En ces temps printaniers, le carnet de voyage du Président s'annonce complet et étoffé. Après un séjour à Moscou où il a relancé la coopération dans le domaine nucléaire civil, une rencontre avec Hosni Moubarek pour tenter de régler le différend entre la Syrie, d'une part, et l'Egypte et l'Arabie Saoudite, d'autre part, un voyage à Dakar où il a relancé le processus du Nepad, le président de la République effectuera, à partir d'aujourd'hui, une visite officielle de cinq jours au Koweït et au Qatar à la tête d'une importante délégation, a indiqué hier un communiqué de la Présidence de la République. La visite officielle du président Bouteflika intervient à l'invitation «de son frère, Son Altesse Cheikh Sabah Al Ahmed Al Djaber Al-Sabah, émir de l'Etat du Koweït et de son frère, Son Altesse Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, émir de l'Etat du Qatar», précise le communiqué. Une visite s'inscrivant dans le cadre de la démarche commune pour le renforcement des relations bilatérales entre l'Algérie et ces deux Etats frères dans différents domaines. Cette visite sera une opportunité de renouer «avec la tradition de la concertation et de la coordination entre le président Bouteflika et les dirigeants de ces deux pays sur différentes questions régionales et internationales d'intérêt commun, et ce, à la lumière des développements rapides et des défis auxquels fait face la nation arabe», ajoute le communiqué de la Présidence. Il sera également question, au cours de ces visites, de dynamiser les relations avec l'Etat du Koweït et l'Etat du Qatar, notamment au plan de la consolidation de la structure économique, commerciale, d'investissement et de partenariat qui représentent les piliers de ces relations, tant ils offrent de grandes opportunités et ouvrent des perspectives prometteuses de coopération bilatérale par le biais des contacts entre les hommes d'affaires algériens et leurs homologues au Koweït et au Qatar. Ainsi, les secteurs de l'énergie, des télécommunications, des finances, de l'agriculture, de l'habitat et de l'urbanisme bénéficieront-ils d'un intérêt accru. Au-delà de la coopération économique, le chef de l'Etat tentera de convaincre les Emirs arabes de la justesse de sa politique internationale. N'a-t-il pas déclaré dans son interview accordée au journal qatari, Al-Arab, s'agissant des questions arabo-islamiques et internationales, qu'«il existe une convergence de vues des deux pays autour des questions les plus importantes».