Il s'agit de permettre aux agriculteurs, exprimant le besoin d'être appuyés par des crédits, de mettre à jour leurs cotisations auprès de la Casnos. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a annoncé jeudi à Alger, la mise en place d'un nouveau plan d'action pour l'amélioration de la couverture sociale des agriculteurs. Ce dernier plan a été élaboré en collaboration directe avec le ministère du Travail et de la Sécurité sociale et de l'Emploi suite à plusieurs rencontres communes en vue de développer les mesures opérationnelles permettant de faciliter l'accès des exploitants agricoles aux prestations assurées par la Casnos et d'assurer une couverture sociale aux agriculteurs et éleveurs. Ce processus s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des instruments prévus par la politique de renouveau de l'économie agricole et du renouveau rural et du dispositif réglementaire relatif à la sécurité sociale, notamment la loi du 8 mars 2008. Cette dernière permet l'élargissement et la systématisation des dispositifs de protection sociale dans le monde agricole et rural et qui ne concerne, actuellement, qu'un faible nombre d'exploitants agricoles, et de leurs familles ayants droit à cette couverture, explique-t-on. Quant au contenu du plan en question, il s'agit essentiellement de permettre aux agriculteurs en exprimant le besoin, d'être appuyés par des crédits afin de mettre à jour leurs cotisations auprès de la Caisse. En outre, il s'agira aussi de faire bénéficier les agriculteurs adhérents à cette dernière, d'un échéancier échelonné pour le paiement des arriérés sur une période de 24 mois. Il prévoit également de créer une organisation adaptée au niveau local et ce, à travers la participation des services décentralisés de la Caisse, aux différents dispositifs d'encadrement de toutes les filières agricoles. L'autre objectif de ce dispositif est le développement des actions communes de sensibilisation en direction des exploitants agricoles pour les faire bénéficier des prestations de la sécurité sociale, selon le ministère. A ce propos, il est utile de rappeler également les récentes déclarations de Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture, qui a indiqué, en marge de la session de vote de la révision constitutionnelle qui a eu lieu mercredi, au Palais des nations, qu'«il y a toute une politique de renouveau agricole qui est en train de se mettre graduellement en place et qui touche toutes les filières de production. Nous avons commencé par organiser la filière céréaliculture, et nous sommes en train de travailler sur la filière du lait dont l'organisation se termine, et également d'autres filières». Quant à la satisfaction des besoins alimentaires du pays et des réserves constituées, le ministre a soutenu que «Nous avons des réserves de blé suffisantes pour toute l'année, il n'y a pas de problème d'approvisionnement en blé (...) Il n'y a pas de problème de cheptel, le cheptel a subi un très grand coup l'année dernière, et le capital a été mis en danger, aujourd'hui il y a les pluies et l'aide de l'Etat par l'orge et ensuite la couverture sanitaire (...) alors l'approvisionnement du marché est assuré».