Les Bourses européennes ont terminé la semaine sans tendance nette vendredi. Les investisseurs ont continué à surveiller les cours du pétrole qui ont terminé jeudi à leur plus haut niveau depuis fin 2014, tandis que les tensions entre Israël et l'Iran avivent les inquiétudes sur l'offre mondiale d'or noir. Les prix du baril se stabilisaient vendredi, restant proches de leurs plus hauts en trois ans et demi. Par ailleurs, les investisseurs ont suivi le discours du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, devant l'European University Institute de Florence. Il a rejoint la position défendue par la France en faveur d'une meilleure solidarité économique et financière en zone euro, à quelques semaines d'un sommet européen. Les marchés terminaient de manière dispersée une semaine de forte hausse, profitant d'un rapport sur l'inflation inférieur aux attentes jeudi et d'un recul du dollar. "Il s'agit de deux données idéales pour le marché. L'inflation est totalement maîtrisée et elle est en ligne avec les objectifs de la banque centrale américaine", a expliqué Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.
L'Eurostoxx 50 en repli de 0,12% La Bourse de Paris a fini proche de l'équilibre (-0,07% à 5.541,94 points). ArcelorMittal a été dynamisé (+2,25% à 30,23 euros) par un bénéfice net en hausse de 19% au premier trimestre. Air France-KLM a rebondi de 4,82% à 7,40 euros. Saint-Gobain a fini soutenu (+2,65% à 45,25 euros). STMicroelectronics a progressé de 1,23% à 20,20, tout comme Soitec (+2,50% à 77,95 euros), dans le sillage de la bonne performance d'Apple cette semaine. L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a gagné 0,31% à 7.724,55 points, grâce au secteur minier et au terme d'une semaine qui a rapproché le marché britannique de ses plus hauts historiques. Anglo American a pris 3,29% à 1.859,40 pence, BHP Billiton 2,50% à 1.711,20 pence, Glencore 2,63% à 386,10 pence et Rio Tinto 0,66% à 4.224,00 pence. La compagnie minière Randgold, spécialiste de l'or, s'est ressaisie (+3,81% à 5.890,00 pence). Le groupe de télévision ITV a bondi de 7,27% à 172,00 pence. Enfin, les entreprises de gestion des eaux Severn Trent (-2,18% à 1.976,00 pence) et United Utilities (-1,89% à 766,40 pence) ont été délaissées après une note du courtier Bernstein relevant le risque de barrières réglementaires accrues dans le secteur. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a cédé 0,17% à 13.001,24 points. Lufthansa s'est envolé de 3,38% à 25,11 euros. Volkswagen a progressé de 0,41% à 172,30 euros. Le constructeur allemand a indiqué vendredi qu'il va rappeler 410.000 modèles, des Polo appartenant à sa marque propre et des véhicules de sa filiale espagnole Seat, en raison d'un problème détecté avec des boucles de ceinture de sécurité, et il a invité dans l'immédiat ses clients à ne pas asseoir de passager au milieu de la banquette arrière. Fresenius a abandonné 1,13% à 66,60 euros. Les énergéticiens RWE (-0,89% à 20,08 euros) et Eon (-1,45% à 9,34) ont fini tous les deux en bas de tableau. A Milan, l'indice FTSE Mib a pris 0,52% à 24.159 points. Prysmian a de nouveau réalisé la meilleure performance, gagnant 3,12% à 26,78 euros. Il était suivi de Saipem (+2,41% à 3,4 euros) et de CNH Industrial (+1,99% à 10,505 euros). En revanche, Azimut a cédé 2,95% à 16,62 euros, Buzzi Unicem 1,95% à 22,16 euros et Brembo 0,41% à 12,18 euros. Hors du FTSE Mib, la banque BMPS, qui a bénéficié l'an passé d'un sauvetage public, a bondi de 17,65% à 3,2 euros. La Bourse de Madrid a pris 0,24% à 10.271,4 points. Le groupe d'infrastructures télécoms Cellnex a signé une des plus fortes hausses (+2,20% à 23,25 euros), aux côtés de l'aciériste Arcelor Mittal (+2,49% à 30,26 euros). Les valeurs énergétiques clôturent également dans le vert (Repsol +1,03% à 16,64 euros, Gas Natural +1,30% à 21,82 euros), tout comme le secteur bancaire (Banco Santander +0,58% à 5,52 euros; BBVA +0,03% à 6,85 euros; CaixaBank +0,77% à 4,30 euros). Le fabricant d'éoliennes Siemens-Gamesa a subi l'une des plus fortes baisses (-1,84% à 13,84 euros), à l'instar du groupe de BTP et services Acciona (-1,73% à 67,14 euros). L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a gagné 0,02% à 562,27 points. Arcelor Mittal a grimpé de 2,17% à 30,20 euros et Altice a pris 1,61% à 7,72 euros. Le groupe néerlandais de télécommunications KPN a perdu 1,32% à 2,54 euros et l'éditeur RELX Group a chuté de 1,30% à 17,91 euros. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a fait du surplace à 3.884,40 points, lors d'une séance très calme du fait du pont de l'Ascension. En tête, la holding Sofina a pris 1% à 147,60 euros. L'indice a été plombé par la chute du promoteur immobilier Cofinimmo (-4,74% à 106,60 euros). L'indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a pris 0,97% à 5.613,82 points. La banque BCP a gagné 0,88% à 0,2986 euro. Côté énergétiques, Galp Energia a bondi de 2,24% à 17,115 euros, EDP gagné 0,75% à 3,11 euros et sa filiale dans les renouvelables EDP Renovaveis 0,58% à 7,857 euros. Jeronimo Martins a pris 0,92% à 13,64 euros. Le papetier The Navigator a gagné 0,28% à 4,97 euros.
