Hier, au siège de la Bourse d'Alger, une séance d'explication de la cotation en Bourse a été animée par M. Mohamed Makhloufi chef de cabinet au ministère des Finances et M. Ferfara, directeur général de la Bourse des valeurs mobilières. Selon M Farfara ,le schéma organisationnel de cette institution lui permet d'accueillir "des sociétés qui souhaitent augmenter ou bien ouvrir une partie de leur capital ", "La Bourse apporte une réponse financière à un coût moins élevé que le financement bancaire, mais fixe des obligations qui exigent d'être transparent et d'accepter d'être sanctionné par ses résultats à la Bourse", a-t-il ajouté, en relevant que 85% des entreprises privées sont des sociétés à responsabilité limitée ou familiale, au lieu d'un statut juridique de société par actions lui permettant d'entrer en Bourse L'obligation assimilable du Trésor est un type de créance émis par l'Etat (par voie d'adjudication) sur le marché primaire des valeurs du Trésor. Selon le DG de la Bourse d'Alger, Mustapha Ferfera, les obligations du Trésor "sont semblables à celles des entreprises. Elles ont une valeur nominale, une date d'échéance, un taux nominal, donc un cours de négociations". Cependant, elles se distinguent des autres titres corporatifs par le fait qu'elles sont émises par un émetteur particulier qui est le Trésor public. Il n'a pas besoin d'une notice ou d'un outil d'information ou d'un agrément d'émission pour procéder à l'émission de ses titres. Il peut émettre à n'importe quel moment en fonction de ses besoins, selon un calendrier annuel. Pour les entreprises, l'émetteur doit avoir au préalable l'autorisation de l'autorité de marché que le Trésor public n'est pas tenu de fournir. Il n'y a aucun risque généré par le Trésor public.En dehors de quelques obligations, l'institution financière n'a pu attirer de nouveaux titres. Le marché boursier national ne compte, aujourd'hui, que deux titres de capital (action) cotés, à savoir ceux de l'entreprise de gestion hôtelière El Aurassi et du groupe pharmaceutique Saidal. L'action Eriad-Sétif, pour rappel, avait fait en décembre 2006 l'objet d'une offre publique de retrait (OPR), suite aux difficultés financières qu'a connues l'entreprise émettrice. Certains spécialistes estiment que le faible niveau de cotation à la Bourse d'Alger est dû à la méfiance des investisseurs, notamment les privés. L'introduction en Bourse des OAT permettra sans aucun doute aux investisseurs et aux particuliers l'accès à ces mêmes valeurs qui constituent un instrument financier répondant à leurs besoins, dans la mesure où ces titres sont liquides et sécurisés. Avec les trois titres d'obligation privée, les deux actions et les trois titres d'OAT, le portefeuille de la Bourse d'Alger a atteint 300 milliards de dinars Pour étoffer ce portefeuille, rappelons que les pouvoirs publics ont dégagé une liste de 12 entreprises publiques à privatiser via la Bourse. Ce programme de privatisation n'a pas encore été appliqué malgré sa validation par le Conseil des participations de l'Etat et malgré l'obstination de la Cosob (Commission d'organisation et de surveillance des opérations en Bourse). L'investissement en actions est le type de placement le plus fructueux sur une longue période de temps, juste avant l'immobilier. Toutes les études le confirment. Le placement doit, cependant, être diversifié, c'est-à-dire constitué d'une nombre suffisant d'actions différentes. Et il faut investir à long terme, sinon un gain n'est pas du tout garanti. Il sepeut fort bien - c'est d'ailleurs souvent le cas - qu'on achète à un prix trop élevé, dans une période d'euphorie boursière généralisée, et que, pris de panique si les cours se mettent à baisser, on revende alors avec perte enfin il est à noter que seules les 6 banques publiques ont l'agrément IOB intermédiaire .