Le nouveau président américain et Poutine s'entretiennent aujourd'hui pour la première fois depuis l'investiture du républicain et les sanctions imposées à la Russie depuis la crise ukrainienne figureront probablement à l'ordre du jour. Donald Trump s'est déjà dit prêt, dans le cadre d'une meilleure coopération qu'il appelle de ses vœux avec Moscou, à revoir le régime de sanctions imposé par Barack Obama après l'annexion par la Russie de la Crimée en mars 2014. Cette décision se heurterait cependant à la résistance de nombreux responsables à Washington ainsi qu'à celle de dirigeants étrangers qui estiment que les sanctions ne pourront être assouplies que lorsque Moscou respectera les conditions des accords de paix de Minsk sur l'Ukraine. Le rendez-vous téléphonique entre Poutine et Trump a été annoncé par le Kremlin et attesté par le porte-parole de Washington, Sean Spicer. Interrogée sur l'ordre du jour de l'entretien Trump-Poutine, la conseillère de Trump, Kellyanne Conway, a noté que les dirigeants discuteraient probablement de plusieurs sujets, dont la lutte contre le terrorisme. A Fox News qui lui demandait si le sujet des sanctions serait abordé, elle a répondu: «Tout cela est à l'étude.» Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a noté que Vladimir Poutine saisirait l'occasion de ce coup de téléphone pour adresser ses félicitations à Donald Trump et pour évoquer avec lui l'état de la coopération russo-américaine. Prié de dire si la question ukrainienne serait au menu de cette conversation, Peskov a répondu: «Il s'agit du premier contact téléphonique depuis que le président Trump a pris ses fonctions, on ne peut donc pas s'attendre à ce que ce coup de téléphone couvre un large éventail de sujets.» Il a également noté n'avoir aucune information permettant de dire que Washington a l'intention de lever les sanctions visant la Russie. Dmitri Peskov avait dit jeudi, ne rien savoir non plus de l'intention de Donald Trump d'établir des zones de sécurité pour les civils en Syrie. Le nouveau président américain a expliqué à plusieurs reprises qu'il allait essayer de «s'entendre» avec Moscou. Le 20 janvier, il a été investi 45e président américain. Dans son discours d'investiture, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis avaient l'intention de «renforcer la coopération et d'en créer d'autres pour unir le monde civilisé dans la lutte contre Daech». Le nouveau président américain a dénoncé la politique menée par Obama envers Damas et Moscou et promis de coopérer avec El Assad contre Daech.