À quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO, l'appel des 47 Russes qui souhaitaient recevoir une invitation du CIO aux Jeux olympiques de Pyeongchang a été rejeté par le Tribunal arbitral du sport. Parmi eux figurait notamment la star russe du short-track Viktor Ahn, sextuple champion olympique et d'origine sud-coréenne. La chambre ad hoc du TAS, installée à Pyeongchang pendant la durée des Jeux, "a rejeté l'appel déposé le 6 février par 32 sportifs russes contre la décision du Comité international olympique" de ne pas les inviter, a déclaré devant la presse le secrétaire général du TAS Matthieu Reeb. Dans leur plainte, les requérants faisaient état du caractère non-transparent des critères employés à leur égard et dénonçaient une discrimination selon la nationalité ainsi qu'une atteinte à leur réputation. Le TAS a également rejeté l'appel de 15 sportifs et entraîneurs russes déposé le 7 février, ces derniers étant eux aussi soupçonnés d'avoir profité d'un "vaste système de dopage". Auparavant, le TAS avait levé pour 28 sportifs russes les sanctions et suspensions à vie infligées par le Comité international olympique pour leur implication présumée dans "un système de dopage d'Etat" qui a valu à la Russie d'être suspendue des JO d'hiver. Par la suite, le Comité national olympique de Russie a demandé au CIO d'envoyer les invitations à Pyeongchang aux 15 des 28 Russes disculpés, les 13 autres étant soit retraités, soit non-éligibles pour les JO de 2018. Pourtant, le CIO a refusé d'inviter les intéressés aux Jeux olympiques de Pyeongchang. Pour le moment, 168 sportifs russes considérés comme "propres" par le CIO sont donc admis à participer aux JO sous la bannière olympique, en raison de la suspension du Comité olympique russe.
Une nouvelle provocation Une provocation est en préparation contre la Russie à l'occasion des prochains Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang, d'après la diplomatie russe. Les médias occidentaux envisagent d'accuser la Russie de cyberattaques contre les sites liés aux Jeux olympiques d'hiver qui débutent le 9 février à Pyeongchang, en Corée du Sud, a déclaré mercredi le ministère russe des Affaires étrangères. "Nous avons appris que les médias occidentaux comptent lancer des pseudo-enquêtes sur la "piste russe" dans les attaques informatiques visant les sites internet liés aux Jeux olympiques d'hiver en Corée du Sud. Aucune preuve ne sera fournie, comme toujours", a indiqué le ministère dans un communiqué. Selon le ministère, cette campagne contre Moscou se tiendra avec la participation de médias engagés comme le Washington Post et BuzzFeed, ainsi que des sociétés informatiques qui ont des liens de longue date avec la CIA et la NSA (ThreatConnect, Trend Micro, Eset, etc.). Le ministère a souligné le caractère absurde de ces accusations rappelant que la Russie avançait des propositions visant à renforcer la sécurité informatique internationale depuis plus de vingt ans. "Il est à noter que les déclarations sur la prétendue "menace russe" sont faites dans les pays qui accroissent leur potentiel militaire informatique, procèdent à des écoutes illégales et violent les droits de l'Homme. Ces pays oublient que la vague médiatique antirusse risque de frapper ses créateurs et de permettre aux organisations terroristes et criminelles internationales d'intensifier leurs activités sous le couvert de cette campagne", a noté le ministère.
La Russie "demeure à l'avant-garde du sport mondial" Malgré les nuages noirs qui se sont amoncelés au-dessus des athlètes russes et la remise en question de leur participation aux Jeux olympiques, la Russie reste une grande puissance sportive, a affirmé Vladimir Poutine. Le Président russe a affirmé qu'en dépit des problèmes que connaît aujourd'hui le sport national, la Russie restait au premier rang des nations sportives. "Malgré les problèmes du sport russe aujourd'hui et la situation dans le cycle olympique actuel, il ne fait aucun doute que notre pays demeure à l'avant-garde tant du sport mondial que de l'organisation de grandes manifestations sportives", a indiqué Vladimir Poutine lors d'une réunion consacrée aux préparatifs des XXIXe Jeux universitaires d'hiver de 2019 à Krasnoïarsk (sud de la Sibérie occidentale). Il a rappelé qu'outre la Coupe du monde de la FIFA, la Russie préparait les championnats du monde masculins de boxe en 2019 à Sotchi, les compétitions des meilleures équipes masculines de hockey sur gazon en 2021 à Syktyvkar (à environ 1.000 kilomètres au nord-est de Moscou), ainsi que le championnat du monde de natation en petit bassin en 2022 à Kazan (à quelque 700 kilomètres à l'est de Moscou). "Toutes ces grandes compétitions doivent être à la hauteur de la barre qui a été installée aux Jeux universitaires de Kazan (2013) et aux Jeux olympiques de Sotchi (2014)", a-t-il souligné. Vladimir Poutine a fait remarquer que beaucoup avait été fait dans le cadre des préparatifs des Jeux universitaires, mais s'est également penché sur ce qui restait encore à réaliser. L'objectif principal est d'organiser une grande fête du sport mondial des étudiants, a-t-il noté. "Nous possédons une expérience réussie [dans ce domaine, ndlr] et il n'est nul besoin de paroles superflues", a-t-il noté pour conclure.
L'Occident n'a fourni aucune preuve Les pays occidentaux n'ont présenté aucune preuve du recours au dopage par les athlètes russes qui ont cependant fini par être suspendus des Jeux olympiques, selon le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov. Le chef de la diplomatie russe a dénoncé mercredi la suspension des JO de plusieurs athlètes russes disculpés récemment par le Tribunal arbitral du sport (TAS). "Aujourd'hui on nous dit, toujours sans présenter des faits, que le Tribunal arbitral à Lausanne a disculpé nos sportifs et entraîneurs (…), mais le CIO n'est pas sûr que ces sportifs n'ont pas eu recours au dopage. C'est-à-dire, il n'y a pas de preuves, mais il y a des doutes et des soupçons", a déploré M. Lavrov.