Si la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) de blanchir des sportifs russes ne signifie rien pour la commission du CIO, qui refuse d'inviter ces sportifs aux prochains JO de Pyeongchang, c'est que l'affaire sur le dopage en Russie a été motivée politiquement, d'après le Premier ministre russe Dmitri Medvedev. Le Comité international olympique (CIO) a pris une décision honteuse en refusant d'inviter les sportifs russes propres aux Jeux olympiques à Pyeongchang, dans le but de "porter préjudice politiquement à la Russie", a déclaré lundi le Premier ministre russe Dmitri Medvedev. "La commission du CIO a pris une décision honteuse, injuste, illégitime, amorale et politisée. La commission a piétiné la Charte olympique et les normes fondamentales du droit en refusant d'inviter nos sportifs qui ont été rétablis dans leurs droits par un tribunal sportif spécialement créé pour régler ces litiges", a indiqué M. Medvedev. La commission a refusé lundi d'inviter à Pyeongchang les 15 sportifs russes bannis à vie par le CIO puis reconnus innocents en appel par le Tribunal arbitral du sport (TAS) et devenus ainsi éligibles pour les Jeux olympiques d'hiver 2018. Le refus de la commission du CIO de respecter la décision du TAS montre que la politique l'emporte sur le droit, a ajouté le Premier ministre. "Le dopage n'y est pour rien, c'est ridicule. On pouvait encore tolérer l'enquête politiquement motivée sur le dopage visant un seul Etat, la Russie. Mais le refus de la commission de respecter la décision du TAS est incompréhensible […]. Le business s'est d'abord imposé sur les principes hérités de Pierre de Coubertin au sein du CIO. A présent, la politique l'a emporté sur les normes du droit et de la bienséance. Je plains le mouvement olympique, les sportifs. À présent, on peut traiter n'importe quel sportif de cette manière. Je plains les supporters", a noté M. Medvedev.
La majorité des sportifs russes sont "propres " La décision du Tribunal Arbitral du Sport d'annuler la suspension à vie des athlètes russes ne fait que prouver qu'ils sont, dans leur écrasante majorité, "propres", estime pour sa part Vladimir Poutine. Lors d'une visite de travail à Rostov-sur-le-Don, le Président russe a commenté la décision du TAS (Tribunal Arbitral du Sport) d'annuler les sanctions prises par le CIO (Comité International Olympique) envers les athlètes russes. "Il faut respecter non seulement la décision du Tribunal, qui, sans doute, ne peut pas ne pas nous réjouir, et qui confirme notre position selon laquelle la grande majorité de nos sportifs sont propres. Mais il faut également respecter la partie avec laquelle nous étions en conflit. Voilà pourquoi je crois que de notre côté il ne doit pas s'agir d'une quelconque euphorie, il faut le prendre tranquillement." Et de rajouter que "nous sommes heureux pour les sportifs que le TAS a soutenu, mais pas 100% ont été disculpés". "Nous avons encore beaucoup à faire, c'est certain, du point de vue du perfectionnement de notre programme anti-dopage et politique. Nous le ferons avec persévérance en commun avec le WADA, avec le CIO et avec d'autres organisations internationales", a conclu Vladimir Poutine.
Le Kremlin regrette le refus du CIO La Russie "regrette sincèrement" la non-invitation aux JO de Pyeongchang par le Comité international olympique de 15 sportifs russes éligibles qui ont été blanchis par le Tribunal arbitral du sport. Le Kremlin regrette la décision du Comité international olympique (CIO), qui a refusé d'inviter aux Jeux olympiques de Pyeongchang 15 sportifs russes bannis à vie pour dopage puis blanchis par le Tribunal arbitral du sport (TAS), a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Le 1er février, le TAS a donné raison à 28 des 42 sportifs russes ayant fait appel contre la décision du CIO de les suspendre à vie et d'annuler leurs résultats aux Jeux olympiques d'hiver 2014 de Sotchi. Sur ces 28 sportifs, seuls 15, dont deux entraîneurs, sont éligibles, les autres étant soit retraités, soit non-éligibles. Le Comité olympique russe a demandé au CIO d'envoyer des invitations à Pyeongchang aux 15 Russes disculpés, 13 sportifs et deux entraîneurs, mais s'est vu opposer un refus à sa demande. "Nous regrettons sincèrement cette décision", a dit M. Peskov au sujet de la démarche du CIO. La Russie poursuivra le dialogue avec le CIO en vue de défendre les intérêts des Russes et d'assurer la participation des sportifs disculpés aux JO de Pyeongchang, a encore assuré le porte-parole du Kremlin.
Le CIO a "commercialisé" le mouvement olympique La présidente du Sénat russe a accusé l'AMA et le CIO d'avoir fait du mouvement olympique "un business", en se fixant le profit financier comme priorité. L'Agence mondiale antidopage (AMA)et le Comité international olympique (CIO) ont commercialisé le sport et le mouvement olympique, a déclaré la présidente du Conseil de la Fédération (Sénat russe) Valentina Matvienko. "Ils ont commercialisé le sport international et le mouvement olympique, ils en ont fait un business qui a pour priorité le profit", a lancé Mme Matvienko. La chef du Sénat russe a également remercié le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour sa récente décision concernant une trentaine d'athlètes russes qui avaient contesté leur suspension à vie des Jeux olympiques. "Nous ne savons pas qui sont ces gens au sein du Tribunal, mais nous devons leur être reconnaissants, car ils ont eu assez de courage pour prendre des décisions sur la base des données objectives et principes du mouvement olympique en dépit de sévères pressions", a-t-elle souligné. Le TAS a levé totalement jeudi pour 28 sportifs russes les sanctions et suspensions à vie infligées par le CIO pour leur implication présumée dans "un système de dopage d'Etat" qui a valu à la Russie d'être suspendue des JO d'hiver. Dans ce contexte, Valentina Matvienko juge possible d'envisager une réforme du Comité international olympique et de l'Agence mondiale antidopage qui sont selon elle incapables d'"agir dans le cadre des procédés démocratiques". Elle a promis de discuter de cette option avec les chefs des parlements d'autres pays. "Je suis absolument persuadée que les principes du mouvement olympique formulés par Pierre de Coubertin restent valables et qu'au bout du compte ils triompheront", a indiqué Mme Matvienko.