Les producteurs de lait en sachet se sont réunis hier à Oued Smar en assemblée générale pour débattre des contraintes rencontrées dans leurs relations avec l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), un organisme créé pour approvisionner les différentes unités de production de lait en sachet en matière première. Les membres de la filière lait de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), qui ont initié cette rencontre, la énième du genre, viseraient, selon la Confédération à redéfinir les relations entre les deux parties. D'emblée, les transformateurs de lait ont relevé que les subventions du mois de novembre et de décembre n'ont pas encore vu le jour en plus du quota fixé par l'Onil et qui ne répond pas aux capacités de production. Les industriels du secteur demandent à ce que le quota fixé par l'Onil soit revu à la hausse. Le quota actuel, explique-t-ils est épuisé en l'espace de 15 jours seulement. Une situation qui n'est pas sans conséquences, selon certains industriels, qui pointent du doigt la partialité de l'Onil la distribution des quotas de poudre de lait.Pour rappel, la tension sur le lait en sachet s'est faite sentir au cours de l'été 2007 suite à la hausse du prix du lait en poudre sur les cours mondiaux. Comme solution d'urgence, l'Etat a décidé de prendre à son compte la différence afin de maintenir le prix officiel à la consommation du sachet de lait fixé à 25 DA. La première tentative d'octroyer une aide financière directe aux producteurs a créé des problèmes, notamment en matière de respect des délais de versement, une défaillance qui a pénalisé les producteurs. Certains d'entre eux ont même menacé de cesser l'activité pour ne pas travailler à perte. Cette situation s'est répercutée et se répercute encore sur le prix officiel qui est rarement respecté, notamment à l'intérieur du pays où les producteurs se font rares. La création de l'Onil, bien accueillie au départ par les producteurs, n'a été qu'une illusion, selon leurs propres propos, du fait que ces derniers ont remis en cause le système des quotas qui se sont avérés inférieurs à leurs capacités de production. En revanche, du côté de l'Onil, désormais seul opérateur importateur de lait en poudre, il était question de barrer la route aux spéculateurs qui revendaient le produit sur le marché informel tirant ainsi d'importants profits.