Les principales Bourses européennes reculent très légèrement mardi après avoir beaucoup grimpé la veille, marquant une pause sur fond de regain des tensions autour de la péninsule coréenne alors que Wall Street est fermée pour cause de fête nationale (Independence Day). À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,17% à 5.186,87 points vers 10h27 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,22% et le FTSE à Londres perd 0,17%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,18%, le FTSEurofirst 300 perd 0,23% et le Stoxx 600 cède 0,15%. L'appétit des investisseurs pour les actifs risqués est notamment émoussé par l'annonce d'un tir de missile balistique réalisé par la Corée du Nord, à quelques jours du sommet du G20 qui se tiendra vendredi et samedi à Hambourg. En dépit de la fermeture de la Bourse de New York, l'actualité des entreprises en Europe reste néanmoins animée par des opérations de fusions-acquisitions (M&A). Worldpay, spécialiste britannique des solutions de paiement, survole ainsi le Stoxx 600 avec un bond de près de 22% après avoir confirmé avoir été contacté par son concurrent américain Vantiv et JPMorgan Chase Bank en vue d'une possible acquisition. Dans le sillage de Worldpay, l'ensemble du secteur des systèmes de paiement, qui avait déjà été animé lundi par des spéculations sur des opérations de M&A, est en hausse. L'allemand Wirecard bondit de 5,9%, Gemalto grimpe de 3,2%, Ingenico s'adjuge 3,09% et Nets prend 2,5%. De son côté, le suisse Clariant (+3,34%) est porté par l'entrée à son capital du fonds Corvex, qui entend ainsi contrer le projet de fusion avec l'américain Huntsman. La plus forte baisse du Stoxx 600 est pour EDF, qui cède 3,8% à la Bourse de Paris, plombé par plusieurs avis défavorables d'analystes après la révision à la hausse du coût du projet de site nucléaire à Hinkley Point au Royaume-Uni. Sur le marchés des changes, l'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises de référence, se stabilise après avoir été porté la veille par un solide indicateur ISM sur la croissance du secteur manufacturier aux Etats-Unis. L'euro recule pour sa part légèrement face au billet vert sur fond de doutes sur la solidité de la reprise de l'inflation dans l'union monétaire. Les prix à la production dans la zone euro ont en effet baissé plus que prévu en mai, en raison essentiellement du recul de 1,3% du poste énergétique, montrent des données publiées par Eurostat. Sur les marchés pétroliers, les cours du brut évoluent en baisse après avoir aligné lundi une huitième séance consécutive de hausse. Beaucoup d'opérateurs de marché ont soldé leur position avant l'Independance Day aux Etats-Unis et le baril de Brent, qui se traite autour de 49,50 dollars, se heurte à une résistance technique à l'approche des 50 dollars, ont indiqué des traders. Lundi soir à Wall Street, les indices Dow Jones et S&P 500 ont clôturé une séance écourtée en nette hausse, soutenus par l'énergie et les banques. L'indice Nasdaq a en revanche reculé, toujours pénalisé par le mouvement de correction sur les valeurs technologiques.
Wall Street portés par l'énergie et les banques L'indice Dow Jones de la Bourse de New York, soutenu par l'énergie et les banques, a atteint un record en séance lundi mais le Nasdaq, plombé par les valeurs technologiques, a fini en repli une séance écourtée, la première du second semestre, à la veille d'Independence Day. L'indice Dow Jones a gagné 129,64 points, soit 0,61%, à 21.479,27 points après un nouveau pic historique de 21.562,75. Le Standard & Poor's 500, plus large, a pris 0,23% à 2.429,01 tandis que le Nasdaq Composite a reculé de 30,36 points (-0,49%) à 6.110,06 points. Les marchés actions américains ont fermé dès 17h00 GMT et ne rouvriront que mercredi. Au chapitre macroéconomique, seuls deux indicateurs figuraient à l'agenda. La croissance de l'activité du secteur manufacturier aux Etats-Unis a progressé plus rapidement que prévu en juin, selon les résultats de l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) auprès des directeurs d'achats. Les indices boursiers, le dollar et les rendements des Treasuries ont accentué leurs gains après cette publication. "Les PMI manufacturiers sont une bonne mesure de la croissance économique et ont considérablement augmenté au cours de la dernière année", a dit Jason Pride, directeur de la stratégie d'investissement chez Glenmede. "Associé à l'ambitieux plan de réduction du bilan, le resserrement de la politique monétaire pourrait s'avérer plus important que prévu. La normalisation de la politique monétaire est une bonne chose, mais la Fed devrait faire attention au rythme", a-t-il ajouté. Les dépenses de construction pour leur part sont restées inchangées en mai contrairement aux attentes. Le mouvement haussier a été limité car les investisseurs attendent surtout la nouvelle saison de résultats trimestriels qui se profile pour voir si le niveau élevé des valorisations est justifié. Le S&P-500, qui vient de boucler son meilleur premier semestre depuis 2013, se traite actuellement à environ 18 fois les bénéfices attendus sur les 12 prochains mois pour les entreprises qui le composent, contre une moyenne historique de 15. Du côté des valeurs, Goldman Sachs (+2,42%) et JPMorgan (+2,04%) ont affiché les plus fortes hausses du Dow Jones, suivies par Chevron (+1,89%), DuPont (+1,76%) et Exxon (1,70%) ont porté le S&P-500.