Wall Street finit en petite hausse La Bourse de New York a fini vendredi en légère hausse, hormis le Nasdaq quasiment stable, soutenue entre autres par le secteur de la santé au terme d'une semaine qui lui aura permis de gagner plus de 2%. L'indice Dow Jones a pris 91,64 points (0,37%), à 24.831,17. Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence des investisseurs, a grappillé 4,65 points, soit 0,17%, à 2.727,72. Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a terminé sur un recul de 2,092 points, soit 0,03%, à 7.402,883. Sur la semaine, pourtant marquée par l'annonce par Donald Trump du rétablissement de sanctions américaines contre l'Iran, le Dow a gagné 2,3%, le S&P-500 2,4% et le Nasdaq 2,7%. Il s'agit des plus fortes progressions hebdomadaires depuis mars pour le Dow et le S&P-500. Cette tendance pourrait être appelée à se prolonger. Comme le S&P-500 la veille, le Dow est repassé vendredi pour la première fois depuis le 18 avril au-dessus de sa moyenne mobile sur 100 jours, un mouvement qu'une partie des investisseurs considèrent comme un signal positif à court terme. Alors que la saison des résultats trimestriels est quasiment terminée, les entreprises du S&P-500 semblent avoir augmenté leurs bénéfices par action de 26%, selon les données Thomson Reuters I/B/E/S. Avec le relèvement des prévisions de bénéfices et la baisse des prix des actions depuis janvier, le S&P-500 ne se traite plus qu'à 16 fois les bénéfices attendus, son ratio le plus faible depuis deux ans, d'après Thomson Reuters Datastream. "Nous avons des fondamentaux très solides du point de vue des bénéfices et les valorisations semblent un peu plus raisonnables qu'elles ne l'étaient en fin d'année dernière", juge Bill Northey, vice-président de U.S. Bank Wealth Management. Le secteur de la santé s'est illustré avec un gain de 1,47% au terme d'une séance volatile en raison d'un discours de Donald Trump sur le prix des médicaments sur ordonnance aux Etats-Unis.
Apple se replie après neuf séances de hausse Le président américain a promis d'accroître la concurrence et de supprimer les "intermédiaires" devenus "très riches" dans le secteur pharmaceutique. Les investisseurs ont cependant relevé qu'il n'annonçait aucune mesure directe et immédiate pour abaisser le coût des médicaments. Merck a gagné 2,8%, Johnson & Johnson 1,51% et Pfizer 1,31%. L'indice Nasdaq de la biotechnologie s'est adjugé 2,68%, avec notamment une hausse de 6,24% pour Regeneron, meilleure performance du S&P-500. Nvidia a perdu 2,15% au lendemain de la publication de ses résultats trimestriels. Si le groupe est connu avant tout pour ses processeurs graphiques, le marché attendait surtout son chiffre d'affaires dans les centres de données, or il est ressorti sous le consensus. Le recul de Nvidia a pesé sur le secteur des semi-conducteurs (-0,75%) et sur l'indice S&P des hautes technologies (-0,32%), en repli après six séances de progression. Ce dernier a encore plus souffert du plongeon de 33,11% de Symantec. Le spécialiste de la cyber-sécurité, qui fabrique l'antivirus Norton, a annoncé qu'une enquête interne en cours pourrait retarder la publication de ses comptes annuels. Apple a aussi contribué au recul sectoriel. Le titre du fabricant de l'iPhone a perdu 0,38% après neuf séances consécutives de hausse qui ont rapproché la capitalisation boursière de la firme à la pomme des 1.000 milliards de dollars. A l'opposé, Verizon a gagné 3%, plus forte hausse du Dow Jones devant Merck, après le relèvement de la recommandation de JPMorgan à "surpondérer". Environ 5,8 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance sur les différents marchés américains, un volume plus faible que la moyenne de 6,6 milliards sur les 20 séances précédentes. Le dollar a faibli pour une troisième journée consécutive face à un panier de devises de référence (-0,1%) et l'euro est remonté à 1,1942 dollar (+0,25%). Le rendement à 10 ans des Treasuries est cependant resté quasiment stable ce vendredi, à 2,97%.