Fin septembre 2015, la Russie intervient dans la lutte antiterroriste en Syrie à la demande du gouvernement légitime de ce pays, sous le feu des critiques occidentales. Alors que l'opération touche à sa fin, ses résultats parlent d'eux-mêmes. C'est fait. La Syrie et ses alliés ont vaincu Daech et ses soutiens. La ville d'Abou Kamal, ville syrienne frontalière avec l'Irak, dans la province de Deir ez-Zor, a été reprise par les forces gouvernementales syriennes, avec le soutien de ses alliés. Au-delà d'une grande victoire stratégique et de l'anéantissement de Daech en tant que "califat" qui s'était imposé en terre syrienne, rappelons plusieurs points importants: Premièrement, le gouvernement syrien sort bel et bien vainqueur de cette terrible guerre, qui a été imposée à la Syrie par une large coalition, qui souhaitait réaliser des projets malsains aussi bien pour ce pays millénaire, que pour une région déjà tellement martyrisée. La secte rétrograde de Daech est vaincue. La population se trouvant en territoire sous contrôle gouvernemental dépasse les 90%. S'ajoute à cela le retour de plus en plus visible des réfugiés syriens qui ont fui leur pays à cause du terrorisme et non pas "à cause d'Assad", comme le prétendaient les grands titres de la presse mainstream ces dernières années. Plus d'un demi-million de personnes sont déjà rentrées chez elle, a confirmé l'ONU. Deuxièmement, le monde entier a été témoin des paroles et des actes des protagonistes de cette tragédie. Etant Russe, appartenant à la dernière génération née en URSS, ayant grandi à l'étranger et entendu tellement de fois que mon pays n'allait jamais se relever, je ne cache pas le malin plaisir de voir les russophobes de service se faire tout petits. Car il n'y a en effet pas grand-chose à dire: en deux années d'intervention en Syrie, dans un cadre strictement légal et respectueux de la souveraineté syrienne, la Russie a fait ce qu'une large "coalition" de pays, Etats-Unis à leur tête, n'ont pas fait en plus de trois ans, même en petite partie. Deux questions en ressortent logiquement. Les USA et leurs alliés ne seraient-ils donc pas si forts et invincibles -comme le prétendaient leurs médias depuis la fin de l'URSS- que cela? Ou est-il simplement devenu flagrant que lesdites forces sont prêtes à utiliser des extrémistes de la pire espèce, massacrant des milliers d'êtres humains, dans le seul but d'arriver à réaliser leurs objectifs géopolitiques, en tentant d'éliminer une nation assumant pleinement sa souveraineté et refusant l'asservissement, d'où leur manque évident de volonté de combattre le terrorisme? Personnellement, j'opte pour les deux réponses. À chacun de tirer ses propres conclusions. Une chose est néanmoins certaine: le monde entier a été témoin de l'efficacité des armes russes, ainsi que de la détermination de Moscou à briser la colonne vertébrale du terrorisme international, selon les termes employés par l'ex-chef des Forces aérospatiales de Russie Viktor Bondarev, désormais sénateur. De plus, l'intervention russe a donné aux yeux de tous, la vraie signification du terme "allié". Être un allié n'a absolument rien à voir avec les "valeurs" néocoloniales de certains, en vue d'imposer leur volonté sous le noble prétexte "d'intervention humanitaire". À bon entendeur… La conséquence à moyen terme de cette démonstration est que le nombre de pays de la région -et même bien au-delà- désireux de bâtir des relations fortes avec la Russie ne fera qu'augmenter. Et si certains ont besoin de cours particuliers sur la façon d'anéantir une secte rétrograde et terroriste, armée jusqu'aux dents et ayant occupé plus de 70% du territoire d'un pays, ils peuvent s'adresser à la Syrie et ses alliés. Et maintenant, à qui donc le tour? En Syrie, ce sont les derniers éléments d'Al-Qaida, eux aussi largement épargnés par la coalition occidentale, qui sont désormais dans le collimateur. Car le néocolonialisme occidental, qui a vu l'un de ses bras armés en Syrie amputé, continue d'exister. Et c'est pourquoi la confrontation est loin d'être finie.
Assad remporte une victoire stratégique contre les USA La "course pour l'Euphrate" qui oppose la coalition proaméricaine et l'armée syrienne s'est soldée par la victoire de cette dernière. La ville d'Abou Kamal, depuis laquelle des Kalibr russes étaient régulièrement tirés ces derniers temps, a été libérée, écrit vendredi la revue en ligne Vzgliad. Mais pourquoi cette petite ville était-elle fondamentale pour le Pentagone et la CIA? La nuit dernière, l'armée gouvernementale syrienne a pris possession d'Abou Kamal, une petite ville syrienne située à la frontière entre la Syrie, l'Irak et la Jordanie. Le rôle de l'aviation et de la marine russe dans l'opération pour libérer la ville, qui était qualifiée de "dernier bastion de Daech sur le territoire syrien", a été crucial. Cette ville a été - trop - longtemps contrôlée par les djihadistes en raison de sa situation de base arrière. Au sud Daech contrôlait tout le territoire jusqu'à Bagdad, au nord jusqu'à Racca, à l'ouest jusqu'à Palmyre. Personne ne s'intéressait à la minuscule ville au bord de l'Euphrate jusqu'au moment où l'armée gouvernementale syrienne, soutenue par l'aviation russe et les forces d'expédition, est passée à l'offensive. C'est ainsi qu'a commencé la course pour l'Euphrate pour savoir qui prendrait plus rapidement le contrôle de la frontière juridique de la Syrie avec l'Irak et la Jordanie. Durant cette étrange guerre, les forces proaméricaines de l'ancienne "opposition modérée" empêchaient par tous les moyens les troupes gouvernementales et les forces affiliés (les Perses, par exemple), agissant tactiquement au profit de Daech. A l'approche d'Abou Kamal, les Américains ont déployé une station de transmission pour appeler les habitants à s'insurger contre le régime de Daech. Tout comme dans les manuels. Sauf que personne ne s'est révolté. La prise de la ville était censée représenter pour les Américains le principal épisode de leur lutte contre Daech. Tout a commencé pendant l'été 2016, quand les djihadistes avaient essuyé plusieurs défaites douloureuses contre l'armée syrienne et le corps d'expédition russe avec l'aviation. Cette opération aurait pu faire revenir les USA dans la guerre en Syrie en tant qu'acteur réel et non une marionnette docile utilisée à leur guise par les Kurdes et les vestiges de l'opposition "modérée". Puis, quelque chose est allé de travers. La radio propagandiste a été la première à se taire, puis les agents de la CIA ne répondaient plus, après quoi le convoi a disparu. Les spécialistes américains et britanniques accompagnant le convoi sont portés disparus jusqu'à ce jour. Quoi qu'il en soit, le convoi de la Nouvelle armée syrienne allant vers Abou Kamal était resté sans couverture aérienne et les djihadistes l'ont tout simplement décimé. Sur 100 hommes, 40 ont été tués sur place. Une vingtaine a été prise en otage puis décapitée. On ignore le sort des Américains et des Britanniques. Mais toute l'"armée" formée par la CIA s'est littéralement évaporée dans le désert. C'est ainsi qu'Abou Kamal est devenue pour les Américains un nouveau symbole de défaite insensée. Au 6 novembre, l'armée gouvernementale irakienne avait nettoyé la ville voisine d'Abou Kamal, Al-Qaim. Avec cette libération, l'opération pour repousser Daech de l'ouest de l'Irak peut être considérée comme achevée.