Les Bourses européennes ont terminé en hausse avant-hier, capitalisant sur de bonnes nouvelles économiques en Chine et en zone euro. Les marchés avaient "pas mal baissé ces trois dernières séances en Europe", ce qui peut expliquer la reprise, a analysé Waldemar Brun-Theremin, gérant chez Turgot Asset Management. De plus, ils ont été encouragés par des indicateurs d'activité en zone euro et en Chine, même s'ils restent "anxieux" avant l'inévitable réduction des mesures de soutien de la Réserve fédérale américaine (Fed), a ajouté Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital. Les marchés ont apprécié les informations en provenance de la zone euro où l'activité du secteur privé a progressé plus vite que prévu en août. L'indice PMI qui la mesure s'est installé son plus haut niveau en plus de deux ans. De son côté, la Chine a vu sa production manufacturière rebondir légèrement en août, marquant une stabilisation après des mois de très fort ralentissement, selon la banque HSBC. Ces informations ont occulté l'absence de détails sur l'avenir de la politique monétaire de la Fed, que les marchés espéraient trouver dans le compte-rendu de la dernière réunion de l'institution monétaire publié mercredi soir.
L'Eurostoxx 50 a progressé de 1,36% La Bourse de Paris a terminé en nette hausse après trois séances de baisse d'affilée. L'indice CAC 40 a gagné 1,10% à 4 059,12 points. La veille, il avait reculé de 0,34%. BNP Paribas s'est adjugé 2,18% à 49,86 euros, Crédit Agricole 2,28% à 8,15 euros et Société Générale 2,53% à 34,67 euros. bioMérieux a pris 0,94% à 77,64 euros et Medica 0,54% à 16,71 euros. ArcelorMittal a pris 2,24% à 10,07 euros et Eramet 2,09% à 72,63 euros. Ubisoft a gagné 2,71% à 12,12 euros. L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a pris 0,88% à 6 446,87 points, le secteur minier ayant profité d'un indice manufacturier chinois positif. Fresnillo a gagné 4,38% à 1 215 pence, Glencore Xstrata 2,99% à 313,85 pence et BHP Billiton 1,90% à 1 908,5 pence. Royal Bank of Scotland (RBS) a pris 2,66% à 343 pence. La Bourse de Francfort a terminé en nette hausse, enchantée par des indicateurs encourageants pour la zone euro et tout particulièrement pour l'Allemagne. L'indice vedette Dax a fini en hausse de 1,36% à 8 397,89 points. C'est Commerzbank qui a tenu la corde (+5,72% à 8,60 euros), suivi par le conglomérat industriel ThyssenKrupp (+3,65% à 16,21 euros) et le chimiste Lanxess (+2,59% à 48,40 euros). Siemens, qui a annoncé un contrat de 400 millions de dollars (300 millions d'euros) pour une centrale électrique aux Etats-Unis, s'est adjugé 1,30% à 82,79 euros. K+S était parmi les rares perdants (-2,18% à 18,66 euros). La Bourse suisse a nettement rebondi, l'indice SMI terminant en hausse de 1,29% à 7 988,60 points. UBS s'est adjugé 2,56% à18,82 francs suisses, Credit Suisse a grimpé de 2,28% à 28,31 francs et Swiss Re s'est inscrit en hausse de 2,03% à 73 francs. Swatch Group a gagné 1,96% à 572 francs et Richemont a progressé de 1,89% à 94,10 francs. Seules deux valeurs ont terminé dans le rouge: SGS a cédé 0,5% à 2 179 francs et Swisscom a terminé en repli de 0,07% à 419,50 francs. La Bourse de Madrid a terminé en hausse de 1,98%, à 8 629,7 points. Les grandes banques espagnoles ont suivi la même tendance: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a gagné 2,02%, à 5,605 euros, BBVA 2,05%, à 7,45 euros et CaixaBank a pris 1,32%, à 2,924 euros. Le géant espagnol du textile, Inditex (Zara), a aussi fini en forte hausse de 3,09%, à 103,5 euros. Le groupe pétrolier Repsol a gagné 1,70%, à 17,61 euros et le spécialiste des télécommunications Telefonica, a pris 1,13%, à 10,695 euros. Le PSI-20, indice vedette de la Bourse de Lisbonne, s'est envolé de 2,23% à 5 991,10 points grâce notamment aux bancaires et au secteur de l'énergie. La banque BES a enregistré une hausse de 5,24%, à 0,90 euro, BPI 2,52%, à 1,01 euro, et BCP 3,03%, à 0,10 euro. Energias de Portugal (EDP) et sa filiale pour les énergies renouvelables ont gagné respectivement 1,24%, à 2,70 euros, et 1,73%, à 3,81 euros. Le groupe pétrolier et gazier Galp a terminé sur une forte hausse de 2,70%, à 12,73 euros. Portugal Telecom (PT) s'est apprécié de 3,64%, à 2,82 euros et le groupe de distribution Jeronimo Martins (JM) de 2,55%, à 15,50 euros. La Bourse de Bruxelles est repartie à la hausse (+1%) et a terminé à 2778,22 points. Le bancassureur KBC a gagné 3,01% à 34,87 euros et le groupe de métallurgie Bekaert 2,97% à 28,47 euros. Dans le secteur financier, l'assureur Delta Lloyd a également bien progressé (+2,67% à 15,40 euros). A l'inverse, le groupe de services aux automobilistes D'Ieteren a subi des prises de bénéfices après plusieurs séances de hausse: il a reculé de 1,10% à 36,95 euros, enregistrant la plus forte baisse de l'indice Bel-20. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 1,21% à 371,94 points, la plupart des titres terminant la séance dans le vert. La hausse la plus importante a été enregistrée par le géant de la distribution Ahold, qui a bondi de 5,20% à 12,86 euros. Le groupe de courrier express TNT Express a pris 4,37% à 6,82 euros. La Bourse de Milan a terminé en forte hausse, l'indice vedette FTSE Mib gagnant 2,56% à 17 310 points. Finmeccanica a gagné 6,30% à 4,082 euros et Fiat Industrial a pris 4,87% à 9,575 euros. Banca Popolare d'Emilia Romagna a clôturé en hausse de 5,07% à 5,6 euros et Ubi Banca a gagné 4,51% à 3,662 euros. Un seul titre a fini la séance dans le rouge: Telecom Italia a perdu 0,59% à 0,4871 euro à la clôture de la Bourse de Milan.
