La formation professionnelle pour l'emploi des jeunes constitue "une priorité constante" des programmes de coopération technique de l'Organisation internationale du travail (OIT), a indiqué mercredi à Alger, le directeur du bureau du BIT à Alger, Mohamed Ali Dayahi. Intervenant aux travaux d'un séminaire régional sur l'impact de la formation professionnelle sur l'employabilité des jeunes en Afrique du Nord, M. Ali Dayahi a appelé les organisations d'employeurs des pays d'Afrique du Nord "à s'investir davantage dans les systèmes de formation pour répondre aux exigences de la diversification économique et aux défis des transformations technologiques". Plus de 71 millions des jeunes dans le monde sont à la recherche d'emploi, selon les statistiques de l'année 2017, a-t-il dit, soulignant que l'emploi des jeunes représente désormais "une préoccupation mondiale". Cette rencontre de deux jours, organisée par la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), en partenariat avec l'OIT, regroupe différentes organisations patronales des pays de l'Afrique du Nord, à savoir, l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie et l'Egypte. Elle est organisée dans le cadre du projet régional mis en œuvre par le bureau International (BIT) "Coopération Sud-Sud pour le renforcement du travail décent chez les jeunes via la formation professionnelle en Algérie, Maroc, Tunisie". Dans le cadre de l'activité de ce projet, une série de consultations à été organisée avec les associations d'employeurs des trois pays afin d'identifier les enjeux clés en matière de formation professionnelle et de réaliser des rapports d'études qui seront exposés durant ce séminaire. Il s'agit d'un "outil de base" de discussion et de coopération en matière de formation professionnelle, pour enrichir les échanges et le débat sur l'amélioration des systèmes de formation professionnelle ainsi les possibilités de coopérations en Algérie et en Afrique du Nord sur cette question. Prennent part également à cette rencontre, des représentants des institutions et départements ministériels, particulièrement du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels et d'experts. Dans son allocution à l'ouverture des travaux, la présidente de la CGEA, Saïda Naghza a mis l'accent sur l'importance de la formation dans le développement de l'économie, particulièrement au niveau local, rappelant que son organisation avait signé en d'octobre dernier 3 conventions de partenariat avec des universités pour lancer un programme de formation et de recrutement au profit des diplômés. Dans ce contexte, la même responsable a annoncé l'ouverture officielle au mois de mai en cours l'Académie de la CGEA en collaboration avec le bureau du BIT à Alger, pour établir des programmes de formation de courte durée dans le domaine de la gestion des entreprises, et ce, au profit de la ressource humaine des petites entreprises.