Une importante délégation d'hommes d'affaires algériens s'est rendue, hier, en Arabie Saoudite dans l'espoir de nouer davantage de contacts et de partenariat. Cette rencontre qui se veut un espace de concertation et d'échange de points de vue autour des relations commerciales entre l'Arabie Saoudite et l'Algérie a fait le point sur les progrès réalisés en vue de la création d'une zone arabe de libre-change. Ce projet qui n'a pas encore vu le jour est toujours au stade des consultations entre les pays arabes. Entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2005, la zone n'en est qu'à ses premiers balbutiements. Une initiative qui sera un tremplin pour redynamiser les échanges inter arabes, d'autant que leur volume d'échanges est très faible. Au sein des pays du Maghreb, les échanges ne dépassent pas les 2,5%. D'où cet outil qui donnera un second souffle s'il arrive à être mis sur pied. Il s'agit, pour l'heure, de lever les écueils administratifs et financiers qui freinent l'évolution de ce projet. La délégation algérienne composée de représentants du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), ainsi que de banquiers et d'hommes d'affaires, a pris dans ses bagages des exposés sur les opportunités d'investissement en Algérie, notamment le programme de privatisation. La délégation algérienne est conduite par Belhouadjeb Baizid, directeur général de la SGP Développement agricole, alors que la délégation saoudienne est conduite par Mohammed Ben Abdallah Ben Adouane, président du Conseil d'affaires algéro-saoudien. Ce Conseil a été créé en 2003 pour rapprocher les deux parties. Une importance particulière a été accordée aux secteurs financiers et de l'agriculture. Les deux délégations se sont enquis, en outre, des derniers développements des systèmes financiers. L'Algérie met en avant les réformes engagées dans ce domaine avec l'engouement des banques étrangères qui sont de plus en plus nombreuses à choisir la place financière algérienne pour s'implanter. Dans ce domaine, les Saoudiens sont déjà présents en Algérie à travers notamment la banque Al Baraka qui est constituée d'un capital mixte. Ses actionnaires sont la Banque de l'agriculture et du développement rural (Algérie) et le groupe saoudien Dallah Al Baraka. Un autre projet dont feraient partie les deux partenaires en association avec d'autres pays islamiques est la création d'un nouvel établissement financier d'envergure internationale dans les prochains mois. Les Saoudiens seraient également très intéressés par la production de lait en Algérie, d'autant qu'ils sont très développés dans ce domaine. Les hommes d'affaires des deux pays ont tenu en tout cas à mettre à profit, à travers la rencontre de Riyad, les atouts qu'offrent leurs marchés respectifs qui restent attractifs mais moins exploités.