Les Bourses européennes ont terminé jeudi en nette hausse, tirées par les valeurs bancaires, au lendemain de l'augmentation des taux décidée par la Réserve fédérale américaine (Fed), une décision qui était largement anticipée par les marchés et joue en faveur des banques. "Le marché reprend son rythme haussier" au lendemain de la Fed et après avoir marqué "une petite pause hier", constate Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion. "Ce sont principalement les conséquences de la réunion de la Fed qui se traduisent par une dégradation du marché obligataire et une réallocation vers les actions et les secteurs les plus susceptibles d'être favorisés par une hausse des taux d'intérêt", comme les banques, ajoute-t-il. La banque centrale américaine (Fed) a, comme l'anticipaient les marchés, relevé de nouveau mercredi soir ses taux d'intérêt après l'amélioration de la conjoncture aux ?tats-Unis, à un mois de l'entrée en fonction du président élu Donald Trump. Les membres de la Fed ont en outre affiché leur volonté de procéder à un resserrement monétaire plus rapide que prévu pour éviter une surchauffe et tablent désormais sur trois hausses des taux en 2017, contre deux prévues il y a trois mois. L'Eurostoxx 50 a progressé de 1,18% La Bourse de Paris est repartie de l'avant en prenant 1,05%. L'indice CAC 40 a pris 49,99 points à 4.819,23 points, dans un volume d'échanges nourri de 4,9 milliards d'euros. EDF a plongé de 12,68% à 9,78 euros. Société Générale a gagné 3,42% à 47,50 euros. Crédit Agricole a grimpé de 3,77% à 11,98 euros. BNP Paribas a monté de 5,31% à 61,70 euros. Vivendi a pris 0,66% à 18,20 euros. Renault a progressé de 1,37% à 84,07 euros. Peugeot a monté de 1,68% à 15,77 euros. La Bourse de Londres a terminé en hausse de 0,72%. A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 49,82 points pour terminer à 6.999,01 points. Les valeurs bancaires se sont distinguées, alors qu'une remontée des taux de la Fed est de nature à augmenter leurs marges, qui sont contraintes depuis des années par les politiques monétaires accommodantes des grandes banques centrales. HSBC a pris 1,52% à 669,30 pence. Barclays a monté de 3,47% à 229,45 pence. RBS a grimpé de 4,42% à 227,00 pence. Lloyds Banking Group est en hausse de 2,57% à 64,37 pence. Antofagasta a dégringolé de 5,20% à 683,50 pence. BHP Billiton a chuté de 3,21% à 1.312,00 pence. Anglo American a baissé de 3,99% à 1.154,50 pence. Sky a monté de 0,46% à 988,00 pence. Centrica a bondi de 5,62% à 231,20 pence. La Bourse de Francfort a fini sur une confortable hausse. L'indice vedette Dax a gagné 1,08% à 11.366,40 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a pris 0,29% à 21.696,99 points. Le Dax a notamment été tiré par les valeurs bancaires, dopées par la remontée des taux directeurs de la Fed qui leur est favorable. Deutsche Bank a grimpé de 5,36%, à 18,17 euros. Commerzbank a pris 2,41%, à 7,81 euros. Deutsche B?rse a gagné 3,76%, à 77,51 euros. RWE a cédé 1,84%, à 11,18 euros. Vonovia a abandonné 2,10%, à 29,54 euros. Sur le MDax, Metro a cédé 0,38%, à 31,15 euros. La Bourse de Bruxelles a terminé en hausse de 0,67%, l'indice Bel-20 des principales valeurs s'affichant à 3.569,65 points. L'indice a été tiré vers le haut par le groupe de technologies Galapagos, qui a bondi de 4,96% à 57,96 euros. ING a gagné 2,43% à 13,71 euros. KBC a pris 2,19% à 61,02 euros. Bekaert a enregistré la plus forte baisse en cédant 2,34% à 38,56 euros. La Bourse suisse a progressé, l'indice SMI de la Bourse suisse clôturant la séance à 8.214,73 points, en hausse de 0,64%. Le grand perdant de la journée a été le groupe suisse Lonza (chimie), qui a fortement chuté après avoir annoncé son intention d'acheter le spécialiste américain des gélules et enveloppes pour médicaments Capsugel, pour un montant de 5,5 milliards de dollars. L'action a perdu 4,60% à 161,80 CHF. Les analystes ont jugé la somme à débourser trop importante et ont remis en cause la pertinence de l'opération. Nestlé a gagné 0,14% à 72,45 CHF. Novartis a progressé de 1,66% à 73,40 CHF. Actelion a grimpé de 4,33% à 197,40 CHF. