Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a affirmé dimanche que l'action diplomatique algérienne avait connu un "saut qualitatif" suite à l'élection en 1999 du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui a consacré les principes de la diplomatie algérienne et lui a permis de recouvrer sa place comme un partenaire fiable dans le règlement de toutes les questions territoriales et régionales. S'exprimant au cours de la commémoration du 55 anniversaire de la diplomatie algérienne, organisé au Centre International des Conférences (CIC), Abdellatif-Rahal, M. Messahel qui présidait la cérémonie, a affirmé que "l'action diplomatique algérienne a connu un saut qualitatif suite à l'élection en 1999 du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika qui a consacré les principes de la diplomatie algérienne, grâce à sa sagesse, notamment après la mise en œuvre de la politique de la concorde civile et de la réconciliation nationale qui a apaisé la situation interne et remis l'Algérie sur la voie de la paix, de la concorde civile et sociale et de la croissance économique". Grâce à cette politique éclairée, "les acquis politiques se sont renforcés et la diplomatie algérienne a réussi à refaire entendre sa voix dans les forums internationaux et a recouvrer sa place de partenaire fiable dans le règlement des affaires territoriales et régionales", a ajouté le ministre. L'Algérie a réussi, en dépit de la souffrance qu'elle a connue durant la période du terrorisme devant le silence et l'insouciance du monde, grâce à "la sagesse de son président, la résistance de son peuple et de ses institutions militaire et sécuritaire, à vaincre ce fléau alors que la communauté internationale n'était pas encore consciente de la dangerosité de ce fléau sur la paix et la sécurité internationales, et a appelé à mettre une stratégie internationale inclusive pour combattre ce dangereux fléau, démanteler ses réseaux de soutien logistiques et assécher ses sources de financement", a rappelé M. Messahel. C'est aussi grâce à cette expérience leader, poursuit le chef de la diplomatie algérienne, que l'Algérie était devenue "une référence internationale incontournable en terme de lutte contre le terrorisme et un exemple à suivre concernant la politique de la réconciliation nationale".
Messahel rappelle le soutien apporté par l'Algérie à plusieurs peuples Le ministre des Affaires étrangères a souligné que la célébration de la Journée nationale de la diplomatie algérienne qui intervient chaque année le 8 octobre, date qui a vu l'Algérie hisser son drapeau à l'ONU, par le président défunt Ahmed Benbella, revêt une "importance capitale" car elle est venue consacrer une lutte nationale ardue, dont les objectifs ont été définis par la révolution du 1er Novembre, qui a-t-il dit a placé "l'action diplomatique comme base de soutien à la lutte armée et du recouvrement de la souveraineté nationale, devenant ainsi une source d'inspiration à ceux qui se sont engagés dans la lutte diplomatique, partant du sommet de Bandung jusqu'aux négociations d'Evian et ce, sans aucune formation préalable ayant toutefois pour seule référence, leur amour pour leur patrie et leur foi en la justesse de sa cause". "L'Algérie indépendante demeura attachée aux principes nobles ancrés par la Guerre de la révolution nationale, et les a érigés en doctrine enracinée que les changements survenant sur la scène territoriale et internationale ne sauraient déstabiliser", a affirmé M. Messahel. M. Messahel a rappelé, à cette occasion, le soutien apporté par l'Algérie à plusieurs peuples ainsi que ses contributions au règlement de plusieurs causes, à leur tête, son soutien au droit légitime de la cause palestinienne à l'émancipation et à l'édification de son état indépendant avec Al-Qods comme capitale, outre les efforts qu'elle fournit en faveur de la décolonisation de l'Afrique, à travers son soutien au droit légitime du peuple sahraoui à l'autodétermination par l'organisation d'un référendum supervisé par les Nations-unies conformément à la légalité internationale et aux résolutions onusiennes y afférentes. Parmi les étapes reluisantes de l'histoire de la diplomatie algérienne, M. Messahel en a évoqué quelques unes, à l'instar de l'accueil par l'Algérie du 4e Sommet des pays non-alignée en septembre 1973 ,qui a réalisé, a-t-il dit, " un saut qualitatif" dans la lutte des pays en voie de développement à travers la mise en place des premiers concepts pour la création d'un ordre économique mondial juste qui prend en considération les droits et intérêts de ces pays.