Wall Street a clôturé en hausse Wall Street a terminé en hausse malgré des perturbations pendant trois heures sur la Bourse Nasdaq, qui a dû interrompre les échanges à cause d'un souci technique: le Dow Jones a gagné 0,44% et le Nasdaq 1,08%. Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a grappillé 66,19 points à 14 963,74 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, s'est arrogé 38,92 points, à 3 638,71 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a gagné 0,86%, soit 14,14 points, pour finir à 1 656,94 points. Côté actions, le titre du groupe informatique Hewlett-Packard (HP) plongeait de 12,17% à 22,29 dollars à la mi-séance au lendemain de la publication de ventes trimestrielles décevantes et de perspectives moroses pour l'an prochain. Malgré un bénéfice net de 1,39 milliard de dollars au troisième trimestre 2013, le groupe a déçu avec un chiffre d'affaires en recul de 8% sur un an. Le titre du géant des logiciels Microsoft gagnait 2,18% à 32,30 dollars malgré une enquête du gouvernement américain portant sur des accusations de corruption contre le groupe et qui s'élargit à de nouveaux pays. L'action du groupe internet Yahoo!, qui a reçu plus de visiteurs uniques que son rival Google en juillet selon un rapport de ComScore, était en hausse de 2,72% à 27,79 dollars. Google prenait pour sa part 0,34% à 872,31 dollars. Les valeurs bancaires évoluaient aussi dans le positif: Citigroup était en hausse de 0,94% à 49,62 dollars, JP Morgan Chase de 1,09% à 52,19 dollars, Morgan Stanley de 0,85% à 26,22 dollars, Goldman Sachs de 0,69% à 158,20 dollars. Wells Fargo, qui vient d'annoncer 2 300 licenciements, était de son côté à l'équilibre (+0,02% à 42,37 dollars).
Tokyo: le Nikkei finit en recul de 0,44% La place tokyoïte a fait l'exception, avant-hier, et terminé en recul de 0,44%, les incertitudes autour de la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) continuant de peser sur le marché, malgré un bon indicateur chinois. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a cédé 59,16 points à 13 365,17 points, finissant à son plus bas niveau depuis près de deux mois. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est effrité de son côté de 0,19%, perdant 2,18 points à 1 119,56 points. L'activité a été faible, avec 1,93 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Avant-hier, la Bourse de Tokyo a en outre suivi le mouvement à la baisse général des autres places asiatiques, tempéré en fin de séance toutefois par la publication d'un indicateur chinois qui a agréablement surpris les investisseurs. D'après la banque HSBC, la production manufacturière chinoise a très légèrement rebondi en août, marquant une stabilisation après des mois de très fort ralentissement. La Chine est le deuxième client du Japon, juste après les Etats-Unis. Autre facteur encourageant pour le marché tokyoïte, le yen a perdu du terrain face au dollar et à l'euro, une évolution qui élève la valeur des revenus tirés de l'étranger par les groupes nippons, lorsqu'ils les convertissent en monnaie japonaise. Du côté des valeurs, les fabricants d'appareils photo ont figuré parmi les principaux perdants du jour: Canon a lâché 1,22% à 2 988 yens, Nikon 1,12% à 1 682 yens et Olympus 1,44% à 2 811 yens. Le fabricant de montres Seiko Holdings a chuté pour sa part de 6,10% à 400 yens. Les constructeurs d'automobiles les plus dépendants des marchés émergents d'Asie ont continué de subir les conséquences des difficultés des monnaies locales. Le spécialiste des mini-véhicules Suzuki a encore abandonné 2,16% à 2 171 yens, le fabricant de deux-roues Yamaha Motor 3,30% à 1 262 yens et le constructeur de poids-lourds Isuzu 3,00% à 583 yens. Le groupe de grande distribution Aeon a cédé de son côté 0,51% à 1 373 yens, après avoir annoncé avoir élevé à 44,24% sa participation dans la chaîne d'hypermarchés Daiei au terme d'une offre publique d'achat (OPA) close mercredi. Daiei a bondi de son côté de 5,10% à 330 yens.