La Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) a réuni, hier à Alger, ses cadres et les professionnels de la santé, les médecins "cabinards", généralistes ou spécialistes, les dentistes, les pharmaciens d'officine ainsi que des représentants des établissements de soins, hôpitaux et cliniques, publics ou privés. Cette réunion vise, aux dires de M. Kelil Abderrazek, directeur général adjoint de la Cnas, à informer, à former et sensibiliser tout le personnel ayant un rapport direct avec la carte chifa. Les participant aux travaux de cette réunion débattront, donc, des moyens à même de maîtriser les dépenses de la caisse et assurer son équilibre financier. Ils connaîtront mieux les nouveaux mécanismes qui doivent être introduits dans le cadre des prestations et du contrôle médical et évalueront l'état d'avancement de l'opération de conventionnement des professionnels de la santé, en particulier les pharmaciens d'officine, les ambulanciers et les médecins. D'un coût total avoisinant les 16 millions d'euros, le projet de la carte chifa suit son cours. Il ne concerne, pour l'heure, que cinq wilayas pilotes, à savoir Boumerdès, Annaba, Médéa, Oum El Bouaghi et Tlemcen, avec quelque soixante-dix mille assurés. Il a été élargi, en janvier de l'année en cours pour toucher cinq autres wilayas, à savoir Blida, Constantine, Mila, Souk Ahras et Oran. Sur un total de 350 000 cartes produites, actuellement, 150 000 ont été distribuées et utilisées par les assurés sociaux. Des assurés sociaux dont la majorité ont déjà bénéficié de la carte du tiers payant, c'est-à-dire, les retraités et les assurés ayant une maladie chronique. 10% d'entre eux sont actifs. C'est dire que la généralisation de l'utilisation de la carte à puce chifa suit son cours. Ce système informatique de remboursement des assurances devrait concerner toutes les wilayas du pays et tous les assurés sociaux, en 2011. 7 millions de cartes devront être, d'ici là, produites. Grâce à ce nouveau dispositif les responsables de la Cnas affirment que les interminables queues devant ses guichets, les lenteurs des contrôles médicaux et les différents abus ne seront plus qu'un mauvais souvenir. Il est utile de rappeler, enfin, que la carte à puce chifa comporte des données visibles : la photo de l'assuré social, son nom, son prénom et son numéro d'immatriculation ainsi que des données visibles inscrites sur le composant électronique. D'autres données sont également incluses. Il y a celles relatives à l'administration, celles portant droit aux remboursements des prestations, celles médicales, celles portant historique des actes médicaux prescrits, ainsi que celles techniques relatives à la sécurisation et à l'utilisation de chifa. Sans omettre, bien sûr, les données médicales : groupe sanguin, code de l'affection de longue durée, médicaments contre-indiqués et code du médecin traitant.