L'euro baissait un peu mardi face au dollar dans un marché attentiste après l'arrivée au pouvoir du président américain Donald Trump, tandis que la livre résistait à une décision de justice qui va permettre au Parlement britannique de voter le déclenchement du Brexit. L'euro valait 1,0743 dollar contre 1,0761 dollar lundi soir. La monnaie européenne montait légèrement face à la monnaie nippone, à 121,65 yens pour un euro contre 121,42 yens lundi. Le billet vert aussi montait face à la devise japonaise, à 113,23 yens pour un dollar contre 112,84 yens la veille. Le dollar remontait légèrement face à l'euro, mais restait sous pression alors que l'arrivée au pouvoir de Donald Trump augmentait les incertitudes. "Le nouveau président américain paraît voir le monde de façon simpliste, et ses premières actions ont inquiété les investisseurs, qui se demandent s'il porte plus d'importance à des mesures protectionnistes qu'à ses promesses de réforme fiscale et d'investissement dans les infrastructures", a commenté Michael Hewson, de CMC Markets. Donald Trump a ainsi mis fin lundi à la participation des ?tats-Unis au traité de libre-échange transpacifique (TPP), âprement négocié pendant des années par l'administration Obama. Le sentiment de flou concernant les mesures de dérégulation, de baisses d'impôts et d'augmentation des dépenses d'infrastructures, qui avaient fait grimper le dollar après l'élection, n'a pas été dissipé par les déclarations de Donald Trump sur le sujet lundi. Recevant 12 dirigeants d'entreprises à la Maison Blanche, il leur a promis des baisses "massives" d'impôts et a affiché sa volonté de réduire la réglementation "de 75%, peut-être plus". Pour sa part, la livre britannique baissait très légèrement face à l'euro et au dollar, alors que la Cour suprême britannique a décidé que le gouvernement devra demander l'avis du Parlement pour activer les négociations du Brexit en déclenchant l'article 50 du traité de Lisbonne. Les analystes attendaient pourtant une hausse de la monnaie britannique en cas de décision favorable à un vote du Parlement, les signaux défavorables au Brexit étant généralement perçus comme un facteur de soutien à la livre. Il y a eu une légère hausse des ventes de la livre après la décision de la Cour suprême, principalement car la Cour suprême a également décidé que le gouvernement n'aurait pas à consulter l'Irlande du Nord, l'Ecosse et le Pays de Galles", a souligné David Cheetham, analyste chez XTB Market. "Le recours (du gouvernement pour ne pas avoir à consulter le Parlement, NDLR) a été rejeté, mais la Première ministre Theresa May pourra probablement respecter le calendrier qu'elle s'est imposée d'engager la procédure du Brexit avant la fin du mois de mars", a-t-il ajouté.