Le Président russe Vladimir Poutine a accueilli chaleureusement la délégation allemande dans sa résidence à Sotchi. Au cours de la réunion, les chefs d'Etats ont discuté des problèmes les plus actuels, notamment les relations bilatérales, le sommet du G20, la situation en Ukraine, en Syrie et en Libye. Le Président russe Vladimir Poutine a déclaré que lors de la rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel, qui se tient aujourd'hui à Sotchi, il envisageait de discuter des relations bilatérales et des questions épineuses que sont l'Ukraine et la Syrie, et de manière plus générale de la situation dans le monde. " Merci d'avoir pu trouver du temps pour venir chez nous et de nous informer sur les préparatifs du sommet du G20 à Hambourg. Et, bien sûr, nous ne pouvons manquer de profiter de cette visite pour discuter des relations bilatérales et des questions plus problématiques. Je veux parler de l'Ukraine, de la Syrie, et peut être d'autres régions ", a déclaré M. Poutine à l'adresse de son homologue allemand. À son tour, Mme Merkel a déclaré qu'il était important de s'entretenir sur les relations bilatérales, qualifiant la Russie de partenaire important du G20. Outre le conflit à l'est de l'Ukraine et la crise syrienne, elle a également souhaité aborder la question de la situation en Libye. " Bien sûr, nous parlerons également des affaires internationales, de la situation en Ukraine, en Syrie et en Libye. Nous aborderons aussi, cela va de soi, les relations bilatérales ", a déclaré la chancelière. Alors que les relations entre Moscou et Berlin connaissent une baisse de régime et que les pourparlers bilatéraux se font rares depuis 2014, le président russe Vladimir Poutine recevra aujourd'hui la chancelière allemande Angela Merkel à Sotchi. La dernière rencontre bilatérale au sommet remonte à la venue d'Angela Merkel en Russie le 10 mai 2015. De son côté, le président russe ne s'est jamais rendu en Allemagne pour s'entretenir avec la chancelière en tête-à-tête ces trois dernières années. Poutine est allé à Berlin le 19 octobre 2016 mais l'entretien s'est tenu au Format Normandie.
L'Allemagne, un partenaire économique clé L'Allemagne demeure le partenaire principal de la Russie dans le domaine de l'économie: depuis le début de 2017, les échanges commerciaux entre les deux pays ont augmenté de plus de 40%. Après une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel, le Président russe a fait état d'un partenariat économique fructueux entre les deux pays. " La Russie est déterminée à renforcer la coopération avec la République fédérale d'Allemagne sur les principes du bénéfice réciproque, du respect, de l'égalité et de la prise en compte des intérêts de chacun. En dépit de certaines difficultés politiques et de la situation économique mondiale fluctuante, l'Allemagne reste le principal partenaire économique étranger de notre pays ", a déclaré M. Poutine après la rencontre avec la Chancelière à Sotchi. Il a en outre attiré l'attention sur l'augmentation des échanges commerciaux entre la Russie et l'Allemagne. " Quant à la situation dans le commerce bilatéral, nous avons noté avec satisfaction la croissance des échanges commerciaux: entre janvier et février, son volume a augmenté de 43 %. Je note que l'Allemagne est le plus grand acheteur de gaz naturel russe, les livraisons de la Russie couvrent près de 35 % de la demande du marché allemand ", a-t-il constaté.
Trouver et punir les coupables de la tragédie d'Idlib "Nous condamnons fermement toute utilisation des armes chimiques. Les responsables de la mort des Syriens civils doivent être trouvés et punis",a déclaré M. Poutine. La Russie appelle également à mener une enquête approfondie sur les détails de l'incident dans la ville syrienne de Khan Cheikhoun ayant fait plusieurs victimes et blessés. Le dirigeant russe Vladimir Poutine a prôné la tenue d'une enquête approfondie et impartiale afin d'élucider les détails de l'attaque à l'arme chimique de Khan Cheikhoun dans la province syrienne d'Idlib, survenue le 4 avril. " Nous condamnons fermement toute utilisation des armes chimiques. Les responsables de la mort des civils Syriens doivent être retrouvés et punis ", a-t-il dit ce mardi 2 mai lors de sa rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel à Sotchi. " Cela ne peut être que le résultat d'une enquête approfondie et impartiale ", a ajouté Vladimir Poutine.
