Le nouveau gouvernement qui prend ses fonctions avec un nouveau Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune est de sitôt mis devant le fait accompli et à s'astreindre à examiner les nouvelles actions qu'il entreprendra. Au centre de son action prioritaire, les axes déjà définis par les premières déclarations de M. Tebboune à savoir : la poursuite de l'éradication définitive de la crise du logement, l'élimination des bidonvilles, l'achèvement du programme de logement, l'éducation et la santé. Le tout à inscrire dans la continuité du programme présidentiel à l'horizon 2019 et qui exige de la nouvelle équipe gouvernementale de le situer au centre de son intention afin de traduire ses orientations. Face à cette situation de crise, le nouveau gouvernement doit-il se refaire ? Il faut tout faire pour aller vers une véritable croissance économique. Pour sortir le pays de la crise, il faut un changement profond et véritable dans les hommes, dans les comportements, les mentalités dans l'objectif d'asseoir une transparence dans la gouvernance à tous les échelons. Il faut reconstruire l'économie nationale sur de nouveaux piliers et de nouveaux segments capables de surmonter la crise actuelle difficile que traverse le pays. Faire face à cette crise conjoncturelle ne se limite pas à définir de bonnes politiques économiques. Cela passe aussi par un développement social qui donne aux populations les moyens d'agir et de se faire entendre grâce à un gouvernement solidaire, résilient et responsable et qui devra trouver le juste équilibre entre les besoins des générations actuelles et ceux des générations futures. Cet impératif doit rapidement devenir une source de préoccupation croissante à l'échelle nationale, où les débats sur la croissance économique, le pouvoir d'achat, l'emploi, la diversification de l'économie nationale, l'investissement sont appelés désormais à occuper une place centrale fondée sur trois facteurs fondamentaux du développement : le facteur économique, le facteur social et le facteur environnemental. La durabilité sociale sur laquelle a toujours insisté le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika devra en effet constituer un aspect crucial dans l'action future du gouvernement pour parvenir à assurer un développement pérenne susceptible d'améliorer significativement les conditions de vie des populations. A présent, les conditions existent pour aller de l'avant. Il ne faut pas dissimuler pour autant que la bataille pour le nouvel Exécutif gouvernemental sera rude. Sur la base d'éléments essentiels, M. Tebboune est conduit à élaborer une feuille de route à soumettre au débat du Parlement tant sur son contenu que par sa forme répondant aux interrogations politiques, économiques et sociales du moment. Quelle croissance économique faut-il construire et comment la réaliser ? Donc il s'agira d'un plan d'action dans toute la compréhension du terme. Il faut un plan d'action reconstruit avec les principes qui lui donnent les moyens de faire face aux défis et enjeux qui se posent au pays. Telle est la perspective politique du renouveau qu'attendent les citoyens du nouveau gouvernement qui sera très certainement marqué par la confiance en l'avenir, parce qu'il donnera envie à la société algérienne de se battre. Ceci étant, il ne faut pas oublier que le quinquennat d'édification nationale réalisé par le Premier ministre sortant, Abdelmalek Sellal était des plus fécond ; Rien qu'à regarder les réalisations socio-économiques et culturelles pour en exprimer la fierté du programme politique en vigueur. Mais ceci ne suffit pas, c'est d'ailleurs de l'aveu même du chef de l'Etat. Car la société algérienne s'est bien transformée qualitativement. En nombre, elle a plus que triplé. D'où les exigences en matière de scolarisation, de logement, de santé, de consommation, d'emploi, d'investissements nouveaux et d'alternatives économiques aux hydrocarbures. La société algérienne avance et nécessite d'autres demandes dans la satisfaction populaire. Déjà, M. Tebboune se refuse de croire que le peuple algérien vit dans l'espoir, c'est-à-dire selon lui, il est certain que la société algérienne appelle d'autres exigences et d'autres besoins pressants. Mais à dire que rien n'a été fait, n'est que défaitisme et diminue l'effort entrepris par l'Etat durant ces dernières années ". C'est dire combien est attendue l'action sur le terrain du nouveau gouvernement. Les ressources du pays sont immenses, l'économie nationale dispose d'un puissant potentiel de production qu'il faudra " réactualiser ", mettre en valeur conformément aux orientations du nouveau modèle de croissance économique. A ce sujet, l'expérience, la connaissance approfondie de la réelle situation sociale, économique et politique du pays par le nouveau Premier ministre, Tebboune plaide en sa faveur pour la maîtrise de la situation. Il dispose d'atouts concrets pour une analyse fondée sur une observation attentive de chaque phénomène, chaque problème social et économique notamment à partir de la chute des prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux et son influence négative sur l'économie nationale. Dans cet esprit, M. Tebboune a déjà annoncé la couleur et l'agenda de ses priorités en ce qui concerne " la reconversion de notre économie, qui a été entamée par mon prédécesseur, ami et frère, Abdelmalek Sellal. Une reconversion économique nécessaire et urgente pour faire en sorte que notre pays ne dépende plus des fluctuations des prix des hydrocarbures ", a-t-il annoncé au sortir de la cérémonie de passation de pouvoirs avec son prédécesseur, M. Sellal. Pour le nouveau Premier ministre, la priorité du moment est de construire " une économie plus saine et plus équilibrée ". Dans cette perspective, il a annoncé que " le secteur privé aura toute sa place, peut-être même une place prioritaire, avec toute la régulation et le contrôle que doit faire le gouvernement, au nom du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika ". De ces premières déclarations prioritaires du successeur de M. Sellal, il est à conclure qu'il s'agira tout d'abord d'une relance vigoureuse de l'économie nationale et d'une nouvelle croissance qu'il faudrait rassurer. Et M. Tebboune profitera très certainement et mettra en relief ces priorités dans son plan d'action qu'il soumettra très prochainement au Parlement pour amorcer la poursuite de la mise en œuvre du programme présidentiel et pour amorcer une nouvelle série de mesures pour un véritable changement de cap socio-économique conformément au nouveau modèle de croissance adopté par les hautes instances du pays, orienter l'économie algérienne vers une nouvelle croissance hors du secteur des hydrocarbures. Cela laisse à supposer qu'il est question selon la conviction politique du nouveau Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune d'un gouvernement de compétitivité, de pouvoir d'achat et de redressement économique.