Le séminaire sur la promotion des investissements français en Algérie, tenu ce mardi à Paris, a permis de relever l'intérêt des entreprises françaises. Cet aperçu a été corroboré par le ministre français des Affaires étrangères, M. Philippe Douste Blazy, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec M. Abdelhamid Temmar. La partie française envisage d'investir dans d'autres secteurs fructueux pour les deux pays, "je pense encore aux nouveaux axes de développement de notre coopération tournée vers la promotion de pôles d'excellence, afin de répondre aux besoins identifiés par l'Algérie de former des cadres de haut niveau pour mener à bien la réforme de grande ampleur actuellement en cours en Algérie " a précisé M. Douste Blazy à ce sujet, en citant à titre d'exemple l'expérience réussie de la création de l'Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA), en 2005. Et cela se poursuivra à travers la réalisation d'un institut supérieur des Technologies, et d'une école de médecine. Les efforts consentis dans ce sens s'inscrivent dans la perspective de la mise en œuvre du partenariat d'exception initié par le président Chirac et le président Bouteflika à l'occasion de la signature de la Déclaration d'Alger en mars 2003. Le chef de la diplomatie française n'a pas manqué de noter le fait que l'Algérie poursuit une croissance économique et sociale exceptionnelle, "ce serait une grave faute que de ne pas investir et participer au développement algérien". La partie algérienne estime que les secteurs devant faire l'objet d'une coopération concrète sont identifiés à présent. Les investissements cibleront l'automobile, l'industrie pharmaceutique et l'agro-alimentaire. Pour M. Temmar, la rencontre a pris "une importance toute particulière du fait", a-t-il dit, que "les deux partenaires sont décidés à aller de l'avant, du mieux possible et dans l'intérêt de nos deux économies" et d'ajouter qu'"il n'y a aucune raison que nous ne puissions pas arriver à des relations plus approfondies ", soulignant encore que "nous avons identifié les secteurs précis qui répondent parfaitement aux choix de notre pays pour ne pas tomber dans la confusion " M. Temmar a annoncé que "nous allons faire de telle sorte que nous puissions créer des comités d'opérateurs pour travailler ensemble, trouver les solutions nécessaires de telle manière à ce que nous passions à des projets concrets ". Outre ces trois secteurs, les discussions ont touché les finances et l'industrie du ciment. La ministre française déléguée au Commerce extérieur, Mme Christine Lagarde, a indiqué que cette rencontre a permis "de parler de l'avenir et des questions qui engagent les économies des deux pays et par la même occasion de mettre en exergue le plan et les objectifs stratégiques de l'Algérie ainsi que des avantages compétitifs que la France peut offrir dans ce cadre " de ce fait il est indispensable selon Mme Lagarde d'encourager les entreprises françaises à diriger leur regard vers l'Algérie, étant donné que la politique de privatisation suit son cours. Durant des heures d'échanges et de dialogue, Hamid Temmar a mis en avant les nombreux atouts qu'offre l'Algérie, à savoir des réserves de changes importantes estimées à plus de 70 millions de dollars, une dette extérieure qui ne représente plus que 5% du PIB, un cadre juridique des investissements des plus transparents dans la région et un plan de relance économique de plus de 120 milliards de dollars. La stratégie utilisée par M. Temmar semble avoir convaincu ses interlocuteurs.