par jour. «Le respect des accords est excellent, c'est vraiment formidable», s'est félicité, d'ailleurs, le ministre saoudien de l'énergie Khaled al-Falih, cité par les agences de presse. Le ministre saoudien a dit espérer que tous les pays signataires atteindraient en février leur objectif d'une réduction globale de 1,8 million de barils/jour et prédit un retour à la normale d'ici le milieu de l'année du niveau des stocks de pétrole disponibles sur le marché. L'Arabie saoudite a dépassé son objectif avec une réduction de sa production de plus de 500 000 bj, a indiqué M. Falih. La Russie a d'ores et déjà réduit sa production de 100 000 barils par jour en moyenne, un objectif qu'elle n'avait pas prévu d'atteindre avant février, s'est félicité de son côté M. Novak. L'Algérie et le Koweït ont également réduit leur production au-delà de leurs objectifs initiaux. Dans un communiqué diffusé à l'issue de sa réunion, le comité de surveillance a exprimé «sa satisfaction concernant la forte implication» des pays signataires. «Nous avons commencé à mieux nous faire confiance les uns aux autres, ce qui est aussi important que le rééquilibrage du marché», a souligné M. Novak. «Il y a un an, peu croyaient au succès de cette initiative», a-t-il fait remarquer. Le ministre de l'énergie, Noureddine Boutarfa, qui a pris la parole lors du dîner organisé à la veille de la réunion, a rappelé à cette occasion l'engagement de l'Algérie à respecter l'accord du 10 décembre, mais aussi à soutenir toutes les initiatives visant à la stabilisation des marchés et des prix du pétrole. Il s'est félicité de «la cohésion et de l'esprit coopératif et positif qui caractérisent les relations entre pays Opep et non-Opep et qui ont permis d'atteindre des accords historiques dont les résultats témoignent, aujourd'hui, du succès et de la justesse de la démarche entreprise». Le ministre a remercié expressément chacun des pays ayant entériné l'accord de Vienne et dont l'engagement a été tenu. Il a appelé à maintenir cet effort sur toute la durée décidée et s'est dit confiant quant aux effets positifs de cet engagement sur la stabilisation du marché sur le moyen et long terme.