Toshiba privilégie les fonds d'investissement pour prendre une participation dans sa filiale mémoires, qui attire aussi bien ses concurrents comme SK Hynix et Micron Technology que les acteurs financiers comme Bain Capital, selon des sources bien informées. Toshiba doit lever des fonds d'ici fin mars pour compenser une énorme dépréciation sur une acquisition réalisée en 2015 aux Etats-Unis par sa filiale nucléaire Westinghouse, ce qui signifie que le groupe n'a peut-être pas le temps de boucler un accord avec un autre fabricant de semi-conducteurs, selon une source ayant une connaissance directe la stratégie du groupe. Ce projet, au moins dans un premier temps, barrerait la route à ses concurrents qui souhaitent entrer dans le capital de cette filiale, deuxième producteur mondial sur le marché en plein essor des mémoires flash NAND pour le stockage de long terme, derrière le sud-coréen Samsung Electronics. Une autre source a dit que Toshiba pourrait par la suite solliciter d'autres fabricants de puces, une fois la crise passée. Alors même qu'il se remettait à peine d'un scandale comptable de 1,3 milliard de dollars qui avait éclaté en 2015, le conglomérat japonais a subi une nouvelle avanie à la fin de l'an dernier avec l'affaire de sa filiale nucléaire américaine. Toshiba veut céder moins de 20% de sa filiale mémoires et espère en tirer plus de 200 milliards de yens (1,6 milliard d'euros), ont récemment rapporté des sources. Le sud-coréen Hynix, n°2 du secteur, a annoncé mardi avoir présenté une offre non contraignante sans donner de détail. SK Hynix et Bain Capital ont refusé de commenter et Toshiba a dit qu'il ne pouvait pas faire de commentaire sur le déroulement du processus de vente. Le groupe de semi-conducteurs américain Micron Technology n'était pas immédiatement disponible.