Les Bourses européennes ont toutes terminé en hausse mardi, sur fond de bons résultats d'entreprise et de statistiques européennes bien accueillies par les investisseurs. "Les actions, c'est un petit peu le seul marché où l'on peut aller investir en espérant obtenir un rendement dans le contexte actuel", a expliqué Guillaume Garabédian, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée. Aussi, "tant qu'il n'y a pas de matérialisation, de cristallisation" des craintes, économiques et politique, qui ont pu se faire jour ces derniers mois, "on reste à l'achat sur les actions", a-t-il complété. Les investisseurs ont également plutôt bien accueillis plusieurs statistiques, notamment le taux de chômage en zone euro qui est resté stable en mars à 9,5% le plus faible taux enregistré depuis avril 2009 - et la croissance du secteur manufacturier dans la région qui a continué d'accélérer en avril, au plus haut depuis six ans. L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a gagné 0,70% à 5.304,15 points, franchissant pour la première fois depuis la mi-janvier 2008 le seuil des 5.300 points. EDF a pris 3,40% à 7,93 euros alors que le groupe a annoncé que la centrale électrique au fioul de Porcheville (Yvelines) avait été définitivement arrêtée lundi 1er mai, tout comme une tranche de celle de Cordemais (Loire-Atlantique), en avance de plusieurs mois sur le calendrier initial. Eutelsat (+3,01% à 22,39 euros) et SES (+2,22% à 20,52 euros) ont fini bien orientés, confortés par le lancement du premier cargo secret-défense de la société américaine SpaceX. Le secteur automobile a en revanche souffert après un recul de 6% des ventes de voitures neuves en France au mois d'avril. Peugeot a décliné de 0,96% à 19,05 euros tandis que Renault a perdu 1,02% à 84,74 euros et que Michelin a lâché 0,25% à 119,65 euros. En revanche, Valeo a terminé en hausse de 0,86% à 66,57 euros. L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a gagné 0,64% à 7.250,05 points, soutenue par un bon indice manufacturier au Royaume-Uni et des résultats d'entreprises. Un indicateur PMI sur l'activité manufacturière au Royaume-Uni publié dans la matinée par le cabinet Markit a fait état d'une accélération de l'activité en avril, à son plus haut niveau depuis trois ans. La major pétrolière BP a grimpé de 1,60% à 449,60 pence après avoir annoncé son retour dans le vert au premier trimestre grâce au rebond des cours de l'or noir. Standard Life a avancé de 2,78% à 374 pence, profitant des bons résultats semestriels publiés par Aberdeen Asset Management avec lequel il compte prochainement fusionner. Le laboratoire pharmaceutique Shire a bondi de son côté de 2,51% à 4.651 pence après avoir fait état d'une hausse spectaculaire de son chiffre d'affaires au premier trimestre. Les compagnies minières ont en revanche été plombées par des données décevantes de l'activité manufacturière en Chine, premier importateur mondial de métaux de base. Antofagasta s'est enfoncée de 3,52% à 808,50 pence, Anglo American de 2,49% à 1.079 pence et Glencore de 1,91% à 297,85 pence. A Francfort, l'indice Dax a gagné 0,56% à 12.507,90 points, franchissant pour la première fois la barre des 12.500 points. Le groupe de télévision ProsiebenSat.1 a fini la course en tête (+3,36%, à 40,30 euros), bénéficiant de l'annonce d'un partenariat avec la chaîne américaine Discovery pour la diffusion en Allemagne de programmes en ligne. BMW (+0,07 %, 87,71 euros) a annoncé qu'il produirait à partir de 2021 sa future voiture électrique iNext sur son site bavarois de Dingolfing, sa plus grande usine en Europe. Les perdants du jour sont Adidas (-0,44% à 183,10 euros), et les groupes automobiles Daimler (-0,64% à 67,96 euros) et Volkswagen (-0,79% à 144,40euros). L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a gagné 0,89% à 3.909,88 points. L'indice a été tiré vers le haut par le fabricant de produits d'hygiène Ontex, qui a crû de 2,02% à 31,25 euros. Seules deux valeurs étaient en baisse, dont Groupe Bruxelles Lambert (GBL), holding du milliardaire belge Albert Frère, qui a enregisté la plus mauvaise performance: -1,69% à 86,52 euros. A Milan, l'indice FTSE Mib a pris 0,60% à 20.733 points. Atlantia a réalisé la meilleure performance (+2,15% à 23,78 euros), suivi par Ubi Banca (+2,02% à 3,944 euros) et STMicroelectronics (+1,82% à 15,11 euros). Fiat Chrysler était lanterne rouge (-4,19% à 9,955 euros), après la publication de chiffres de ventes en nette baisse en avril aux Etats-Unis. Séance en berne également pour Mediaset (-0,96% à 3,718 euros) et Yoox-Net-A-Porter (-0,61% à 24,25 euros). La Bourse de Lisbonne a engrangé 1,68% à 5.118,02 points, tirée vers le haut par le groupe diversifié Sonae qui a bondi de 3,93% à 0,98 euro. Parmi les gagnants, le gestionnaire de réseau électrique REN a progressé de 2,19% à 2,76 euros et le papetier The Navigator Company de 2,16% à 3,97 euros. A l'inverse, le groupe pétrolier et gazier Galp Energia a réalisé la plus mauvaise opération du jour (-1,51% à 14,06 euros) après l'annonce de bénéfices trimestriels en recul.
