Le Taux d'exploitation des potentialités sur le marché national ne dépasse pas 5% du volume global, a fait savoir mardi à Alger la ministre de l'Environnement et des énergies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati. Mme. Zerouati a expliqué lors d'une audience devant la Commission des Finances et du budget au niveau de l'Assemblée nationale populaire (APN), dans le cadre de l'examen de la loi des finances 2018, que le "volume des déchets ménagers produits en Algérie est estimé de 13 millions tonnes/an soit une valeur marchande de 100 milliards de dinars (1 milliard de dollars)" ajoutant que "le taux exploité en réalité ne dépasse pas 5% de cette valeur". "Les déchets ménagers passeront, à l'horizon 2035, de 13 à 20 millions de tonnes/an, soit 136 milliards de dinars, tenant compte seulement de la croissance démographique sans considérer d'autres variables qui pourraient augmenter ces prévisions". La ministre a indiqué que la "majorité des déchets ménagers (sous toutes ses formes) sont en dehors du processus de récupération, de valorisation et de recyclage". Mme. Zerouati, a appelé, dans ce sens, à recourir à un partenariat public-privé afin de développer l'économie de recyclage qui est une priorité nationale. D'autre part, les députés membres de la commission ont évoqué plusieurs thèmes relatifs au secteur dont le retard de la réalisation des études d'impact environnemental sur le climat d'investissement et la gestion des centres d'enfouissement ainsi que l'impératif d'achever le cadre organisationnel du secteur et de renforcer les capacités d'inspection. Concernant les dispositions du projet de loi de finance 2018 relatives au secteur, il a été souligné l'actualisation de nouvelles taxes sur les activités polluantes et dangereuses pour l'environnement et l'augmentation de la valeur de certaines taxes existantes ainsi que la révision du mode de répartition de leur revenu. L'audience présidée par le président de la commission, Toufik Torche, s'est déroulée en présence du ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua et des cadres du ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables.