La commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner est attendue, aujourd'hui, en Algérie, pour une visite de deux jours. Cette visite intervient au moment où l'Union européenne entend approfondir sa politique de voisinage. L'Algérie étant un des principaux partenaires de l'UE, espère renforcer davantage ses relations d'autant que les deux parties sont liées par un accord d'association signé en 2002 et entré en vigueur en septembre 2005. Benita Ferrero-Waldner établit, à ce propos, un bilan positif et considère que "l'accord d'association avance bien et les deux parties respectent leurs engagements". Cela dit, les hommes d'affaires algériens et les industriels espèrent en tirer davantage de l'expérience et du savoir-faire européen à travers cet accord. L'Union européenne table en tout cas dans ses relations avec la rive sud de la Méditerranée sur l'Algérie, notamment dans le domaine énergétique, une préoccupation majeure de l'UE qui cherche toujours une sécurité énergétique. Ce dossier est inscrit dans l'agenda de la commissaire européenne aux Relations extérieures qui sera reçue notamment par le président de la République. Lors de sa visite à Bruxelles, en novembre dernier, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a abordé cette question. Il avait annoncé que le "mémorandum d'entente pour un partenariat énergétique stratégique serait conclu d'ici à la fin 2008". D'une grande valeur symbolique et politique, le mémorandum vise à cadrer les grands principes qui présideront à la coopération énergétique entre l'Algérie et l'UE à long terme, au bénéfice des deux parties. Et dans ce domaine, l'Algérie est l'un des principaux fournisseurs de l'Europe en gaz naturel avec 10% de part de marché, derrière le russe Gazprom. Benita Ferrero-Waldner est attendue, lors de sa seconde visite en Algérie, sur des questions économiques en soulignant que L'UE est prête - si l'Algérie le veut - à "servir de point d'ancrage aux réformes et à la transition économique du pays". Elle estime, en outre, que "l'Algérie peut tirer des avantages du partenariat avec l'Union européenne qui est prête à discuter les actions concrètes qu'elle pourrait entreprendre dans (sa) coopération avec l'Algérie". Un programme de soutien d'un montant 220 millions d'euros est déjà mis en œuvre. S'étalant de 2007 à 2010, il touchera des réformes économiques, la réforme de la justice et le renforcement des services publics de base. Autre dossier, et pas des moindres, sur lequel Benita Ferrero-Waldner se penchera, l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Et sur ce point, l'Europe s'est engagée à accompagner l'Algérie qui attend plus de soutien. Les responsables algériens l'ont d'ailleurs rappelé tout récemment. Les deux parties discuteront également de l'immigration clandestine et son pendant la question de la facilitation de l'octroi des visas ainsi que la coopération dans le domaine de la lutte antiterroriste. Autant de questions pour la commissaire européenne aux Relations extérieures, dont la visite marque un nouvel élan dans les relations algéro-européenne.