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Le ton monte entre Moscou et Washington
Alors que Berlin préconise une issue politique à la crise ukrainienne
Publié dans El Watan le 04 - 03 - 2014

La guerre des communiqués entre les Etats-Unis et la Russie à propos de l'Ukraine monte en intensité. Moscou a ainsi jugé hier «inadmissibles» les menaces du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui a dénoncé «l'invasion» de l'Ukraine par la Russie et évoqué de possibles sanctions internationales contre Moscou.
«Nous estimons inadmissibles les menaces à l'égard de la Russie exprimées par le secrétaire d'Etat américain John Kerry concernant les derniers événements en Ukraine et en Crimée», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères. M. Kerry a été accusé de revenir à des «clichés de la guerre froide» et de ne pas avoir cherché à comprendre le processus complexe en cours dans la société ukrainienne.
Les autorités russes reprochent en outre à Washington d'avoir fermé les yeux sur «la russophobie rampante et l'antisémitisme» chez les manifestants de l'opposition, dont les représentants ont pris le pouvoir à Kiev. «Les Occidentaux sont maintenant des alliés de véritables néo-nazis qui détruisent des églises orthodoxes et des synagogues», selon elles.
M. Kerry, attendu à Kiev aujourd'hui, avait lancé samedi une très ferme mise en garde contre Moscou dans un communiqué fustigeant «l'invasion et l'occupation» de l'Ukraine qui mettent en péril «la paix et la sécurité» dans la région. Il avait dénoncé la «violation» par Moscou de la «souveraineté», de «l'intégrité territoriale» de l'Ukraine et des conventions internationales, notamment celles des Nations unies. Dans un communiqué séparé, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, a estimé à son tour que la décision prise par certains pays du G8 de suspendre les travaux préparatoires au sommet de Sotchi, en juin, n'était «motivée par rien». «Elle n'est pas seulement dommageable sur le plan politique, mais contrevient aux principes de coopération constructive dans ce format», a estimé M. Loukachevitch.
Les dirigeants de sept pays membres du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) avaient annoncé dimanche la suspension de leurs préparatifs en vue du G8 prévu en juin à Sotchi, ville du sud de la Russie qui a accueilli récemment les Jeux olympiques d'hiver. M. Kerry avait même averti que la Russie risquait de perdre sa place au G8. Alors que les ambassadeurs du comité des ministres du Conseil de l'Europe, où siègent aussi bien la Russie que l'Ukraine, avaient entamé hier une réunion d'urgence consacrée au dossier ukrainien, la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays entretient d'excellentes relations politiques et économiques avec la Russie, a tenté de son côté de désamorcer la crise. Berlin est en première ligne dans les efforts diplomatiques destinés à provoquer une désescalade. Mme Merkel estime, à ce propos, qu'il n'est «pas trop tard» pour trouver une solution politique à la crise en Ukraine, et qu'il n'y a «pas d'option militaire».
Lors d'une conférence de presse animée à Berlin, son porte-parole, Steffen Seibert, a soutenu aussi qu'«il n'est pas encore trop tard pour que la Russie envoie des signaux qui prouvent le respect des accords (internationaux) et qui permettent d'apaiser la situation en Crimée et dans l'est de l'Ukraine». M. Seibert faisait référence au mémorandum de Budapest de 1994 sur le respect de la souveraineté de l'Ukraine et au Traité sur la flotte russe de la mer Noire de 1997. Steffen Seibert a en outre souligné qu'il manquait actuellement une évaluation objective de la situation en Crimée. «Il y a beaucoup de rumeurs qui nous parviennent de Crimée mais ce qui nous manque, c'est une évaluation objective de la situation dans la péninsule», a-t-il encore fait valoir, rappelant la proposition d'Angela Merkel de créer «une mission d'enquête», éventuellement sous la direction de l'OSCE, acceptée par le président russe, Vladimir Poutine.
Cette sortie pourrait vouloir dire qu'une partie des pays occidentaux, actuellement opposés à Poutine, seraient disposés à prendre en ligne de compte, dans leurs analyses de la situation, les intérêts russes. Reste maintenant à savoir si les nombreux autres acteurs impliqués dans la crise ukrainienne entendront, eux aussi, les appels à la raison de Berlin...


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