Il y avait des "avancées" sur le terrain depuis la signature de l'Accord de paix et de la Réconciliation au Mali en 2015, c'est ce qu'a indiqué hier à Alger, le ministre malien de la Sécurité et de la Protection civile, Salif Traoré, saluant l'Algérie pour son soutien diplomatique et sécuritaire. "Depuis deux ans, l'Accord a eu des avancées mais il y a eu un certain nombre de blocages, et c'est pourquoi, le ministre (Lamamra) s'est rendu à Bamako (vendredi dernier) pour essayer de faire bouger les lignes", a-t-il déclaré à la presse au terme de son entretien avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Il a indiqué avoir "bon espoir" que les résultats auxquels "nous avons abouti nous permettront de faire encore des avancées significatives, notamment dans la mise en place des autorités intérimaires, pour la reprise des patrouilles conjointes, dans le cadre du mécanisme opérationnel conjoint". "C'est l'occasion pour moi de le remercier (Lamamra) et le féliciter pour ce qu'il vient de réussir à Bamako, vendredi passé, où il a présidé de main de maître, une réunion de haut niveau du comité de suivi de l'Accord", a-t-il dit, ajoutant que le chef de la diplomatie algérienne s'est réuni avec un certain nombre de ministres du gouvernement du Mali, plus les parties signataires ainsi que les représentants de la communauté internationale. Le ministre malien a salué, dans ce sillage, le rôle du gouvernement et du peuple algériens pour l'appui "constant et indéfectible" en faveur du Mali et du peuple malien, notamment pour "avoir abrité pendant des mois, les négociations pour aboutir à cet accord mais aussi pour ces efforts permanents pour la mise en l'œuvre de l'Accord". Il a par ailleurs relevé que l'objectif de sa visite c'était surtout de "redynamiser" la coopération entre les forces de sécurité des deux pays, soulignant que l'Algérie appuie les forces de sécurité du Mali depuis les années 60, avec "la volonté politique affichée au plus haut lieu pour que cette coopération aille le plus loin possible et le plus vite possible". Il a rappelé en outre avoir remis dimanche, lors de son audience avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, un message du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, à "son frère et ami" le président de la République Abdelaziz Bouteflika. L'accord de paix et de réconciliation au Mali, signé dans une première étape en mai 2015, et dans une deuxième phase en juin de la même année, par toutes les parties maliennes à Bamako, avait été obtenu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014 sous la conduite d'une médiation internationale, dont l'Algérie a été le chef de file.