La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, s'est réunie hier (à 14h00) à Alger, avec les représentants du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation, Cnapeste, pour relancer le dialogue et la négociation autour des revendications des enseignants. À la veille de cette rencontre, la ministre a appelé la famille de l'Education à se mobiliser pour accompagner les élèves dans le rattrapage des cours non dispensés. Mme Benghabrit a précisé sur sa page Facebook qu'elle avait tenu au siège de son département ministériel une visioconférence avec les 50 directeurs de l'Education nationale à travers le pays en compagnie des chefs des centres d'orientation et de guidance scolaire et en présence des cadres de l'administration centrale. La rencontre s'est articulée autour de "la pré-évaluation pour l'application des instructions du ministère de l'Education concernant la réintégration des enseignants radiés suite à la grève illimitée et la mise en place d'un plan de prise en charge de la situation des élèves et leur état psychologique durant cette période". La ministre a donné des instructions pour "la mobilisation de tous les membres de la famille de l'éducation en vue d'accompagner les élèves et suivre leurs préparations notamment durant la période d'examens", mettant en avant la nécessité de "réactiver le rôle des conseillers de l'orientation scolaire en vue de créer un environnement propice aux élèves et écouter leurs préoccupations pour les assister à franchir cette situation". D'autre part, le coordonnateur national du CNAPESTE, Salim Oualha a déclaré à l'APS que le Bureau national a reçu officiellement une invitation pour assister à cette réunion et qu'ils seront présents pour débattre des "revendications soulevées à leur tête l'exécution du PV national signé le 19 mai 2015". M. Oualha a ajouté que le syndicat souhaite que cette rencontre avec la première responsable du secteur soit "sincère" et susceptible de régler les problèmes que connaît le secteur et de préserver la stabilité de l'école algérienne". Selon le même responsable, les points à discuter dimanche concernent la création d'une commission commune pour définir le nombre des postes et les modalités de promotion aux grades nouvellement créés (enseignant principal et enseignant formateur) en attendant le début du travail de cette commission le 7 mars d'autant plus que l'approbation des promotions se fera avant la fin 2018. Il a précisé que le syndicat réclamera au ministère "des garanties quant au droit de tous les enseignants remplissant les conditions de promotion". Dans ce cadre, le syndicat revendique la prise en charge de certains cas relatifs aux postes en voie de disparition (enseignants des écoles primaires et enseignants techniques de l'enseignement secondaire et laborantins) tout en assurant leur formation jusqu'à la prise en charge totale de ces cas. Il s'agit également, selon le même responsable, de l''installation officielle des structures de la médecine de travail, de formule de logement au profit des enseignants, de calcul des années d'étude aux Ecoles normales supérieures dans le parcours professionnel et dans sa retraite, de l'inventaire des biens des œuvres sociales, du droit à la prime d'excellence et celle du Sud avec un calcul sur la base de l'actuelle grille des salaires.