Dans une déclaration rendue publique au terme des travaux de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe, les ministres des Affaires étrangères des pays arabes ont exprimé leur préoccupation face à la persistance de la crise libanaise et ses retombées sur la stabilité du Liban. Cependant, ils ont réaffirmé, dimanche soir, leur attachement à l'initiative arabe pour le règlement de la crise du Liban et leur détermination à poursuivre les efforts visant sa mise en œuvre. Le Conseil de la Ligue arabe a exhorté toutes les parties libanaises à adhérer aux démarches du secrétaire général et poursuivre les rencontres qui se tiennent, à sa demande, entre la majorité et l'opposition pour la mise en œuvre de cette initiative en commençant par "l'élection du président consensuel", le général Michel Sleimane. Le secrétaire général de la Ligue arabe avec les parties concernées de la participation de chacune d'elles au gouvernement et les aider ainsi à trouver une solution consensuelle. En outre, le conseil a appelé toutes les parties politiques libanaises à adopter les principaux éléments de la déclaration ministérielle du gouvernement actuel pour définir les orientations générales de l'action du prochain gouvernement. Il a, également, décidé de maintenir cette réunion ouverte à l'effet de suivre les développements de la situation. Concernant le blocus israélien sur la bande de Ghaza, les ministres arabes des Affaires étrangères imputent à Israël, en tant que "force occupante", la responsabilité de la détérioration de la situation dans les territoires occupés et exigent l'arrêt immédiat des agressions contre les civils et de la politique punitive. Les chefs de la diplomatie arabes ont exigé la réouverture des terminaux pour permettre l'acheminement des produits de base et de faciliter la circulation des biens et des personnes. Par ailleurs, le Conseil appelle les parties concernées à respecter les dispositions convenues au plan international pour garantir la réouverture de tous les points de passages, y compris le terminal de Rafah afin d'éviter la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Ghaza, tout en saluant la disponibilité de l'Autorité palestinienne d'assumer, à nouveau, la responsabilité de tous les passages dans cette zone. Le secteur de Ghaza est une zone sinistrée, estime le Conseil, qui appelle les différents pays et institutions arabes et internationales ainsi que les organisations de la société civile à apporter au plus vite l'appui nécessaire au peuple palestinien. Le Conseil a, également, exprimé son soutien à l'appel du président égyptien, Hosni Moubarak, aux parties palestiniennes à poursuivre le dialogue national sous l'égide de l'Egypte, en vue de préserver l'unité nationale et les intérêts suprêmes du peuple palestinien.Pour sa part, le ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale M. Tayeb Louh a indiqué hier au Caire que la réunion extraordinaire du conseil de la Ligue arabe est parvenue à trouver "un mécanisme pragmatique et opérationnel" d'exécution de l'initiative arabe relative à la formation d'un gouvernement au Liban". Il a souligné, à ce propos, qu'il n'y aura pas de pouvoir de décision à la majorité ni celui du tiers de blocage (opposition)". Le conseil, a-t-il dit, a entendu le rapport du secrétaire général sur ses concertation et contacts avec les parties concernées dans le cadre de l'exécution de l'initiative arabe qui se compose de trois axes que sont l'élection du président de la République, la formation d'un gouvernement national et l'amendement de la loi électorale. Il ressort du rapport, a-t-il poursuivi, que "le consensus existe" entre tous les libanais sur le général Michel Sleiman à l'élection du président de la république et un "quasi consensus" sur l'amendement de la loi électorale. Le seul point qui posait problème, a-t-il précisé, est celui de la formation du gouvernement d'union nationale.