Presque toutes les Bourses européennes ont continué de progresser vendredi, profitant comme la veille de bonnes statistiques américaines. "La semaine se termine sur des gains pour les marchés britannique et européens", a commenté Chris Beauchamp, analyste chez IG. Ils ont été portés par "l'optimisme" de Wall Street, rassurée, selon lui, par une augmentation plus forte que prévu de la production industrielle américaine en février, tandis que le moral des ménages américains s'est nettement amélioré en mars.
L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,68% L'indice Dax de la Bourse de Francfort a gagné 0,36% à 12.389,58 points. En raison de problèmes techniques imputables à l'opérateur Deutsche Börse, la Bourse de Francfort a ouvert avec près de 40 minutes de retard, fait rarissime survenant de surcroît le jour de l'entrée en Bourse de la filiale de Siemens (+0,90% à 107,16 euros) spécialisée dans la technologie médicale, Healthineers, la 5e plus importante opération du genre en 20 ans. Candidate à moyen terme pour entrer au MDax, Healthineers a terminé en hausse de 8,5% à 30,38 euros. Deutsche Telekom a progressé de 1,98% à 13,41 euros et Deutsche Bank de 0,53% à 12,84 euros. Volkswagen, dont les ventes de véhicules dans le monde ont augmenté de 7,2% en février, a pris 0,70% à 162,12 euros. Linde a fini dernier du Dax (-3,47% à 184,90 euros). L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a gagné 0,34% à 7.164,14 points. Royal Dutch Shell (action "B") a pris 1,26% à 2.248,50 pence après avoir annoncé la vente d'actifs en Nouvelle-Zélande au groupe autrichien OMV. La major a aussi profité de la hausse de l'or noir, tout comme BP (+1,98% à 473,75 pence). La cote londonienne a toutefois été freinée par le fort repli du secteur du BTP après les résultats de Berkeley (-5,35% à 3.713,00 pence). Barratt Developments a reculé de 1,72% à 527,20 pence, Persimmon de 1,29% à 2.527,00 pence et Taylor Wimpey 1,37% à 184,15 pence. Le secteur de la distribution a flanché avec Tesco (-1,96% à 209,80 pence) et Marks and Spencer (-1,57% à 275,90 pence). A Paris, l'indice CAC 40 a gagné 0,29% à 5.282,75 points. Sanofi, qui a annoncé avoir placé des emprunts obligataires totalisant 8 milliards d'euros, était quasi stable (-0,09% à 66,17 euros). Carrefour a pris 0,27% à 16,95 euros, après une prise de participation majoritaire au capital de la start-up Quitoque, spécialisée dans la livraison de panier-repas à domicile. Rubis a été recherché (+6,60% à 62,95 euros), dopé par l'annonce de la progression de 28% son bénéfice net en 2017, grâce à des acquisitions et à la bonne tenue de sa branche énergie. Parrot, qui a divisé par quatre ses pertes en 2017, dans un contexte de recul de son activité qui devrait se poursuivre cette année, a chuté de 8,78% à 6,75 euros. Vallourec a bondi de 6,15% à 4,61 euros après un relèvement de recommandation à "acheter" par UBS. A Madrid, l'indice Ibex 35 a pris 0,79% à 9.761 points, tiré par les banques. Banco Santander, première capitalisation de l'indice, a connu la plus forte hausse (+1,97% à 5,44 euros), suivie de BBVA (+1,88%, 6,65 euros) et CaixaBank (+1,83% à 3,89 euros). Les autres poids lourds de l'indice ont également progressé: Inditex (Zara) de 1,65% à 25,87 euros et Telefonica de 1,81% à 8,20 euros. La pétrolière Repsol a pris 1,86% à 14,22 euros et la gazière Gas Natural 0,32% à 18,84 euros, tandis que Iberdrola perdait 0,60% à 6 euros. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a gagné 0,64% à 22.857 points. Eni a réalisé la meilleure performance (+2% à 14,1 euros) après avoir annoncé son nouveau plan stratégique 2018-2021. Suivaient Intesa Sanpaolo (+1,95% à 3,077 euros), Tenaris (+1,58% à 14,49 euros), Poste italiane (+1,57% à 7,394 euros) et UniCredit (+1,26% à 17,216 euros). En revanche, Atlantia était de nouveau en berne (-2,54% à 25,34 euros). Mauvaise séance également pour CNH Industrial (-1,58% à 10,93 euros), Italgas (-0,61% à 3,099 euros) et Mediaset (-0,61% à 3,089 euros). L'indice SMI de la Bourse suisse a fini quasi inchangé (+0,04% à 8.882,53 points). Geberit a chuté de 2,00% à 431,30 CHF. En haut du tableau, le groupe suisse de chimie de spécialités Lonza a gagné 1,32% à 238,40 CHF, suivi de Credit Suisse (+0,93%à 17,42 CHF). Dans son sillage, UBS a gagné 0,68% à 17,64 CHF et Julius Baer 0,26% à 61,48 CHF. Côté poids lourds de l'indice, le groupe pharmaceutique Roche, qui avait dévissé la veille, a encore perdu du terrain (-0,34% à 220,05 CHF). Son concurrent Novartis a lui reculé de 0,05% à 78,00 CHF, tandis que le groupe agroalimentaire Nestlé a réussi de justesse à garder la tête hors de l'eau (+0,08% à 76,50 CHF). L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a pris 0,68% à 536,92 points. Altice a pris 2,73% à 8,29 euros après l'annonce d'un chiffre d'affaires en hausse de 0,6% en 2017 à taux de change constant et d'un excédent brut d'exploitation en progression de 6,4%. Philips a pris 3,48% à 32,85 euros. A la baisse, le groupe de biotechnologies Galapagos a chuté de 1,30% à 84,74 euros et le brasseur Heineken a perdu 1,26% à 86,36 euros. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a progressé de 0,27% à 3.961,55 points. Le bancassureur ING a affiché la meilleure performance (+1,46% à 14,35 euros). Le groupe postal belge bpost, qui avait présenté des résultats très décevants mardi, a poursuivi sa dégringolade (-2,26% à 20,76 euros). A contre-courant, l'indice PSI20 de la Bourse de Lisbonne a cédé 0,09% à 5.435,94 points. La banque BCP a perdu 2,66% à 0,2782 euro. Côté énergétiques, Galp Energia a gagné 2,58% à 15,485 euros, EDP a reculé de 0,07% à 3,053 euros et sa filiale dans les renouvelables EDP Renovaveis gagné 0,73% à 7,62 euros. Jeronimo Martins perdu 1,29% à 14,975 euros. Le papetier The Navigator a avancé de 1,61% à 4,658 euros.
Wall Street en petite hausse Wall Street a terminé en petite hausse vendredi, profitant d'indicateurs favorables et d'un relatif calme en provenance de la Maison Blanche, à quelques jours d'une réunion importante de la banque centrale américaine (Fed). Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, s'est apprécié de 0,29%, ou 72,85 points, à 24.946,51 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a terminé près de l'équilibre en prenant 0,25 point à 7.481,99 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,17%, ou 4,68 points, à 2.752,01 points. Sur la semaine, le Dow Jones a perdu 1,54%, le Nasdaq 1,04% et le S&P 500 1,24%. "Le calme relatif à Washington a permis au marché de se concentrer sur les données économiques", a noté Quincy Krosby de Prudential. Entre départs ou rumeurs de départs et annonces d'arrivées, les nouvelles en provenance de la Maison Blanche ont été nombreuses et ont agité les marchés cette semaine, mais elles se sont apaisées vendredi. Deux indicateurs ont en revanche dynamisé Wall Street, une production industrielle plus élevée que prévu et un moral des ménages au plus haut depuis 2014. Ces deux indicateurs "suggèrent une économie en bonne santé", a observé Jack Ablin de Cresset Wealth Advisors. Les chiffres décevants des mises en chantier, en chute de 7% en février, ont en revanche un peu pesé. Les indices ont également été soutenus par une forte hausse des cours du pétrole, portés par la crainte d'un regain de tensions géopolitiques au Moyen-Orient. Regroupées au sein du S&P 500, les valeurs du secteur de l'énergie ont avancé de 1,01%, soit la plus forte hausse de l'indice élargi.
Hausse de taux Les marchés ont désormais le regard tourné vers la réunion de la banque centrale américaine (Fed) mardi et mercredi, au cours de laquelle une hausse de taux d'un quart de point est "largement anticipée", selon Mme Krosby. "Ce qui est surtout important pour les marchés mondiaux ce sont les projections économiques et la perspective de hausses de taux qui seront évoqués", a-t-elle ajouté. Parmi les valeurs du jour, Wells Fargo a baissé (-1,64% à 55,90 dollars). L'enquête du ministère de la Justice sur l'ouverture de 3,5 millions de comptes fictifs par la banque est désormais élargie à l'activité de gestion de fortune et d'actifs alors qu'elle ne concernait jusqu'ici que la banque de détail, a indiqué le Wall Street Journal. Le joaillier Tiffany a chuté (-5,06% à 97,51 dollars) après avoir fait état de prévisions prudentes pour 2018 suite à des ventes trimestrielles décevantes. L'équipementier sportif Nike a reculé (-0,72% à 65,91 dollars) après avoir annoncé jeudi le départ surprise de Trevor Edwards, jusqu'alors considéré comme un potentiel successeur au P-DG actuel Mark Parker, et reconnu, sans toutefois faire de lien direct, que des agissements "contraires à ses valeurs" avaient été signalés au sein de l'entreprise. Ford a avancé de 0,72% à 11,15 dollars. Le constructeur automobile a annoncé qu'il maintiendrait son programme de 10 milliards de dollars de réduction de ses coûts en dépit des taxes douanières imposés par l'administration Trump sur l'acier et l'aluminium, qui représentent les deux tiers de ses dépenses en matières premières.