Le baril de pétrole coté à New York a de nouveau buté mardi sur la barre des 50 dollars, terminant en baisse alors que les investisseurs anticipent une nette progression des stocks de brut aux Etats-Unis. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, référence américaine du brut, a cédé 43 cents et a terminé à 49,48 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé à 55,14 dollars, en baisse de 34 cents par rapport à la clôture de lundi. Le baril de WTI Il est monté en cours de séance jusqu'à 50,42 dollars, soit tout près des 50,50 dollars atteints la semaine dernière, son plus haut niveau en quatre mois. "Et puis il a commencé à reculer, non seulement sous le seuil des 50 dollars mais aussi sous le seuil du prix moyen des 200 derniers jours, actuellement à 49,57 dollars", a remarqué Robert Yawger de Mizuho. "C'est un signal négatif pour le marché." Ceci dit, "tout peut changer en une minute demain avec le rapport hebdomadaire sur les réserves de produits pétroliers" publié par le département américain de l'Energie, a-t-il ajouté. Selon des prévisions médianes d'analystes compilées par Bloomberg, les réserves de brut devraient s'être étoffées de 3,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 15 septembre, tandis que celles d'essence devraient avoir baissé de 2,13 millions de barils et les stocks de produits distillés fondus de 1,95 million de barils. L'activité des raffineries du Golfe du Mexique, perturbée par le passage de l'ouragan Harvey, "est quasiment revenue à la normale et cela fait remonter la demande pour le brut", a indiqué Matt Smith de ClipperData. "Les stocks de brut continuent d'augmenter mais bien moins que ce qu'on anticipait initialement", a-t-il ajouté. En attendant, les cours n'arrivent pas à prendre assez de vitesse ni pour améliorer ses récents plus hauts ni pour repartir à la baisse, a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, résumant ainsi les mouvements du pétrole depuis le début de la semaine. Le baril new-yorkais avait débuté la séance en hausse, portés "par des signaux constructifs de l'Opep, à commencer par des chiffres officiels de l'Arabie Saoudite montrant une baisse des exportations du pays en juillet", a souligné M. Smith. Autre signal positif: "le ministre irakien du Pétrole a apparemment plaidé pour une prolongation et un approfondissement de l'accord sur la réduction de la production", a indiqué John Kilduff d'Again Capital. L'Opep et d'autres pays partenaires, dont la Russie, ont décidé fin 2016 de réduire leurs extractions pour limiter l'offre sur le marché mondial et tenter de redresser les prix du baril. Ils ont pour l'instant prévu de faire courir l'accord jusque mars 2018.
Le brut mitigé en Asie Les cours du pétrole évoluaient dans des marges étroites mardi en Asie dans l'attente du rapport sur le niveau des stocks de brut américain que les marchés s'attendent à voir augmenter. Vers 04H30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en octobre, gagnait deux cents à 49,93 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en novembre, perdait huit cents, à 55,40 dollars. Les cours avaient reçu un coup de pouce grâce aux commentaires encourageants de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui ont toutes deux relevé leurs prévisions concernant la demande mondiale d'or noir pour 2017 et 2018. Mais les craintes relatives à la surabondance de l'offre restent à l'arrière-plan et le WTI ne parvient pas à franchir la barre symbolique des 50 dollars. Les marchés attendent la publication des estimations des stocks hebdomadaires de brut américain par la fédération privée American Petroleum Institute mardi, avant celle des chiffres officiels par le Département américain de l'Energie mercredi. "Nous pensons que les marchés doivent encore se normaliser après les perturbations provoquées par la tempête Harvey, afin que les fondamentaux de l'offre et de la demande soient correctement reflétés par les données sur les stocks de brut et de produits raffinés", a déclaré Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta. D'après lui, les investisseurs tablent cependant sur une hausse des stocks de brut et une baisse des réserves des produits raffinés. La production américaine devrait également avoir augmenté, a-t-il ajouté. Ilyas A.