Le caractère profondément social, économique, culturel, politique et démocratique est bien ficelé par le Plan d'action du gouvernement adopté mercredi dernier par le Conseil des ministres présidé par le prédisent de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et qui sera soumis aujourd'hui à l'examen, débat et approbation par le Parlement issu des élections législatives du 4 mai dernier. A la première lecture de son contenu, se dégage cette volonté politique de changement dans la continuité puisque l'agenda général du nouveau gouvernement tire son essence du programme présidentiel. Un climat de changement pour gagner plus en justice sociale mais aussi la confiance sur chaque action gouvernementale à entreprendre et surtout ne pas faire payer aux citoyens et aux travailleurs la crise actuelle induite par la baisse des revenus pétroliers du pays. La justice sociale et l'ambition économique plus poussée ressortent dans les axes importants de ce plan d'action du nouveau gouvernement, mais aussi un volontarisme fort à défendre et à préserver le pouvoir d'achat des citoyens. C'est d'autant plus juste que les vrais responsables de l'érosion du pouvoir d'achat, les spéculateurs, le monde du monopole, seront eux, largement surveillés et sanctionnés… Parmi les autres mesures annoncées par le gouvernement, c'est un autre message porteur d'espoir qui est ressenti tant le nouvel Exécutif gouvernemental s'est dit totalement ouvert à lancer une " large consultation " impliquant le Parlement, les partis politiques et la société civile en vue de l'adaptation progressive de la politique des transferts sociaux, afin de lui apporter plus d'efficacité et d'efficience et d'asseoir une plus grande justice et équité sociale, à travers un ciblage précis. Cela demande à la nouvelle équipe gouvernementale comme le lui a instruit le Chef de l'Etat de " susciter l'espoir " et de s'inscrire dans la tradition politique du pays d'écoute de toutes les parties afin de faire progresser la concertation sociale et ainsi d'élargir le caractère évolutif du Pacte national économique et social pour la croissance et son prolongement à travers le nouveau modèle de croissance économique déjà en vigueur. Sur cette question cruciale indispensable à la pérennité d'un développement durable et harmonieux, le gouvernement devra rassurer sur sa capacité à tenir compte des réalités et des intérêts de la population, des besoins de l'économie nationale. Il devra faire dans de nouvelles réformes pour de grands objectifs : favoriser la création et la croissance des entreprises, qui sont appelées à pouvoir créer des emplois, des revenus et plus grande valeur ajoutée en dehors du secteur des hydrocarbures, résorber le chômage, augmenter le nombre d'actifs économiques et en faire naturellement un objectif national qui rendrait les sacrifices utiles. Le plan d'action du gouvernement, tel qu'il sera présenté virtuellement aujourd'hui devant le Parlement, sera évident politiquement et surtout en mesure d'assurer pleinement l'avance et le succès du programme présidentiel à l'horizon 2019. Cette nécessité, le Premier ministre, M. Tebboune n'a pas manqué de l'affirmer dès sa nomination par le chef de l'Etat à ce poste. Mais concrétiser ce plan d'action sur le terrain ne peut être qu'une tâche de longue haleine. Elle doit en effet couronner les efforts à accomplir pour remettre en ordre l'économie nationale perturbée par la baisse des revenus tirés des hydrocarbures en raison de la persistance de la crise que subissent les prix du pétrole sur les marchés mondiaux depuis 2014, l'ordre aussi dans tous les domaines, asseoir le développement du pays sur des bases solides, créer de nouvelles réformes et réunir patiemment les conditions permettant l'élimination progressive des contradictions et des obstacles essentiels. C'est dire que l'instauration de la bonne gouvernance dans les différents services de l'Etat, de l'administration territoriale à travers une plus large décentralisation des règles d'équité, d'ordre, de stabilité et de célébrité dans le service public, doivent permettre de diminuer grandement les risques de dilution des responsabilités et de donner à la fois au gouvernement et aux instances décentralisées d'importantes et nouvelles possibilités d'agir avec une efficacité sans cesse accrue. Cependant, il convient de rester toujours vigilant à tous les échelons en vue de prendre chaque fois les mesures nécessaires pour éliminer définitivement le danger toujours présent de la bureaucratie, de la corruption, du passe-droit et du clientélisme. Ainsi, peuvent être réunies les conditions permettant de parachever la reconstruction nationale, l'économie nationale qui soit en mesure de se hisser rapidement au niveau des exigences nouvelles de la société algérienne. Il ne s'agit plus d'une possibilité lointaine mais d'une réalité saisissante dont les progrès du programme présidentiel achèvent désormais de dessiner les contours à l'horizon 2019. Cet engagement devrait de fait comporter tous les ingrédients nécessaires au relèvement de la croissance, des investissements, de la productivité et de la production nationale qui est désormais une priorité absolue pour freiner les implorations, soit un ensemble de réformes cohérent visant à renforcer la compétitivité de l'économie nationale. Avec tant de renouveaux inscrits dans ce plan d'action, une fois encore, la seule ambition de ce gouvernement, et comme cela s'annonce dans ses intentions et sa détermination, c'est la maîtrise de la gestion rigoureuse de la crise actuelle, l'agenda dans cette direction est " abyssal " avec les attentes de la société algérienne et de l'économie nationale. Ainsi, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune aura aujourd'hui à exprimer devant les députés un "coming- out ", et un gouvernement qui travaillera pour enrichir les indicateurs sociaux et économiques du pays ainsi que la promotion de la démocratie à la fois participative et représentative à tous les niveaux de la vie nationale. Le tout assorti d'un investissement à la création de richesses et d'emplois. Une autre alternative aux hydrocarbures. Dans ce cadre précis, le gouvernement annonce la couleur. Le gouvernement veillera, à travers son plan d'action, à élaborer des politiques efficaces de rééquilibrage tarifaire dont la mise en place s'effectuera progressivement en vue de les rapprocher des coûts économiques des services fournis, tout en préservant des tarifs appropriés aux ménages à bas revenu.