Le ministre des Finances M. Karim Djoudi, doit se rendre en France pour assister à la signature de cette convention aux côtés de la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, pour apurer ce contentieux qui date de l'Indépendance algérienne. Sa visite devrait intervenir dans la seconde quinzaine du mois de mars, après les élections municipales françaises. L'accord entre les deux pays a été conclu sans compensations financières pour aucune des deux parties. Il met fin à un contentieux complexe qui date de 1966 lorsque le gouvernement algérien avait demandé aux compagnies françaises d'assurances d'arrêter leurs activités en Algérie pour les confier à des entreprises algériennes. L'accord, très attendu par la partie française, ouvre les portes du marché algérien des assurances aux grands groupes français. Axa, très intéressé par le marché algérien, a déjà entamé les premières démarches pour s'installer sur place. Il pourrait notamment se porter candidat à la privatisation de la compagnie algérienne CAAR que le gouvernement compte mettre en vente probablement en 2008. Des assureurs européens, italiens, britanniques et espagnols, mais aussi Américains sont également sur les rangs, selon le ministre. Parmi les compagnies françaises qui sont déjà présentes en Algérie, Cardif est installée depuis le 29 octobre 2006 et est filiale de la compagnie d'assurance-vie de BNP Paribas. L'arrivée en Algérie de la Coface, spécialiste de l'assurance-crédit et filiale du français Natexis Banques Populaires, confirme l'intérêt du marché algérien et la volonté de la première compagnie d'Assurance Française "Axa" de pénétrer le marché et d'y investir, notamment après l'adoption des lois et législations permettant l'ouverture des branches étrangères dans le domaine des assurances. Cependant la compagnie Axa, ainsi que d'autres, exigent le règlement des conflits et contentieux juridiques pour leur retour en Algérie. Axa a soulevé le problème des pertes non remboursées que plusieurs compagnies françaises ont subies, à la moitié des années soixante, suite à la publication de la loi sur la nationalisation des hydrocarbures, le 23 juin 1966. Il est à rappeler que plusieurs dossiers de ce genre sont au niveau de la justice française, notamment la Cour de Paris, et que ces derniers n'ont, jusqu'à ce jour, pas été réglés. Axa serait en quête de nouvelles acquisitions, motivée notamment par une croissance interne qui oscille entre 5% et 10 % dans la région, pour un résultat opérationnel qui a crû de 12 % par an depuis 2003. L'annonce par Axa de son intérêt pour l'Algérie s'inscrit dans un plan à long terme avec lequel le géant des assurances espère tripler son résultat opérationnel à l'horizon 2012. Axa est un grand groupe international d'origine française spécialisé dans l'assurance, la banque, la gestion d'actifs, et actuellement leader mondial sur le marché de l'assurance. En clair, Axa cherche à l'étranger la souplesse et les économies qu'il n'a pas trouvées en France.