Telouin, Taghlat, Tagrhssif, Tiberkant, des noms dont l'écho vient des montagnes d'El Hamdania et dont la seule prononciation révèle un substrat du vocable berbère. Des noms de douars entourés d'eaux limpides, de gorges pittoresques, fixés sur un hinterland d'accès difficile, les dérobant au reste du monde. C'est là, dans ces noyaux semi-urbains couverts par 8 568 ha de forêts, que le terrorisme a tué, pillé et poussé 62% de la population vers le chef-lieu de la wilaya de Médéa, selon les chiffres de la DPAT. El Hamdania est tellement riche en ressources naturelles, que des projets agricoles adaptés aideraient sûrement à favoriser le retour de quelque 700 familles déplacées. Un programme de développement agricole et rural (R.E.R) a été mis en œuvre pour repeupler 41 localités totalisant 44 100 ménages, notamment la création de 20 655 emplois (reboisement, travaux sylvicoles, plantations fruitières et petits élevages).Si dans le sillage de ce programme, 45 familles des fractions Zargara, Zahaïriya et Sidi Ali ont bénéficié du programme d'auto-construction, les habitants déplorent encore et toujours l'absence de routes, la faiblesse de l'électrification rurale (actuellement de 36%), le problème des infrastructures hydrauliques pour exploiter 2.184 ha de surface agricole utile (SAU), sans oublier les infrastructures de base (50 milliards de centimes de dégâts terroristes) dont l'importance, aujourd'hui, pour le monde rural n'est plus à démontrer.