Le nom de l'Algérie s'allie étroitement aux démarches pacifiques M. Messahel a également abordé certains succès de la diplomatie algérienne sous la direction de M. Abdelaziz Bouteflika, lors de sa présidence de la 29e Assemblée générale de l'ONU en 1974 , par l'adoption de revendications et la prise de deux décisions historiques, à savoir l'opportunité donnée par le défunt président, Houari Boumediène, à Yasser Arafat de s'adresser aux dirigeants du monde, de la tribune des Nations-unies et l'expulsion du représentant de l'Apartheid de l'Assemblée générale à cause des pratiques racistes de ce système. Selon le même responsable, le nom de l'Algérie " s'est lié étroitement" aux démarches pacifiques visant à concrétiser la paix et régler les conflits par la voie du dialogue dans le respect de la souveraineté des pays et de leur unité territoriale, et la non-ingérence dans leurs affaires internes, ce qui lui a permis d'occuper " une place prestigieuse" au sein de la communauté internationale. En témoignent le règlement du conflit frontalier opposant l'Irak à l'Iran en 1975, la fin de la crise des otages américains en 1981 et du conflit entre l'Ethiopie et l'Erythrée en 2002, ainsi que la conclusion d'un accord de paix entre les parties inter-maliennes. Aussi, l'Algérie n'a ménagé aucun effort en vue de parvenir à une solution politique dans le pays frère de Libye à travers le dialogue inclusif et la réconciliation, et poursuit toujours sou soutien aux efforts des Nations-unies, en vue de trouver une solution politique durable à la crise, afin de préserver l'intégrité de son territoire et l'unité se son peuple. Le Chef de la diplomatie algérienne a également évoqué le rôle leader de l'Algérie en termes de relance de l'Afrique, et dont le Sommet de l'Organisation de l'union africaine (OUA), tenu à Alger en 1999, " était un départ décisif pour l'Algérie dans les domaines de la politique, gouvernance, et développement durable". L'occasion de la célébration de la Journée de la diplomatie algérienne se veut une étape pour se remémorer les diplomates algériens qui ont payé de leur vie en accomplissant leur noble mission, et qui demeurent-poursuit M. Messahel- un exemple à suivre pour les générations montantes. Dans ce contexte, M. Messahel cite, le ministre des Affaires étrangères, feu Mohamed Seddik Benyahia et quelques uns de ses camarades, alors qu'ils tentaient de résoudre le conflit entre l'Irak et l'Iran, ainsi que la disparition de Belaroussi Ali, Azzedine Belkadi en Irak, de Touati Tahar et d'autres figures de la diplomatie algérienne.
Messahel dément le refus de l'Algérie d'octroyer des visas D'autre part, et en répandant aux questions des journalistes, en marge de la commémoration du 55 anniversaire de la diplomatie algérienne, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a démenti, dimanche à Alger, le refus de l'Algérie d'octroyer des visas aux touristes étrangers ou toute entrave aux agences touristiques dans ce domaine. M. Messahel a affirmé qu'il dément "catégoriquement tout ce qui a été relayé au sujet d'un quelconque refus de notre part d'octroyer des visas aux touristes étrangers", ajoutant qu'il s'agissait d'"un fait qu'on ne peut concevoir car l'Algérie est un pays sûr, classé selon l'Institut Galob au 6ème rang mondial en terme de sécurité et de stabilité ". S'agissant d'entraves qu'auraient rencontrées des agences touristiques, pour l'obtention de visas, le ministre a indiqué avoir demandé au ministre du Tourisme et de l'Artisanat d'ouvrir une enquête à propos de cette question. Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que "la présence de la Syrie au sein de la Ligue arabe est devenue nécessaire plus que jamais", relevant que "les choses changent et la Syrie réussira à vaincre le terrorisme comme l'a fait l'Irak". Il a ajouté à ce propos que l'Algérie a été "parmi les trois pays ayant émis des réserves concernant la décision de geler l'adhésion de la Syrie à la Ligue Arabe, car elle refuse toute ingérence dans les affaires internes des pays et respecte leur souveraineté".