Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale s'active, depuis un certain temps, à améliorer les prestations en direction des assurés sociaux, notamment en matière de délais et de remboursement.C'est un processus graduel qui est mis en place à travers un planning respecté au niveau de chaque wilaya. Selon M. Djaouad Bourkayeb, DG de la sécurité sociale au ministère de tutelle, ce processus avance régulièrement. "Des cartes sont en train d'être remises aux assurés sociaux. Les partenaires concernés au cours de cette phase au niveau des cinq wilayas pilotes, sont régulièrement enrôlés, formés et commencent à utiliser l'outil, la carte à puce en l'occurrence, avec leurs outils propres. Beaucoup de factures électroniques commencent à être établies", indique M. Bourkayeb. Ce dernier, qui s'exprimait hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, a rappelé toute la phase préparatoire "colossale" qui a été accomplie et achevée au niveau des organismes de sécurité sociale, concernant le volet communication et formation avec les partenaires de la sécurité sociale. "Il faut savoir que dans cet esprit nous avons introduit un outil aussi complexe qu'important, dont les répercussions sont extrêmement importantes et positives pour l'ensemble des personnes concernées par la sécurité sociale et en premier lieu les assurés sociaux", dit-il. Evoquant la domiciliation pour les malades chroniques qui vient d'être supprimée et dont les concernés continuent de souffrir de certaines carences, M. Bourkayeb dit : "En faisant référence au système de tiers pavant, beaucoup d'avancées ont été réalisées et je ne pense pas qu'on puisse parler de contrôle, au contraire, des malades prennent leurs médicaments pour des périodes de trois mois. Il n'y a pas de pénurie de médicaments pour les maladies chroniques. Les assurés sociaux titulaires d'un livret tiers payant ont une large accessibilité au traitement pour des durées de trois mois. Il y a eu une extension de ce système à d'autres malades chroniques (les hypertendus, les asthmatiques". Il explique que c'est là un système éminemment social qui facilite l'accès aux médicaments. Il y a plus de 1,5 million de bénéficiaires. "Tous les bénéficiaires du tiers payant peuvent s'adresser à n'importe quelle officine pharmaceutique, chose qui n'existait pas il y a deux ans de cela. Donc, nous ne pouvons parler de manque de médicaments". En matière de transport sanitaire des malades, M. Bourkayeb rappelle qu'il y a, depuis 2007, un décret exécutif qui réglemente beaucoup de choses "pour protéger l'assuré social et qui a permis également l'introduction d'une convention avec le transporteur sanitaire. En matière de tarification, il n'y a pas eu de régression. Bien au contraire, une tarification a été adaptée en fonction des types de transport sanitaire, une réglementation des trajets". Selon la même source, 110 transporteurs sanitaires ont souscrit à la convention avec la sécurité sociale. Il souligne qu'en 2006, la facture du transport sanitaire s'est élevée à plus de 800 millions de dinars. La facture des médicaments s'élève à plus de 1 milliard de dollars alors que certains médicaments ne figurent pas sur la nomenclature des médicaments remboursables. "Nous avons une liste de médicaments remboursables qui est actualisée périodiquement. Elle comporte un nombre très important de médicaments qui répondent aux besoins de santé des assurés sociaux", dira M. Bourkayeb.