Le marché boursier enregistre régulièrement des échanges. Le volume moyen est pratiquement de 12 à 13 millions DA par séance. Ce qui est très encourageant. Selon M. Farfara, le DG de la Bourse d'Alger, cette institution depuis sa création en 1999, n'a jamais enregistré un niveau d'échanges aussi élevé en termes de volume et de valeurs que celui enregistré en 2007. Elle a, en effet, atteint un niveau record de 924 millions DA de valeurs mobilières transigées, alors que le niveau atteint en 2000 n'a été que de 720 millions DA. C'est dire que la Bourse d'Alger renoue avec l'activité et le dynamisme grâce à tous les compartiments, notamment ceux de titres de créances et des actions qui enregistrent actuellement un niveau assez appréciable d'échanges ajoute M. Farfara. Mais, malgré ses efforts, la Bourse piétine toujours car selon lui les entreprises privées conviées à la rejoindre sont toujours bloquées à cause de la mauvaise compréhension du marché boursier. Avec l'entrée en bourse des OAT, les autorités ont donné un signal très fort quant à la crédibilité de cette institution et sa capacité à prendre en charge toutes les valeurs mobilières, quelles que soient leurs caractéristiques. En dehors de quelques obligations, l'institution financière n'a pas pu attirer de nouveaux titres. Le marché boursier national ne compte aujourd'hui que deux titres de capital (action) cotés, à savoir ceux de l'entreprise de gestion hôtelière El Aurassi et du groupe pharmaceutique Saidal. Pour le moment les grands acteurs économiques sont les grands absents de la Bourse d'Alger. Seules les meilleures EPE (Entreprises publiques économiques) projettent de faire appel à ses services à court terme. Au niveau de l'intermédiation, certaines banques privées, comme Citibank s'intéressent aux activités de courtage. D'autres établissements financiers, comme la Banque extérieure d'Algérie (BEA), la Banque algérienne de développement rural (BADR), la Banque de développement local (BDL) ou la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance (CAAR) sont partenaires dans des IOB. Quant aux entreprises à la recherche de capitaux, il leur est encore difficile d'accéder au marché boursier dans la mesure où celui-ci est réservé aux SPA. Or la majorité des groupes privés algériens sont encore des sociétés familiales, avec un statut de SARL, et ne peuvent donc pas être cotés. Qu'ils ne puissent pas être introduits en Bourse pour des raisons juridiques est une réalité. Reste à savoir s'ils le souhaitent réellement. Que ce soit pour accéder à la cotation ou pour une simple augmentation de capital, peu d'opérateurs privés nationaux ayant atteint une surface financière conséquente sont prêts à se soumettre aux règles de transparence qu'impliquent de telles opérations. Il est vrai que la sphère privée va devoir engager de sérieuses réformes si elle veut accéder à de nouveaux financements par son intermédiaire. Elle va également devoir changer de moteurs. Pour l'heure, la mission principale de la Bourse reste de faciliter le processus de privatisation. C'est le moyen le plus transparent pour y parvenir.