Lors de son intervention de présentation du Plan d'action du gouvernement devant les députés, le Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune a souligné que " la véritable crise à laquelle est confrontée l'Algérie, n'est pas l'amenuisement des ressources financières, mais plutôt la capacité de travailler ensemble et en confiance, pour l'atteinte des objectifs précis, avec des règles simples qui s'appliquent à tous sans exception ni passe-droits. En effet, notre pays affiche une situation bien positive que ne le laisse croire la morosité ambiante. Nos indicateurs de développement humains nous placent dans le peloton de tête des pays émergeants, notre situation macro-économique est solide et la stabilité politique et sécuritaire dont nous jouissons depuis plus d'une décennie, renforce notre position politique et économique dans la région ". Pour lui, il s'agit dorénavant de " passer d'une société encore engoncée dans des stratifications rigides qu'entretiennent la passivité et la bureaucratie, à une société dont les marques essentielles sont la simplicité démocratique et une égalité réelle. Il s'agit aussi, par une pratique renouvelée de la concertation entre tous les acteurs de la vie économique et sociale et, dans le domaine politique, par des rapports différents entre la majorité et l'opposition, de faire de la société algérienne un modèle exemplaire de démocratie participative ". Tout indique que la gestion des affaires publiques tel que souligné par M. Tebboune, sera conduite avec le maximum de rigueur et de transparence. " Des précautions doivent, alors, accompagner cette démarche. C'est pourquoi, le gouvernement mènera son action en s'attelant, en toute circonstance, à clarifier les règles qui organisent les rapports entre les institutions et entre les institutions et les citoyens, ainsi qu'à consolider les règles de transparence qui régissent la vie publique et qui assurent la sérénité dans la société ". Dans cette voie à la fois démocratique et transparente, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune en marge de la visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée samedi à la wilaya d'Alger a annoncé l'amorce d'une phase de consultations avec la classe politique, le syndicat et le mouvement associatif. Il a expliqué que la circulaire relative à ce dialogue social et économique est fin prête et qu'elle a été soumise samedi au président de la République pour imprimatur. " Dès qu'il va nous donner cet imprimatur, il va être diffusé et nous allons contacter tous les partis, représentants à l'APN et au Sénat, toutes les organisations de masse et même le syndicat des journalistes ", a-t-il précisé. Plus explicite, M. Tebboune a souligné que " Cette rencontre sera sous forme de conférence ouverte qui sera soldée par un rapport final dans une durée de 2 mois et c'est sur la base de ce rapport final que nous allons engager des experts spécialistes financiers et autres ". A ce propos, il y a lieu de rappeler encore que M. Tebboune avait déclaré devant le Parlement " Le gouvernement s'attèlera à l'ouverture de canaux du dialogue et de concertation avec toutes les composantes du tissu national, qu'elles soient politiques, syndicales, académiques ou associatives pour expliquer la démarche de l'Exécutif, obtenir la confiance et l'adhésion de toutes les catégories du peuple. Le gouvernement s'éloignera des polémiques stériles pour focaliser son effort collectif sur la réalisation de sa mission en faisant prévaloir la stabilité du pays et la cohésion sociale au-dessus de toute autre considération". Ainsi, on pourrait conclure que M. Tebboune pour la concrétisation de son programme, mise sur le soutien et l'adhésion de tous pour modeler le fonctionnement social et économique, à savoir la manière dont les invités à ce dialogue voient les solutions et interagissent entre eux pour le bien-être de la société algérienne. Ce dialogue voulu par le Premier ministre et qui aura très certainement l'aval positif du chef de l'Etat donnera très certainement une très large manœuvre au gouvernement pour effectuer des changements dans la sphère politique, économique et sociale et ainsi fructifier les résultats et durer. M. Tebboune, en interpelant et invitant tout le monde à une table de dialogue et de concertation, vise à mon avis à traduire un sentiment collectif, c'est-à-dire tendre ensemble à une recherche permanente de l'amélioration sociale et économique. Cet objectif ne peut être atteint que si l'on s'appuie sur des bonnes volontés. Si l'on poursuit avec assiduité une politique d'ouverture les uns vis-à-vis des autres. Dans cette optique, le fait d'aller vers ce dialogue est le plus important en cette conjoncture que traverse le pays et qui se caractérise par la baisse de ses revenus tirés des hydrocarbures. Aussi, la participation de tous à l'effort national qui s'impose dans tous les domaines politique, économique, social et culturel, est la meilleure voie pour consolider la cohésion sociale. L'Algérie avec la détérioration des prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux, la sécheresse, se doit de stopper ce processus, il faut donc opérer un sursaut dans le cadre de l'intérêt général. Et pour cela : arrêter d'abord une certaine propagande et une critique destructive à l'égard des acquis, des réformes et des institutions légitimes de l'Etat : ceci par l'arrêt de l'escalade de part et d'autres ; mais faut-il en rester là ? Non. Ce serait la stagnation et par conséquent le pourrissement. Ce qui veut dire que l'escalade du verbe et du discours comme l'agitation politicienne doivent cesser pour écarter à temps le danger de la manipulation où particulièrement la jeunesse serait perdante et, par voie de conséquence, la nation entière. C'est alors que vient s'imposer l'initiative originale et audacieuse, dans la seule considération de l'intérêt national, du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune d'aller vers un dialogue économique et social n'excluant personne comme gage d'une ouverture pour la cohésion de toutes énergies nationales du peuple algérien. Tel est le sens de la nouvelle Constitution révisée ; tel aussi le sens de l'initiative de dialogue sur lequel M. Tebboune mise pour concrétiser le plan d'action du gouvernement et aussi parce qu'il croit, avant tout, non seulement à la nécessité, mais aussi à la possibilité, d'une solution nationale et démocratique qui doit être discutée avec tout le monde Ce qui veut dire aussi que, aujourd'hui, l'Algérie a un besoin vital d'oxygène, la préservation de la paix sociale.