L'Algérie qui participera au 23ème sommet de la conférence de l'ONU sur les changements climatiques (COP23) prévue dans la ville de Bonn en Allemagne, du 6 au 17 novembre prochain, confirmera lors de ce sommet ses engagements à l'accord de Paris signé en 2015 par les pays du monde. Elle s'engagera également dans le cadre de cet accord à réduire les émissions des gaz polluants à 7 % à l'horizon 2030. Dans ce cadre, Mme. Zerouati a souligné, lors d'une audience devant la commission des Finances et du budget au niveau de l'Assemblée nationale populaire (APN), dans le cadre de l'examen de la loi des finances 2018, que tous les départements ministériels du pays ont entamé l'installation du cadre organisationnel nécessaire pour concrétiser ce but au niveau du secteur. D'autre part, les députés membres de la commission ont évoqué plusieurs thèmes relatifs au secteur dont le retard de la réalisation des études d'impact environnemental sur le climat d'investissement et la gestion des centres d'enfouissement ainsi que l'impératif d'achever le cadre organisationnel du secteur et de renforcer les capacités d'inspection. Concernant les dispositions du projet de loi de finances 2018 relatives au secteur, il a été souligné l'actualisation de nouvelles taxes sur les activités polluantes et dangereuses pour l'environnement et l'augmentation de la valeur de certaines taxes existantes ainsi que la révision du mode de répartition de leur revenu. L'audience présidée par le président de la commission, Toufik Torche, s'est déroulée en présence du ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua et des cadres du ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables. Le Taux d'exploitation des potentialités sur le marché national ne dépasse pas 5% du volume global, a fait savoir la ministre de l'Environnement et des énergies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati. Mme. Zerouati a expliqué, que le "volume des déchets ménagers produits en Algérie est estimé à 13 millions tonnes/an soit une valeur marchande de 100 milliards de dinars (1 milliard de dollars)" ajoutant que "le taux exploité en réalité ne dépasse pas 5% de cette valeur". "Les déchets ménagers passeront, à l'horizon 2035, de 13 à 20 millions de tonnes/an, soit 136 milliards de dinars, tenant compte seulement de la croissance démographique sans considérer d'autres variables qui pourraient augmenter ces prévisions". La ministre a indiqué que la "majorité des déchets ménagers (sous toutes ses formes) sont en dehors du processus de récupération, de valorisation et de recyclage". Mme. Zerouati, a appelé, dans ce sens, à recourir à un partenariat public-privé afin de développer l'économie de recyclage qui est une priorité nationale. Elle a souligné, dans ce sillage, l'importance d'accorder davantage d'intérêt au recyclage des déchets spéciaux (huiles usées, pneus, batteries, déchets des équipements électroniques et électriques). "Il est nécessaire de promouvoir ce secteur en vue d'organiser à même d'encadrer et de structurer le marché de recyclage qui pourrait créer des milliers de postes d'emploi " précise Mme. Zerouati. "Nous devons procéder à l'avenir à recycler tous ce qu'on consomme pour faire du recyclage un secteur économique producteur de richesse", a-t-elle-ajouté. Evoquant les efforts déployés par le secteur pour mettre un terme aux dépassements qui nuisent à l'environnement, la ministre a fait savoir que les opérations d'inspection au niveau des entreprises économiques, effectuées durant les années précédentes, ont permis de destiner 1.169 mises en demeure, 323 décision de fermeture et 121 poursuites judiciaires. Par ailleurs, les études élaborées par le secteur ont fait montre de 70.430 usines polluant la nature en Algérie dont 30.539 unités à l'est du pays contre 24.622 unités au centre et 9.538 unités à l'Ouest outre 5.731 unités au Sud. Ces unités industrielles, poursuit la ministre, s'engagent à stopper la pollution dans les délais fixés sous peines de sanctions édictées par la loi. Concernant les énergies renouvelables, la ministre a précisé que la mission de son département ministériel s'articule essentiellement autour de la promotion de ce domaine et la recherche de moyens pour le développer sans intervenir dans les projets de raccordement au réseau national électricité qui demeure la compétence du ministère de l'Energie.