Suite à l'attaque du Washington Post, le conseiller de Trump à la sécurité Michael Flynn quitte son poste. C'est le général Keith Kellog, secrétaire général du Conseil de sécurité nationale, qui assurera l'intérim, le temps que le président Donald Trump lui trouve un successeur. Michael Flynn, conseiller du président américain Donald Trump à la sécurité nationale, a démissionné, a annoncé tard en soirée, lundi, un responsable de la Maison-Blanche. Cette annonce de démission intervient au lendemain de la publication parue dans le Washington Post qui évoque une conversation téléphonique survenue en décembre entre le conseillé à la sécurité nationale et Sergueï Kisliak, ambassadeur de la Fédération de Russie à Washington. Le quotidien américain accusait notamment Flynn d'avoir conseiller à la Russie " d'être plus mesurée dans sa réaction face aux sanctions punitives " et de ne pas avoir rejeté la possibilité que les sanctions pourraient être révisées sous la nouvelle présidence. Une prise de position que le Washington Post a considérée comme une tentative de la part de Flynn de saper la politique intérieure d'Obama, bien qu'en ce moment M. Flynn n'ait encore aucune fonction officielle. Le Kremlin a de son côté démenti les informations fournies par le Washington Post. " Des conversations ont eu lieu ", cependant "pour le reste, les informations sont fausses", a indiqué Dmitri Peskov, porte-parole du président russe. Dans sa lettre de démission, le conseiller à la sécurité a indiqué avoir " par mégarde livré des informations incomplètes au vice-président et à d'autres personnes " sur ses "entretiens téléphoniques avec l'ambassadeur russe". Comme l'indique Reuters, la Maison-Blanche est en train d'examiner la candidature de David Petraeus, général à la retraite et ancien directeur de la CIA. En attendant que le président Donald Trump trouve un successeur à Michael Flynn toutefois, le général Keith Kellog, secrétaire général du Conseil de sécurité nationale, assumera ses fonctions. Kremlin: la démission de Flynn ne regarde que les USA On a appris mardi la démission de Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale du président des Etats-Unis Donald Trump, la première au sein de la nouvelle administration américaine qui est, selon Moscou, la seule à pouvoir trancher. Pour Moscou, la démission de Michael Flynn, est une affaire intérieure des Etats-Unis, a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du président russe. " Nous ne voudrions aucunement le commenter, c'est une affaire intérieure des Américains, c'est une affaire intérieure de l'administration du président (Donald) Trump. Ce n'est pas notre affaire […] Nous n'avons rien à y ajouter", a souligné le représentant du Kremlin. On a appris mardi que M. Flynn venait de quitter son poste. Toujours dans le viseur des médias anti-Trump En guerre contre Donald Trump, les médias mainstream invoquent des arguments parfois très superficiels. À titre d'exemple, les critiques qui visent à destituer son conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn. Aram Bakshian, observateur au National Interest, a essayé de comprendre leur logique. Tout a commencé en décembre 2016 par des conversations téléphoniques entre Michael Flynn et Sergueï Kisliak, ambassadeur de la Fédération de Russie à Washington. Selon le Washington Post, qui se réfère aux actuels et anciens responsables dans l'administration, sans pour autant dévoiler leur nom, les conversations portaient sur la réponse que la Russie envisageait d'apporter face à l'expulsion de ses 35 diplomates du sol américain sous prétexte que les services secrets russes s'ingéraient dans la présidentielle américaine par le biais d'attaques informatiques. Le quotidien américain accuse notamment Flynn d'avoir conseillé à la Russie " d'être plus mesurée dans sa réaction face aux sanctions punitives " et d'avoir fait comprendre que ses sanctions seraient révisées sous la nouvelle présidence. Le Washington Post y voit une tentative de Flynn de saper la politique intérieur d'Obama. Pour Aram Bakshian, toutes ces accusations sont infondées, car, tout d'abord, Flynn n'occupait alors aucun poste officiel dans l'administration américaine et s'exprimait à titre personnel. De plus, la conversation a eu lieu, selon le quotidien, au moment où le renseignement américain était en train de mener son enquête sur le rôle éventuel de la Russie dans l'élection présidentielle, soit, précise Bakshian, avant que le rapport officiel ne soit publié. " Même si Flynn a suggéré à la Russie d'être plus " mesurée ", il n'a violé aucune loi, poursuit Bakshian. Il n'est coupable de rien sauf d'avoir appelé au calme et au bon sens au moment où plusieurs politiciens à gauche essayaient de délégitimer les résultats des élections légales et d'empêcher la passation de pouvoir en ayant parfois recours à des violences de rue. " La logique des médias est incompressible selon le journaliste: le Washington Post accuse Michael Flynn d'avoir sapé la capacité de l'administration précédente de mener sa politique intérieure, alors que le quotidien fait la même chose en publiant " ce déluge constant d'histoires basées sur des sources anonymes " qui visent à saper les efforts de l'administration actuelle. La question qu'il faut se poser est donc la suivante: quelles sont les vraies motivations de tout cela? Est-ce une tentative de faire la lumière sur les crimes de Flynn où tout simplement de le faire perdre. La réponse saute aux yeux, conclut journaliste.