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,91% à 476,52 points. Galapagos a grimpé de 4,96% à 57,96 euros. ASML a gagné 3,11% à 101,05 euros. La Bourse de Milan a terminé en hausse, l'indice FTSE Mib gagnant 2,09% à 18.995 point. Banco Popolare a monté de 9,50% à 2,398 euros. Banca Popolare di Milano a grimpé de 8,56% à 0,3754 euro. BMPS a gagné 2,99% à 20,66 euros. Mediolanum a reculé de -0,22% à 6,89 euros. La Bourse de Madrid a clôturé en hausse de 1,87% à 9.340,80 points. Banco Santander a gagné 2,25% à 5 euros. BBVA a pris 2,57% à 6,53 euros. Bankia a grimpé de 6,19% à 1,03 euros. Le groupe Grifols a monté de 6,72% à 18,27. Telefonica a pris 1,30% à 8,63 euros. Amadeus a gagné 1,32% à 42,94 euros. La Bourse de Lisbonne est restée à l'équilibre, l'indice PSI 20 ayant clôturé en très légère baisse de 0,04% à 4.597,60 points. Le groupe pétrolier et gazier Galp Energia a reculé de 0,21% à 14,10 euros. L'électricien EDP a cédé 0,18% à 2,85 euros. Jeronimo Martins a progressé de 0,34% à 14,97 euros. La banque BCP s'est appréciée de 0,28% à 1,09 euro. Wall Street se reprend Wall Street a terminé en légère hausse jeudi, ne parvenant pas à effacer totalement ses pertes de la veille, consécutives à la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), malgré des indicateurs positifs: le Dow Jones a gagné 0,30% et le Nasdaq 0,37%. Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 59,71 points à 19.852,24 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 20,18 points à 5.456,85 points. L'indice élargi S&P 500 a monté de 8,75 points, ou 0,39%, à 2.262,03 points. "On est de retour à un stade où tout le monde s'attend à un environnement favorable à la croissance, favorable aux entreprises avec moins de réglementations et les investisseurs sont encore en train de se positionner pour cela", a expliqué Art Hogan, de Wunderlich Securities. L'annonce mercredi par la Fed d'une hausse attendue des taux et surtout d'un resserrement monétaire légèrement plus rapide en 2017 avait temporairement fait sortir la Bourse de New York de sa trajectoire positive entamée à la suite de l'élection de Donald Trump, dans l'espoir de la mise en place de son programme de relance. Le Comité monétaire de la Fed (FOMC) table en effet désormais sur trois hausses des taux l'an prochain alors qu'il n'en prévoyait jusque-là que deux, ce qui a également déclenché un nouveau bon du dollar. "C'est un marché qui défie un dollar très fort", s'est étonné jeudi Peter Cardillo, chef économiste de First Standard Financial qui notait par ailleurs que les indicateurs du jour étaient "très solides". L'activité manufacturière dans les régions-clefs de New York et de Philadelphie a bondi au mois de décembre, selon les indices des antennes locales de la Fed. "La lente reprise de l'industrie continue", a commenté Ian Shepherdson, de Pantheon, dans une note. Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont repliées davantage qu'attendu, des chiffres qui, dans l'ensemble, montrent "une amélioration continue du marché de l'emploi", a estimé Rob Martin, de Barclays, dans une note. L'inflation mensuelle n'a guère réservé de surprise, ralentissant comme prévu sa progression mensuelle en novembre, mais grimpant à son plus haut niveau en glissement annuel depuis deux ans, selon l'indice CPI. Mondelez monte Parmi les valeurs du Dow Jones, les banques Goldman Sachs et JPMorgan Chase ont monté respectivement de 1,28% à 243,00 dollars et de 1,50% à 86,00 dollars au lendemain de la décision de la banque centrale américaine. Les autres grandes banques comme Citigroup (+1,31% à 60,23 dollars), Morgan Stanley (+0,35% à 43,01 dollars) et Bank of America (+2,16% à 23,16 dollars) ont également progressé. Le géant des médias de la famille Murdoch, 21st Century Fox, a annoncé qu'il allait débourser 14,8 milliards de dollars pour acheter l'intégralité du groupe de télévision britannique Sky et a reculé de 0,11% à 27,99 dollars. Le groupe américain agroalimentaire Mondelez, propriétaire entre autres des biscuits Lu et des chocolats Côte d'Or, prenait 4,39% à 44,71 dollars après un article du magazine économique suisse Bilanz faisant état d'un éventuel rachat par Kraft Heinz (+1,20% à 85,37 dollars). Le groupe internet Yahoo qui a admis mercredi avoir été victime d'une nouvelle cyberattaque, a baissé de 6,11% à 38,41 dollars. Le géant des télécoms Verizon (+0,35% à 51,81 dollars) serait en train d'examiner une possible réduction du prix de rachat de ses activités de cœur de métier ou même un retrait pur et simple de son offre, croit savoir l'agence Bloomberg News.