Divergences n Le Sommet arabe de Damas s'est achevé sans percée sur la crise politique libanaise. Les dirigeants arabes présents à Damas se sont contentés en effet, hier, dimanche, de réitérer leur attachement à l'initiative arabe pour le règlement de la crise libanaise et d'appeler les dirigeants libanais à élire à la présidence le candidat consensuel, le général Michel Sleimane, à la date convenue, selon les résolutions adoptées par le sommet. Après 17 reports depuis septembre dernier, une nouvelle séance parlementaire est programmée le 22 avril prochain pour élire le président libanais. Ils ont aussi exhorté la majorité et l'opposition au Liban à s'entendre sur un gouvernement d'union nationale, selon le plan adopté par la Ligue arabe début janvier, dernier, pour sortir le Liban de la crise. Cette initiative se heurte toutefois à des querelles entre la majorité et l'opposition sur le partage du pouvoir au sein de ce gouvernement. La Syrie soutient, selon certains observateurs, l'opposition libanaise emmenée par le mouvement chiite Hezbollah, tandis que l'Arabie saoudite, mais aussi Washington appuient la majorité antisyrienne au pouvoir. «La Syrie seule est incapable, l'Arabie saoudite non plus. Un effort syro-saoudien appuyé par les Arabes peut encourager les Libanais à dialoguer», a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem. Le chef de la délégation saoudienne au sommet réagissant à l'appel lancé par Mouallem à l'Arabie pour «user de sa forte influence sur la majorité antisyrienne», a accusé l'opposition de chercher à contrôler tous les appareils de l'Etat au Liban. «Personne ne peut mettre en doute le rôle positif joué par l'Arabie saoudite au Liban afin de préserver sa stabilité et sa souveraineté et le mettre à l'abri des ingérences étrangères», a-t-il ajouté. Mouallem a, en outre, affirmé que son pays se préparait à tous les cas de figure, y compris un possible recours à la force par Washington, si ses tentatives diplomatiques d'isoler Damas devaient échouer. Les dirigeants arabes ont, par ailleurs, renouvelé leur appel à Israël d'accepter leur plan de paix lancé en 2002 et resté lettre morte. Il prévoit une normalisation de leurs relations avec Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés. Le sommet a aussi apporté son soutien à une initiative du Yémen pour une réconciliation entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas qui l'a chassé du pouvoir à Gaza en juin. La Déclaration de Damas a également exprimé la profonde préoccupation du monde arabe face aux campagnes attentatoires à l'islam et à l'escalade de l'islamophobie.