Dans les pays de la région d'Afrique du Nord, la course aux investissements et aux nouvelles technologies s'accélère de plus en plus. La meilleure preuve s'illustre dans la dernière visite du chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika en Chine. Les investissements nationaux, régionaux et étrangers sont d'une importance capitale pour le développement économique et la création d'emplois. En vue de créer un environnement plus attractif pour les investisseurs, les gouvernements de la région chargés de la réforme des politiques d'investissement se mettent sérieusement au travail pour attirer le maximum d'investissements et d'investisseurs. Contrairement aux pays d'Afrique du Nord, selon les dernières estimations de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les pays d'Europe du sud-est "ont encore des efforts à faire pour attirer" les Investissements directs étrangers et cette région "risque de se trouver marginalisée par la concurrence des pays d'Asie et d'Afrique du Nord", a affirmé la même source. Plusieurs phénomènes de société, tels que la corruption, la fraude et autres envahissent les économies de ces pays. A cet effet, le renforcement de la lutte contre la corruption, le développement et l'amélioration de la coopération commerciale au niveau régional et enfin l'encouragement de la concurrence sont les seules clés pour ces pays afin d'attirer les Investissements directes étrangers, signalent les mêmes analyses. En effet, d'importants progrès ont été réalisés en termes de politiques d'investissement en Albanie, Bosnie Herzégovine, Bulgarie, Croatie, l'ancienne République yougoslave de Macédoine, Moldavie, Monténégro, Roumanie et Serbie. Ces pays ont, de ce fait, mis en place des politiques efficaces de promotion de l'investissement. Ils ont donc libéralisé leurs régimes d'échange et ont introduit des taux d'imposition sur les sociétés compris entre 9% et 20%. Cependant, en dépit de la croissance économique et les réformes mises en place, le taux de chômage dans la région se situe à 20% en moyenne. Les flux d'Investissements directs étrangers sont toujours dépendants des mouvements de privatisation et se sont concentrés en 2005 à 90% en Bulgarie, Croatie, Roumanie et Serbie. Ce rapport signale également que le temps manque à la région pour atteindre son niveau optimal d'investissement, de croissance et d'emploi, autrement dit, sans, de nouvelles réformes, la région risque de se trouver marginalisée par la concurrence, d'une part des pays d'Europe centrale, de plus en plus actifs dans les secteurs à haute valeur ajoutée utilisant de façon intensive leurs ressources financières et technologiques, et d'autre part des pays d'Asie et d'Afrique du Nord profitant d'une main-d'œuvre bon marché. Notons que le processus d'entrée dans l'Union européenne a accéléré le rythme des réformes. La Bulgarie et la Roumanie sont le moteur de la région dans les domaines de la promotion de l'investissement et de la concurrence. Et tous les pays doivent mettre l'accent sur les politiques qui ne sont pas directement liées à l'intégration européenne, telles que la réforme du système de régulation, de l'administration fiscale et des ressources humaines. En somme, la gouvernance dans la région nécessite des améliorations, notamment en termes de lutte contre la corruption et des réformes réglementaires. Alors que des lois et institutions sont en place pour combattre la corruption, leurs mises en application demeurent aléatoires. Il y a trop peu d'enquêtes, de procès et de jugements portant sur la corruption. La corruption dans les domaines de la taxation et des douanes a été réduite en simplifiant les procédures administratives mais les conflits d'intérêts pour les fonctionnaires, par exemple dans le domaine des marchés publics, demeurent problématiques. La solution est de se tourner vers les réformes réglementaires qui sont un enjeu majeur. Les pays ont mis en place des stratégies de réformes réglementaires et des organes de contrôle. En revanche, ceux-ci manquent de personnel et de pouvoir pour remettre en cause les propositions de lois. A titre d'exemple, alors que certains pays ont considérablement réduit leurs tarifs douaniers et aboli les licences d'import- export, rien n'a été mis en place pour réduire les barrières non tarifaires aux échanges, telles que les standards techniques, sanitaires et de santé, et simplifier les procédures douanières. Les droits de propriété foncière et les droits de la propriété intellectuelle doivent également être renforcés.