La plupart des Bourses européennes ont continué de profiter de l'élan porteur des derniers jours vendredi, certaines places s'approchant de leurs niveaux record. "Nous sommes sur un point haut. Les marchés se focalisent davantage sur les données économiques qui sont plutôt positives et intéressantes que sur la politique, la présidence Trump représentant une telle volatilité", a relevé Jaimy Corcos, gérant Actions de Swiss Life Asset Managers. Coté indicateurs, la première économie européenne a fait montre de sa solidité, avec la publication d'un taux de chômage reculant en mars à 5,8%, le plus bas niveau depuis la Réunification allemande.
L'Eurostoxx 50 a gagné 0,56% A Paris, l'indice CAC 40 a pris 0,65% à 5.122,51 points, décrochant un nouveau plus haut annuel. Remy Cointreau a bénéficié d'un relèvement de sa recommandation à "acheter" par Goldman Sachs (+3,26% à 91,77 euros). ArcelorMittal a fini en queue du CAC 40 (-1,17% à 7,89 euros). Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross a indiqué jeudi que Donald Trump allait signer vendredi deux décrets visant à désigner les causes et les responsables du déficit américain "pays par pays, produit par produit". Il a également affirmé, selon l'agence Bloomberg News, que des sidérurgistes d'Autriche, de Belgique, de France, d'Allemagne, d'Italie, du Japon, de Corée du Sud et de Taïwan pratiquaient du dumping sur leurs importations de produits sidérurgiques. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a dépassé pour la première fois depuis avril 2015 le seuil des 12.300 points pour terminer à 12.312,87 points (+0,46%). Les valeurs énergétiques ont eu le vent en poupe, avec un bond de 2,98% à 15,54 euros pour RWE et de 2,04% à 7,45 euros pour son concurrent EON. Deux jours après l'annonce officielle de l'échec de sa fusion avec l'opérateur boursier britannique LSE, un dénouement ayant visiblement soulagé les investisseurs, Deutsche Börse a encore avancé de 0,63% à 85,91 euros. Les plus fortes baisses ont été celles de la banque Commerzbank (-0,69% à 8,48 euros) et de l'équipementier automobile Continental (-0,39% à 205,50 euros). A contre-courant, l'indice FTSE-100 de Bourse de Londres a cédé 0,63% à 7.322,92 points, plombé par les minières. Le marché a surtout retenu "la faiblesse des cours du cuivre et du minerai de fer", selon Michael Hewson, un analyste de CMC Markets, ce qui a pesé sur Anglo American (-3,41% à 1.219,50 pence), Antofagasta (-0,65% à 834,50 pence), BHP Billiton (-2,87% à 1.234,00 pence) et Rio Tinto (-2,45% à 3.209,50 pence). Old Mutual, très exposé en Afrique du Sud, où les marchés sont chahutés après le renvoi du ministre des Finances Pravin Gordhan, a chuté de 7,51% à 200,60 pence. AstraZeneca a reculé (-0,29% à 4.912,50 pence) après avoir annoncé la vente des droits de commercialisation aux Etats-Unis et au Canada de son traitement contre les cancers de la prostate et du sein. EasyJet a pris 1,89% à 1.026,00 pence et IAG 0,57% à 529,00 pence. La Bourse de Madrid a pris 0,55% à 10.462,9 points. Le géant du textile Inditex (Zara) a rebondi à 33,04 euros après plusieurs séances de baisse (+1,51%). Le secteur énergétique était bien orienté, grâce notamment à des annonces de hausses de dividendes (Iberdrola +1,10% à 6,71 euros; Enagas +1,48% à 24,35 euros). Le secteur bancaire était plus contrasté: Banco Santander restait stable à 5,75 euros, tandis que BBVA a pris 0,83% à 7,27 euros et que CaixaBank reculait très légèrement (-0,02% à 4,03 euros). Banco Popular figurait parmi les plus forts reculs (-1,09% à 0,91 euro), après l'abaissement de son prix objectif par un analyste. Arcelor Mittal a cédé 1,13% à 7,88 euros et Repsol 0,86% à 14,48 euros. A Milan, l'indice FTSE Mib a gagné 0,61% à 20.492 points. Buzzi Unicem a réalisé la meilleure performance (+3,09% à 24 euros), suivi de Campari (+3,03% à 10,87 euros) et Banco BPM (+2,13% à 2,778 euros). Leonardo était lanterne rouge (-1,34% à 13,29 euros). Séance en berne également pour Saipem (-1,25%, à 0,4255 euro), Unipol (-0,51% à 3,876 euros) et Mediobanca (-0,47% à 8,45 euros). La Bourse de Lisbonne a progressé de 0,55% à 5.007,85 points, dynamisée par le titre du distributeur Jeronimo Martins (+ 1,76% à 16,77 euros). Poids lourd de l'indice PSI 20, le papetier The Navigator Company a pris 1,24% à 3,77 euros et le groupe de télécommunications NOS 1,11% à 5,11 euros. A l'inverse, la banque BCP a cédé 0,91% à 0,19 euro après avoir bondi de 4,38% la veille. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a gagné 0,16% à 516,54 points. A la hausse, le leader européen de l'immobilier commercial Unbail-Rodamco a grimpé de 1,91% à 219,10 euros et le spécialiste de la sécurité numérique Gemalto a augmenté de 1,89% à 52,38 euros. A la baisse, le sidérurgiste Arcelor Mittal a chuté de 1,17% à 7,89 euros et la holding Altice a perdu 1,05% à 21,21 euros. La Bourse suisse a terminé vendredi dans le rouge, l'indice SMI reculant de 0,52% à 8.658,89 points. Les poids lourds de la cote ont pesé sur l'indice: Nestlé a perdu 0,58% (76,85 CHF), Novartis 0,93% à 74,35 CHF et Roche 0,81% à 255,80 CHF. Credit Suisse a reculé de 1,19% (14,90 CHF), à la suite d'une vaste enquête visant certains de ses clients étrangers accusés d'évasion fiscale. UBS a gagné 0,50% à 16,03 CHF et Julius Baer a gagné 0,18% à 50 CHF. La plus mauvaise performance est revenue à Zurich Insurance (-4,77% à 267,40 CHF). Les autres assureurs ont mieux résisté: Swiss Life a perdu 0,37% à 323,20 CHF) et Swiss Re 0,06% à 89,95 CHF. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a pris 0,57% à 3.817,02 points. Engie (ex GDF Suez) a bondi de 2,15% à 13,28 euros. Le fabricant de produits d'hygiène Ontex a stagné à 30,10 euros. Le groupe belge de métallurgie Bekaert a enregistré la plus mauvaise performance de l'indice (-0,29% à 45,87 euros).
Wall Street termine en repli Wall Street a terminé en baisse vendredi pour la dernière séance de son meilleur premier trimestre depuis la fin 2015. L'indice Dow Jones a cédé 65,27 points, soit 0,31%, à 20.663,22 tandis que le Standard & Poor's 500 a reculé de 5,34 points ou -0,23% à 2.362,72. Le Nasdaq Composite a terminé de son côté quasi-inchangé, n'abandonnant que 2,60 points (-0,04%) à 5.911,74 points, au lendemain d'un plus haut en clôture. Wall Street a enchaîné les records depuis l'élection de Donald Trump, le 8 novembre dernier, portée par une série de bons indicateurs et par les promesses du nouveau président des Etats-Unis d'alléger la fiscalité des entreprises et de relancer la croissance par des travaux d'infrastructure. Le S&P-500 progresse de 5,5% sur le premier trimestre et le Dow de 4,5%, ce qui représente leur meilleur début d'année depuis la fin 2015. Depuis le début de l'année, les valeurs technologiques affichent la meilleure performance sectorielle du S&P 500 avec une progression de 12,2%, la pire revenant aux valeurs de l'énergie, dont l'indice sectoriel cède 7,3%. Les investisseurs se sont montrés un peu plus prudents en fin de période en raison de niveaux de valorisation élevés et de doutes sur la capacité de Donald Trump à mettre en œuvre son ambitieux programme de relance. "Nous ne sommes en fait que 1% en dessous de plus hauts records, donc les valorisations commencent à grimper", a dit Randy Frederick, en charge du trading et des dérivés chez Charles Schwab. "Si les résultats sont à la hauteur des attentes, alors ils rattraperont les valorisations, si ce n'est pas le cas alors le marché commencera à reculer." Les résultats des entreprises du S&P 500 sont attendus en hausse de 10,1% en moyenne au premier trimestre, selon des données de Thomson Reuters I/B/E/S. Le ratio de capitalisation des bénéfices à un an de l'indice ressort à 18 fois contre une moyenne de long terme de 15 fois. Huit des onze principaux compartiments sectoriels du S&P 500 ont reculé vendredi, l'indice des financières cédant 0,72% sous l'effet notamment des baisses de JPMorgan Chase (-1,34%) et de Wells Fargo (-1,03%). Exxon Mobil en baisse de plus de 2,02% a aussi tiré le S&P 500 à la baisse. DuPont a cédé 1,6% après avoir annoncé qu'il allait vendre son unité de protection des cultures à FMC et reprendre à ce dernier sa division santé et nutrition. L'opération rapportera environ 1,6 milliard de dollars (1,49 milliard d'euros) à DuPont, qui entend ainsi faciliter sa fusion avec Dow Chemical. FMC termine en hausse de 13,15% et le titre Dow Chemical abandonne 1%. L'action cotée sur le Nasdaq de BlackBerry a pris quant à elle plus de 11% après l'annonce par le pionnier déchu du smartphone d'une perte trimestrielle en réduction grâce à un programme d'économies. Amazon.com a terminé en hausse de 1,16%, à un plus haut record.