Le pétrole poursuit sa série haussière Le compartiment énergétique, porté par la bonne tenue des cours du brut, a affiché les plus forte hausse sectorielle, avec un gain de 2,01%, suivi par les valeurs financièrs, qui ont pris 1,34%. Le compartiment technologique poursuit sa correction, perdant à nouveau 0,85% et accusant ainsi son cinquième repli en six séances. Le secteur automobile a progressé malgré l'annonce d'un quatrième mois de baisse de suite des ventes de voitures neuves en juin. Les analystes ont apparemment surtout retenu que les livraisons aux particuliers étaient restées stables. General Motors , Ford Motor et Fiat Chrysler Automobiles (FCA) ont gagné respectivement 1,83%, 3,31% et 4,13%. Après avoir gagné plus de 2% en séance, le titre Tesla a finalement perdu 2,49% en raison d'un nombre de livraisons de véhicules au premier semestre inférieur aux propres prévisions du fabricant de voitures électriques. Bankrate a gagné 8,56% après l'annonce par le spécialistes des bases de données financières de son rachat par le groupe de marketing numérique Red Ventures pour 1,24 milliard de dollars (1,09 milliard d'euros). Côté baisses, Facebook (-1,69%), Comcast (-1,43%) et Nvidia (-3,61%) ont pesé sur le Nasdaq.
L'euro baisse un peu face au dollar Sur le marché des changes, l'euro perdait un peu de terrain face au dollar mardi, le billet vert tentant de se reprendre après ses lourdes pertes de la semaine dernière dans un marché qui devrait rester sans grand volume du fait d'un jour férié aux Etats-Unis L'euro valait 1,1351 dollar, contre 1,1363 dollar lundi vers 21H00 GMT. L'euro baissait face à la devise nippone, à 128,55 yens pour un euro - après avoir atteint en début d'échanges asiatiques 128,97 yens, un nouveau sommet depuis février 2016 - contre 128,84 yens lundi soir. Le billet vert aussi baissait face à la devise japonaise, à 113,24 yens pour un dollar contre 113,39 yens lundi soir. Il était monté la veille à 113,47 yens, son niveau le plus élevé depuis mi-mai. Des analystes ont également relevé que les banques centrales revenaient quelque peu sur leur propos de la semaine passée évoquant un resserrement de la politique monétaire. L'euro et la livre britannique avaient grimpé la semaine dernière après des commentaires du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi et du gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE) Mark Carney laissant entendre que les institutions pourraient prochainement commencer à réduire leur soutien monétaire. Dans l'ensemble, "les marchés de devises évoluaient mardi dans des marges étroites, et les courtiers devraient rester sur la touche jusqu'au retour des investisseurs américains mercredi après un jour férié" pour la fête nationale aux Etats-Unis, a prévenu Hussein Sayed, analyste chez FXTM. La livre britannique se stabilisait face à la monnaie européenne, à 87,81 pence pour un euro, et baissait face au dollar, à 1,2926 dollar pour une livre. La monnaie suisse se stabilisait face à l'euro, à 1,0951 franc pour un euro, et baissait face au dollar, à 0,9647 franc pour un dollar. La devise chinoise se stabilisait face au billet vert, à 6,8007 yuans pour un dollar contre 6,8003 yuans à 15H30 GMT lundi. L'once d'or valait 1.224,97 dollars, contre 1.229,25 dollars lundi soir. Lundi, le cours de l'once de métal jaune était tombé à 1.218,30 dollars, son niveau le plus faible en près de deux mois.