Wall Street termine en légère hausse avant la Fed La Bourse de New York a fini en légère hausse mardi, la progression des valeurs technologiques et industrielles compensant le recul des constructeurs automobiles et du secteur de l'anergie alors que les investisseurs ont digéré une nouvelle salve de publications de résultats d'entreprises. Les principaux constructeurs automobiles américains ont publié mardi des ventes en baisse aux Etats-Unis pour le mois d'avril. Ford a terminé en recul de près de 4,4% tandis que General Motors a cédé plus de 2,9%. Apple, dont les résultats ont été publiés après la clôture, a inscrit un nouveau record et terminé en hausse de 0,63%. Les intervenants sont aussi restés prudents à la veille de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale. La Fed a entamé mardi sa réunion de deux jours de politique monétaire, à l'issue de laquelle un statu quo sur les taux est largement attendu. Les investisseurs seront néanmoins attentifs à tout changement d'éléments de langage dans le communiqué de la banque centrale, qui pourrait donner des indices sur le calendrier du prochain resserrement monétaire. L'indice Dow Jones a gagné 36,43 points, soit 0,17%, à 20.949,89. Le S&P-500, plus large, a pris 2,84 points, soit 0,12%, à 2.391,17. Le Nasdaq Composite a grappillé de son côté 3,76 points (+0,06%) à 6.095,36, inscrivant un nouveau record. L'indice des valeurs technologiques du S&P 500 a pris 0,34%, enregistrant une quatrième séance consécutive de hausse. Celui des valeurs industrielles a pris 0,5%, soutenus par les compagnies aériennes après l'annonce par Delta d'une hausse de 1% de sa recette par passager en avril. Le secteur de l'énergie a en revanche reculé de 0,5% pénalisé par la chute des cours du pétrole. Environ 7 milliards d'actions ont changé de mains au cours de la séance, contre 6,5 milliards en moyenne sur les vingt dernières séances. "Les chiffres sur les ventes d'automobiles ont poussé les intervenants à prendre un peu de recul", a dit Brent Schutte, responsable de la stratégie d'investissement de Northwestern Mutual Wealth Management. Les résultats d'entreprise continuent toutefois de soutenir le marché. "Avec des résultats en hausse, le contexte est favorable à une poursuite de la hausse de la performance des actions", a dit Schutte, en dépit de publications diversement appréciées. La hausse des profits des entreprises du S&P 500 est estimée en moyenne à 13,6% sur le premier trimestre, leur plus forte progression depuis 2011, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.
Advanced Micro chute de plus de 24% De grands noms du secteur de la pharmacie ont publié leurs comptes trimestriels avant l'ouverture. Pfizer a terminé en baisse de 0,5% alors que le groupe pharmaceutique a fait état d'un chiffre d'affaires trimestriel jugé décevant. A l'inverse, Merck a gagné 0,51% après avoir publié un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes et relevé ses objectifs annuels. Plus forte baisse du S&P 500, Advanced Micro Devises a décroché de 24,4% en réaction à l'annonce d'une prévision de marge brute au deuxième trimestre jugée décevante. A contrario, Coach a bondi de près de 11,4%: le spécialiste de la maroquinerie de luxe a publié un bénéfice meilleur que prévu au troisième trimestre après avoir décidé de limiter les promotions sur ses produits aux Etats-Unis pour préserver la marque. Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries s'est légèrement détendu dans l'attente des conclusions de la réunion de la Fed et avec l'annonce d'un repli des ventes d'automobiles le mois dernier qui a alimenté les craintes sur la vigueur de la consommation. Sur le marché des changes, le dollar est en léger recul face à un panier de devises de référence mais a touché un plus haut de six semaines face au yen alors que la demande pour les actifs refuges s'amenuise. Pour les mêmes raisons, l'or est quasi inchangé après avoir touché un plus bas de trois semaines.