Les cours du pétrole étaient orientés à la baisse, dans un volume d'échanges très faibles, après l'annonce d'un nouveau train de sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU contre la Corée du Nord. Vers 04h30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en octobre, reculait de 6 cents, à 48,01 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en novembre, cédait 9 cents à 53,75 dollars. Le Conseil de sécurité a adopté lundi à l'unanimité et à l'initiative des Etats-Unis une nouvelle batterie de sanctions contre la Corée du Nord, interdisant ses exportations de textile et réduisant ses approvisionnements en pétrole et en gaz. Dans ce contexte, les investisseurs se tournent vers des valeurs refuge comme l'or. L'or noir continue par ailleurs de réagir aux effets des ouragans aux Etats-Unis. Le cours du WTI ayant terminé en hausse lundi quand les investisseurs ont estimé que les conséquences de la tempête Irma étaient moins graves que prévu. "L'information la nuit dernière était qu'Irma n'a pas été aussi mauvaise que prévu et que les plus grandes raffineries ont été relancées", a expliqué dans une note Greg McKenna, analyste chez AxiTrader.
Moins affecté que prévu par Irma La veille, les prix du pétrole ont terminé en hausse, les investisseurs tentant d'évaluer les conséquences de l'ouragan Irma sur la Floride, apparemment moins importantes que prévu, tandis que les raffineries du Golfe du Mexique reprenaient progressivement leurs activités. Le baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a gagné 59 cents pour clôturer à 48,07 dollars sur le contrat pour livraison en octobre au New York Mercantile Exchange (Nymex). Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé à 53,84 dollars, en hausse de 6 cents par rapport à la clôture de vendredi. L'écart entre les barils de WTI et le Brent s'est réduit même s'il approche toujours des six dollars vendredi. L'ouragan Irma a frappé de plein fouet dimanche l'île de Key West dans l'extrême sud de la Floride avant de se diriger vers le nord de l'Etat. Affaibli et rétrogradé au rang de tempête tropicale lundi, il a provoqué l'évacuation de millions de personnes et 6,2 millions de Floridiens étaient toujours privés d'électricité en fin de journée. Mais "les pires scénarios ne se sont pas concrétisés", a indiqué Phil Flynn de Price Futures Group. Les cours du brut avaient beaucoup baissé vendredi alors que les investisseurs redoutaient une chute de la demande d'essence dans la région au moment où les raffineries touchées fin août par l'ouragan Harvey se remettent en route et produisent de plus en plus de carburant. "On se rend compte au fur et à mesure de la reprise de l'activité des raffineries qu'il n'y a pas eu de dégâts structurels", a souligné Kyle Cooper d'IAF Advisors. "On ne se heurte plus maintenant qu'à des soucis logistiques qui devraient se résorber rapidement", a-t-il ajouté.
L'Opep surveillée Selon le dernier relevé rendu public dimanche par le département américain de l'Energie, cinq raffineries représentant 5,8% des capacités des raffinage du pays étaient encore fermées. Au pic des perturbations, près d'un quart des capacités de raffinage américaines avaient été mises hors service. Comme dans le même temps "le retour à la normale devrait être plus rapide que prévu en Floride", cela "change l'état d'esprit du marché", a estimé M. Flynn. Les prix étaient aussi, selon lui, soutenus en ce début de semaine par un regain de discussions sur la possible extension d'un accord noué par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et quelques autres gros producteurs de brut comme la Russie. Ces pays se sont entendus fin 2016 pour limiter leurs extractions afin de tenter de redresser les prix sur le marché mondial, abondamment fourni en or noir. Le ministre de l'Energie de l'Arabie saoudite, chef de file du cartel et premier exportateur mondial de brut, "a rencontré ce week-end ses homologues vénézuélien et kazakh pour discuter d'une prolongation de l'accord au-delà de mars 2018", a indiqué M. Flynn. La prochaine réunion officielle de l'Opep, à laquelle les autres participants à l'accord seront représentés, se tiendra fin novembre à Vienne.