Personne n'a coupé le Donbass de l'Ukraine Commentant le conflit qui perdure entre Kiev et le Donbass, le Président russe a affirmé que seules les autorités ukrainiennes étaient responsables de cette situation en ayant imposé un blocus. Abordant le sujet de la crise dans les relations entre Kiev et le Donbass, le Président russe a relaté que la situation s'aggravait à cause des différents types de blocus imposés par les autorités ukrainiennes. " En ce qui concerne la situation au sud-est de l'Ukraine, c'est le résultat du coup d'Etat, le renversement anticonstitutionnel du pouvoir à Kiev, c'est la première chose. Et puis la deuxième, personne n'a coupé ces territoires. Les autorités ukrainiennes le font elles-mêmes en mettant en place toutes sortes de blocus ", a déclaré M. Poutine lors de la conférence de presse tenue à l'issue de son entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel. En outre, Vladimir Poutine a évoqué le problème des entreprises situées dans le Donbass. " Personne n'a enlevé ces entreprises de leurs propriétaires légitimes, mais comme elles se trouvaient sur les territoires des Républiques autoproclamées et donc étaient dépourvues de possibilités, et je voudrais le souligner, de recevoir des matériaux du territoire ukrainien et d'exporter les produits sur le territoire ukrainien, les gens qui y travaillaient n'avaient pas d'autre choix que d'introduire une mode d'autogestion temporaire pour pouvoir survivre ", a annoncé le Président russe aux journalistes. Par ailleurs, le chef d'Etat russe a souligné que la Russie continuait à fournir un grand nombre de marchandises à l'industrie ukrainienne, notamment dans le domaine énergétique. Selon M. Poutine, c'est Kiev qui est responsable de cette situation en mettant un terme aux relations financières avec les Républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. " Personne n'a introduit là-bas le rouble en tant que monnaie alternative. Ce sont tous simplement les autorités ukrainiennes qui ont retiré sur ces territoires la devise nationale ukrainienne. Et dans ces républiques, sur ces territoires, les gens n'avaient plus rien d'autre à faire que d'introduire des monnaies alternatives. Ils ont déclaré que la circulation de toutes sortes de monnaies, y compris le rouble, était possible ", a expliqué M. Poutine. D'ailleurs, le Président russe a souligné qu'il était logique que " le rouble, qui a des liens économiques particuliers, domine ". D'autre part, le Président russe a signalé, que la Russie ne s'ingérait pas dans les processus politiques intérieurs d'autres pays, bien qu'elle soit elle-même la cible de telles tentatives. Evoquant l'influence de la Russie sur les élections aux Etats-Unis, il a noté qu'il s'agissait de rumeurs montées de toutes pièces utilisées dans la lutte politique intérieure. " Nous ne nous ingérons jamais dans la vie politique et les processus politiques des autres pays. Et nous voudrions bien que personne ne s'ingère dans notre vie politique, dans la vie politique intérieure de la Russie. Malheureusement, nous observons des choses tout à fait contraires. Depuis de longues années, nous observons des tentatives d'influer sur les processus politiques intérieurs en Russie, des tentatives entreprises tant par le biais de soi-disant organisations non gouvernementales que directement ", a déclaré Vladimir Poutine au cours d'une conférence de presse donnée à l'issue des négociations avec la Chancelière allemande Angela Merkel." Nous nous rendons compte du caractère nocif et vain de tels efforts et il ne nous vient jamais à l'esprit de nous ingérer dans les processus politiques des autres pays ", a souligné le dirigeant russe.