Le nombre élevé de sites de recasement, le bidonville et la vétusté des habitations de la ville de Béjaïa sont la source d'un grand dilemme pour l'actuelle Assemblée de Béjaïa. En effet, l'habitat précaire est un des legs les plus empoisonnés dont a hérité l'actuel exécutif de la ville de Béjaïa. Le déficit flagrant d'inscription en matière de logement social pour la ville a fait que durant des années les Assemblées précédentes se sont contentées de créer des sites de recasement allant jusqu'à transformer des établissements scolaires en lieux d'habitation, à l'exemple de l'école Tamendjout et Larbi Trabelssi ; le manque de logement et l'exode rurale aidant, ont fait naître le bidonville de Soumari au cœur même de la ville. Aujourd'hui, la vétusté des habitations de la vieille ville et des anciens quartiers construits durant l'époque coloniale font accroître le nombre de demandeurs de logement. A cela s'ajoute bien sûr un nombre important de citoyens ayant déposé des dossiers d'acquisition de logements qui, pour certains datent des années 70. Le constat alarmant des demandeurs de logement ou de recasement donne des " sueurs froides " aux élus de la commune ; ces derniers sont confrontés quotidiennement aux citoyens en détresse, qui informés malgré tout que l'affectation du logement ne relève plus des prérogatives des Assemblées élues, mais des daïras. Les citoyens continuent à se rapprocher de l'APC prétextant que les services de daïra font fi de leurs doléances. Pour alléger la tension sur le logement, les services de l'APC ont été instruits d'établir un fichier des familles recasées, ou habitants le bidonville et possédant un logement à Sidi-Ali l'bhar ou ailleurs, et ceci afin de libérer les sites de recasement et de permettre à d'autres familles d'améliorer un tant soit peu leur situation en matière d'habitation. En attendant que les élus trouvent une solution idoine à la crise du logement, ces derniers continuent à recevoir et à écouter les doléances des citoyens qui les ont élus. Pour notre part, on s'interroge pourquoi des citoyens résidant dans d'autres communes sont inscrits sur des listes de bénéficiaires des programmes LSP ou F.N.P.O.S implantés dans la ville de Béjaïa. N'est-il pas plus équitable et judicieux de réserver des quotas d'habitations pour l'APC ou de permettre à celle-ci d'inscrire ces concitoyens sur la liste des bénéficiaires afin de dénouer la crise du logement qui persiste et s'accentue à Béjaïa ou de permettre à l'Assemblée élue de lancer ses propres programmes L.S.P.