Dans la lutte pour les régions pétrolifères syriennes, Washington mise sur les troupes kurdes. Les différends entre Damas et la coalition menée par les USA s'aggravent au fur et à mesure que l'armée syrienne avance sur Deir ez-Zor à partir de trois axes stratégiques. Cette ville et les champs pétroliers qui l'entourent sont l'objectif principal des forces de Bachar al-Assad et du contingent russe qui combattent l'Etat islamique (organisation terroriste interdite en Russie) dans le sud-est de la Syrie. L'agence de presse Al Ain News a rapporté hier que des forces de la coalition américaine avaient débarqué par les airs à l'ouest de la province de Deir ez-Zor. L'objectif officiel de cette opération serait l'évacuation de civils et le recueil de renseignements. Mais le véritable but des Américains est certainement plus large. Plus tôt, les Forces démocratiques syriennes (FDS) composées essentiellement de troupes kurdes d'autodéfense avaient annoncé que l'offensive sur Deir ez-Zor se déroulerait parallèlement à l'opération de libération de Raqqa. Les Kurdes et les USA qui les soutiennent ont donc clairement l'intention de s'emparer des territoires riches en pétrole et en gaz. Les FDS lanceront l'offensive depuis la province de Hassaké. Leur objectif primordial consistera à prendre la ville de Mayadin située sur la rive droite de l'Euphrate. Ces plans, premièrement, vont à l'encontre des accords russo-américains tacites selon lesquels la coalition et les FDS n'agissent que sur le territoire plus à l'est de l'Euphrate. Deuxièmement, leur mise en œuvre gênera l'offensive des forces gouvernementales, ce qui entraînera inévitablement des affrontements avec les FDS, comme cela s'est déjà produit quand les Américains voulaient, avec l'aide des Kurdes, prendre position près de l'aérodrome de Tabqa pour lancer une offensive le long de la rive droite de l'Euphrate. Rappelons qu'en juin 2017, un chasseur-bombardier américain F/A-18E Super Hornet a abattu dans cette région un Su-22 syrien soi-disant parce que ce dernier bombardait les positions des FDS. Après cet incident, le ministère russe de la Défense avait annoncé que "dans les régions où sont menées les missions dans le ciel syrien, tout appareil aérien de la coalition internationale découvert à l'ouest de l'Euphrate sera accompagné par les moyens antiaériens terrestres et aériens russes en tant que cible aérienne". Le différend semblait résorbé. Et depuis deux mois déjà, Damas, soutenu par l'aviation et les forces spéciales russes, mène avec succès une offensive vers le Sud-Est, y compris le long de la rive ouest de l'Euphrate. Alors que la coalition menée par les USA, en soutenant les Kurdes, détruit de la même manière, mais moins efficacement, Daech à l'est de ce fleuve.
L'armée syrienne sur le point d'achever les terroristes Les succès récents de l'armée d'al-Assad et de ses alliés sont vraiment impressionnants. Le rôle de la Russie a été déterminant, même s'il ne faut pas minimiser celui de l'armée syrienne. Une nouvelle phase de la guerre touche à sa fin. La province d'Alep a été entièrement libérée et les terroristes de Daech sont encerclés à deux endroits. Selon le site d'information Vzgliad. Le ministère russe de la Défense a annoncé la fin de la libération de la province d'Alep des terroristes de Daech et constaté que les forces gouvernementales avançaient, dans certaines zones du front des provinces de Hama et de Homs, à un rythme de 40 km par jour. L'aviation russe a effectué plus de 800 vols opérationnels en cinq jours, ce qui lui a permis d'éliminer des convois entiers de djihadistes reculant de Sukhnah à Deir ez-Zor. Il y a quelques jours, l'armée gouvernementale a repris assez facilement le village de Huweisis, considéré comme stratégique: c'est à partir de cette zone que les djihadistes lançaient des attaques contre Palmyre depuis le Nord et le Nord-Ouest et tentaient d'organiser une nouvelle ligne de défense. C'est dans cette région, également, qu'avait été abattu un Mi-35 russe. Tout en menant l'offensive sur Sukhnah depuis le Nord, l'unité d'élite Tigres a rejoint les forces gouvernementales avançant depuis le sud de Palmyre et ont complètement coupé les djihadistes de l'espace libre de désert à l'est de Deir ez-Zor. Le piège s'est refermé sur les terroristes. Mais ce n'était que le début. Après avoir repris Huweisis, l'armée syrienne a poursuivi l'offensive aussi bien directement sur la ville d'Aqerbat au centre de la zone encerclée qu'au Nord. De cette manière, les forces syriennes ont découpé la zone encerclée en deux zones plus réduites renfermant chacune entre quelques centaines et quelques milliers de djihadistes. L'armée s'est mise à progresser continuellement en profondeur de ces zones pour les réduire rapidement. Il est évident que les djihadistes sont encerclés et que l'armée syrienne aura besoin de temps pour renforcer les "parois" des deux zones. Mais l'absence totale d'approvisionnements extérieurs, l'isolement du territoire "principal" du "califat", la désorganisation de la logistique et l'absence de reconnaissance indiquent que le groupuscule n'a aucune chance de s'en sortir. En fait, Daech ne contrôle plus que la région de Deir ez-Zor et la "réserve" d'Idleb. De plus, les Kurdes continuent de repousser méthodiquement les djihadistes des quartiers résidentiels de Racca - et c'est manifestement parti pour durer. Les forces syriennes, présentes depuis longtemps sur la rive occidentale de l'Euphrate, attaquent Madan - laissant en quelque sorte volontairement la rive Est aux Kurdes.