Les Bourses européennes ont clôturé vendredi en petite hausse, après une semaine de consolidation, marquant une pause après l'agitation électorale en France. "Les indicateurs américains de vendredi sont plutôt décevants", avec un ralentissement de la hausse des prix plus marqué que prévu et une hausse des ventes au détail plus faible qu'attendu, a relevé James Smith, analyste chez ING. Sur un an, l'inflation a continué en avril sa lente décélération à 2,2%, contre 2,4% en mars et 2,7% en février. Ces données ne devraient pas faire dérailler la Réserve fédérale américaine sur la voie d'une hausse de ses taux d'intérêt lors de sa prochaine réunion monétaire mi-juin. "Après la quasi-stagnation du premier trimestre, la croissance de la consommation réelle devrait s'accélérer au second trimestre", ont noté les analystes de Capital Economics. En zone euro, la production industrielle a baissé de 0,1% en mars tandis que l'Allemagne a vu sa croissance encore s'affermir au premier trimestre, avec une progression du PIB de 0,6%.
L'Eurostoxx 50 a pris 0,39% La Bourse de Paris a fini en hausse de 0,41% à 5.405,42 points dans un volume d'échanges modéré de 3,9 milliards d'euros. En une semaine, l'indice CAC 40 a perdu 0,50%. Ses gains depuis le début de l'année sont de 11,17%. Du côté des valeurs, ArcelorMittal a fini en queue de l'indice (-8,01% à 6,65 euros), le marché restant prudent sur ses perspectives à court terme. Vivendi a en revanche pris la tête (+4,68% à 19,25 euros), dopé tout comme Havas (+9,21% à 9,25 euros), par l'annonce de leur rapprochement. Le groupe Bolloré, actionnaire d'Havas et de Vivendi, a gagné 3,75% à 4,10 euros. Dans le sillage, l'éditeur de jeux Ubisoft a pris 3,08% à 47,84 euros. A Londres, le FTSE-100 a pris 0,66%, soit 48,76 points à 7.435,39 points, atteignant un nouveau sommet historique en clôture. Sur la semaine, il a engrangé 1,89%. Parmi les valeurs, le secteur pharmaceutique a animé la séance, avec un bond du groupe AstraZeneca (+9,03% à 5.176,00 pence). En revanche, Hikma Pharmaceuticals a encore trébuché (-2,01% à 1.759,00 pence) après avoir chuté de plus de 8% jeudi. GSK a pris de son côté 2,30% à 1.665,00 pence. Le géant des télécoms BT a repris des couleurs (+2,72% à 305,95 pence) au lendemain de l'annonce d'une restructuration. Dans son sillage, Vodafone a également été bien orienté (+2,33% à 211,05 pence). Enfin, les valeurs minières ont souffert, avec Anglo American (-1,05% à 1.041,00 pence), Antofagasta (-0,45% à 774,00 pence), BHP Billiton (-0,81% à 1.164,00 pence) et Rio Tinto (-0,67% à 2.970,00 pence). L'indice Dax de la Bourse de Francfort a avancé de 0,47% à 12.770,41 points, un nouveau record de clôture. Sur l'ensemble de la semaine, il a avancé de 0,42%. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté grignoté 0,16% à 24.946,80 points. Du côté des valeurs, le groupe de chimie-pharmacie Bayer (+1,43% à 116,75 euros) et le groupe de télévision ProSiebenSat.1 (+1,34% à 39,26 euros) ont occupé le haut du tableau. En revanche, la séance a été difficile pour Thyssenkrupp (-4,06% à 21,36 euros). Deutsche Bank a également reculé, de 0,87% à 17,18 euros, après avoir été mis à l'amende par le gendarme des marchés financiers. Volkswagen a avancé de 0,91% à 144,65 euros. A Milan, l'indice FTSE Mib a gagné 0,43% à 21.575 points. Banco BPM a réalisé la meilleure performance (+6,16% à 2,792 euros) devant Unipol (+2,63% à 4,22 euros) et Recordati (+2,53% à 36,49 euros). Le spécialiste des télécommunications Prysmian a fermé la marche, perdant 2,83% à 25,07 euros derrière le cimentier Buzzi Unicem (-2,07% à 24,1 euros) et le groupe sidérurgique Tenaris (-1,25 à 14,23 euros) L'indice Ibex 35 de la Bourse de Madrid a progressé de 0,33% à 10.897 points. Le géant de la construction ACS a bondi de 3,09% à 35,66 euros. Acciona (BTP, services, énergie), dont les résultats étaient meilleurs qu'attendu, a pris 2,88% à 80,97 euros. Gas Natural Fenosa (+2,64% à 21,01 euros) a aussi profité de résultats supérieurs aux attentes. Telefonica a pris 0,25% à 10,06 euros. Parmi les banques, BBVA a stagné (+0,03% à 7,39 euros) tandis que Banco Santander a reculé de 0,53% à 6,03 euros et Banco Popular, en proie aux rumeurs de vente, a chuté de 4,57% à 75 centimes. A Bruxelles, l'indice Bel-20 a terminé en hausse de 0,10% à 4.008,34 points. Parmi les valeurs en hausse, le groupe de télécommunications Proximus a bondi de 2,54%, à 30,85 euros. Le groupe immobilier Cofinimmo a chuté de 4,37% à 109,45 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a pris 0,09% à 534,71 points. A la hausse, le groupe de télécommunications KPN a grimpé de 4,88% à 2,99 euros. Le groupe d'édition professionnelle Wolters Kluwer a avancé de 1,65% à 39,43 euros. A la baisse, le sidérurgiste Arcelor Mittal a perdu 8,01% à 6,65 euros et le groupe de forage pétrolier et gazier SBM a chuté de 2,73% à 15,15 euros. La Bourse de Lisbonne a fini en très légère hausse de 0,12% à 5.237,15 points. Le papetier Corticeira Amorim a gagné 1,15% à 11,40 euros et Semapa et The Navigator Compagny ont respectivement progressé de 0,78% à 15,41 euros et de 0,68% à 4 euros. Egalement en hausse l'électricien EDP (+1,04% à 3,30 euros) et le pétrolier Galp Energia (+0,28% à 14,32 euros). A l'inverse, la banque BCP a perdu 2,35% à 0,22 euro et sa concurrente BPI 0,55% à 1,08 euro.
Wall Street a fini en baisse La Bourse de New York a fini en léger repli vendredi, sous le coup d'indicateurs macro-économiques jugés mitigés et d'une montée des inquiétudes concernant l'état de santé du secteur des grands magasins au vu des résultats inférieurs aux attentes de grands noms tels que Nordstrom, J.C. Penney et Macy's. L'indice Dow Jones a cédé 0,11%, soit 22,81 points, 20.896,61. Le S&P-500, plus large, a perdu 3,54 points, soit 0,15%, à 2.390,90. Le Nasdaq Composite a en revanche avancé de 5,27 points (+0,09%) à 6.121,23. Même si Wall Street reste non loin de ses niveaux records, le Dow Jones a perdu 0,5% sur la semaine et le S&P 500 0,4%, les deux indices interrompant une série de trois hausses hebdomadaires de suite. Le Nasdaq Composite (+0,3%) a en revanche enchaîné une quatrième semaine de progression de suite. Au cours de la semaine, les investisseurs ont été échaudés par le limogeage surprise du directeur du FBI James Comey, estimant que cela allait détourner le président américain Donald Trump de ses promesses de déréguler des pans entiers de l'économie, d'augmenter les dépenses d'infrastructures et de baisser les impôts. Ce cocktail d'engagements est le principal moteur de l'élan qui porte Wall Street depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle du 8 novembre. Certaines statistiques du jour ont par ailleurs quelque peu brouillé l'image d'une économie américaine en très bonne santé. Les ventes au détail ont ainsi augmenté en avril aux Etats-Unis, mais moins que prévu, laissant tout de même penser que l'économie reprend de l'allant après avoir fait pâle figure au premier trimestre. Et, sur un an, l'inflation d'avril a été inférieure aussi bien à celle du mois de mars qu'aux attentes des économistes. A la suite de ces indicateurs, le dollar a reculé de 0,44% face à un panier de devises internationales tandis que les prix d'actifs considérés sûrs, tels que les emprunts du Trésor à 10 ans ou l'or, ont gagné respectivement 0,66% et 0,33%. Les cours du pétrole ont terminé inchangés sur le marché new-yorkais Nymex, des données suggérant que la production de brut des Etats-Unis allait encore augmenter ayant une nouvelle fois conduit les investisseurs à s'interroger sur les effets réels de l'accord mondial de réduction de la production.
Baisse de General Electric, recul le plus marqué du dow "Les chiffres (des ventes au détail) sont à nouveau moyens : les gens ne semblent pas vouloir dépenser plus malgré le niveau élevé de l'emploi et des données positives concernant les revenus. C'est inquiétant", a déclaré Stephen Massocca, vice-président chez Wedbush Securities. Les groupes de grands magasins, déjà sanctionnés jeudi, ont continué de souffrir après la publication par J.C. Penney de résultats dans le rouge et l'annonce par Nordstrom de ventes constantes inférieures aux attentes. L'action Norstrom a reculé de 10,84% à 41,20 dollars, accusant la plus forte baisse du S&P 500, tandis que le titre J.C. Penney a plongé 13,99% à 4,55 dollars. De leur côté, les actions Kohl's et Macy's ont perdu respectivement 1,80% et 3,04%. L'action General Electric, sous le coup d'un abaissement de recommandation de Deutsche Bank, a reculé de 2,08% à 28,27 dollars, soit la plus forte baisse du Dow Jones. Le titre Apple, première capitalisation boursière mondiale, a de son côté signé la plus forte hausse du Dow avec un gain de 1,40% à 156,10. A ce cours, le géant électronique vaut plus de 813 milliards de dollars en Bourse. L'action Microsoft (-0,12% à 68,38 dollars) n'a guère réagi aux attaques informatiques qui ont ciblé les systèmes Windows du géant des logiciels. Le titre Boeing a perdu 0,38% à 183,25 malgré l'annonce par le constructeur aéronautique que les vols d'essai de son 737 MAX avaient partiellement repris. Quelque 6,1 milliards d'actions ont été échangées au cours de la session, contre une moyenne quotidienne de 6,8 milliards observée au cours de 20 dernières séances.