Les Bourses européennes ont toutes terminé la semaine avant-hier en hausse, dans le sillage de Wall Street, où le Dow Jones avait terminé sur un nouveau record jeudi. Les volumes d'échanges sont cependant restés faibles en l'absence de nombreux investisseurs à cause des fêtes de fin d'année. Paris a mené la danse, le CAC 40 progressant de 1,40%, tandis que Francfort a gagné 1,06% et Londres 0,85%. Selon Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque, les marchés font preuve d'un "bel optimisme, dans la lignée des marchés américains, même si les volumes restent faibles et accentuent tous les mouvements". Pour cet analyste, les marchés "continuent à engranger les gains et à rattraper les retards enregistrés début décembre", sous l'effet notamment des "bons chiffres américains publiés cette semaine", commandes de biens durables et inscriptions hebdomadaires au chômage.
L'Eurostoxx 50 a avancé de 1,25% La Bourse de Paris a terminé en nette hausse (+1,40%). L'indice CAC 40 a pris 59,24 points à 4277,65 points, dans un volume d'échanges faible de 2,1 milliards d'euros. Le marché parisien, resté fermé mercredi et jeudi dans la foulée d'une demi-séance mardi, a passé toute la journée en hausse, soutenu par les performances de Wall Street. Bouygues a pris 2,85% à 27,20 euros après avoir remporté l'appel d'offres public pour la rénovation du Palais omnisports de Paris-Bercy (POPB). En tête du CAC 40, Alcatel-Lucent a bénéficié d'un rebond technique (+5,97% à 3,30 euros) après les pertes enregistrées lors de son retour dans l'indice. Edenred a perdu 0,59% à 24,56 euros, pénalisé par l'abaissement de son objectif de résultat d'exploitation courant en raison d'une dévaluation du bolivar vénézuélien. Numéricâble a lâché 2,22% à 25,96 euros. L'Autorité des marchés financiers a dispensé la holding Altice, premier actionnaire du groupe, de lancer une offre publique d'achat sur le câblo-opérateur français, en dépit de sa récente montée à son capital. La Bourse de Londres a clôturé en hausse de 0,85%, l'indice FTSE-100 des principales valeurs ayant pris 56,70 points par rapport à la clôture de mardi, à 6 750,87 points. Les minières ont mené le bal à l'exemple de Fresnillo (+3,59% à 735 pence), d'Antofagasta (+3,17% à 830,5 pence), d'Anglo American (+2,67% à 1 309,5 pence) et de Glencore Xstrata (+2,48% à 315,7 pence). La banque RBS a gagné de son côté 2,35% à 340 pence et le groupe de luxe Burberry 2,05% à 1 496 pence. Le groupe pharmaceutique AstraZeneca a en revanche cédé 0,19% à 3 605 pence. La Bourse de Francfort a terminé sur un nouveau record, l'indice des trente valeurs vedettes Dax a atteint un nouveau sommet historique, grimpant de 1,06% à 9 589,39 points, son plus haut niveau en cours de séance comme en clôture. Le MDax des valeurs moyennes a quant à lui avancé de 0,81% à 16 625,72 points, également un niveau record. Le fabricant d'engrais et de sel K+S a terminé en première place des valeurs, gagnant 2,81% à 21,98 euros. Commerzbank a avancé de 2,32% à 11,67 euros. La banque allemande se montre désormais plus optimiste pour ses activités de clientèle privée. Volkswagen a progressé de 1,27% à 204 euros, après avoir dépassé en début de semaine pour la première fois de son histoire les 200 euros en clôture. Sa filiale de voitures haut de gamme Audi a annoncé vendredi avoir déjà atteint en 2013 l'objectif d'écouler 1,5 million de véhicules par an, ce qu'elle n'espérait réaliser qu'en 2015. A Milan, l'indice FTSE Mib a gagné 1,39% à 18 957 points. L'assureur Fondiaria-Sai a bondi de 6,52% à 2,45 euros. Buzzi Unicem a gagné 2,94% à 12,94 euros tandis que GTech a gagné 2,84% à 22,11 euros. La banque Banca Monte dei Paschi di Siena dont l'assemblée générale de vendredi, a été reportée à samedi, a perdu 2,15% à 0,173 euro. Banca Popolare Milano a cédé 1,47% 0,4503 euro tandis que Fiat a perdu 0,26% à 5,835 euros. La Bourse de Bruxelles a progressé de 0,75% à 2 921,05 points. Le groupe de métallurgie Bekaert a fait un bond de 3,88% à 25,81 points, devançant le groupe de biotechnologies ThromboGenics (+3,40% à 18,40 euros). Seules deux des valeurs vedettes du Bel 20 ont terminé en baisse: le câblo-opérateur Telenet a reculé de 0,55% à 42,77 euros, et le groupe immobilier Befimmo (-0,36% à 49,47 euros). La Bourse suisse a terminé en nette hausse vendredi, l'indice SMI clôturant sur une progression de 1,42% à 8 221,90 points. Transocean, l'opérateur de plateformes pétrolières, a grimpé de 2,74% à 43,56 francs après la publication des chiffres des stocks de pétrole brut américains. Geberit, le fabricant d'équipements sanitaires, s'est également adjugé 2,17% à 272,50 francs. Adecco, le spécialiste du travail temporaire a également gagné 2,02% à 70,55 francs suisses. Le laboratoire Actelion a affiché la plus maigre progression de la séance, avec une hausse de 0,20% à 75,40 francs. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a cru de 80,6 points (+0,82%) allant jusqu'à 9 900,1 points à la clôture. Le leader du secteur bancaire espagnol, Santander, a pris 0,93% à 6,511 euros, alors que son principal concurrent, BBVA, a pris 1,18% à 8,97 euros et CaixaBank 0,77% à 3,774 euros. Le groupe pétrolier Repsol a gagné 0,66% à 18,405 euros. Le géant des télécommunications, Telefónica, a gagné 0,60% à 11,82 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en hausse de 0,42% à 6644,32 points avec la moitié de ses titres dans le vert. Vedette de la séance, la banque BCP s'est envolée de 4,40% à 0,18 euro. Le groupe pétrolier Galp, poids lourd de la place lisboète, a également terminé en hausse, gagnant 1,36% à 11,91 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 1,10% à 400,99 points, la plupart des titres terminant la séance dans le vert. Arcelor Mittal a gagné 3,30% à 12,84 euros, suivi par la compagnie aérienne Air France-KLM, qui a pris 2,101% à 7,45 euros.
Wall Street fait une pause après ses récents records La Bourse de New York a terminé la semaine près de l'équilibre, reprenant son souffle après avoir enfilé les records les séances précédentes: le Dow Jones est resté quasi stable tandis que le Nasdaq a lâché 0,25%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a cédé 1,47 point à 16 478,41 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 10,59 points à 4 156,59 points. L'indice élargi S&P 500 a aussi accusé un léger repli, diminuant de 0,03% (- 0,62 point) à 1 841,40 points. Le Dow Jones avait terminé la séance jeudi sur un record pour la cinquantième fois de l'année, le S&P 500 est en hausse de près de 30% (depuis janvier). Tout le monde a à l'esprit le fait qu'on vient de vivre un année assez exceptionnelle sur les marchés, relevait Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services. En cette période de l'année où les volumes d'échanges sont faibles, ce ne sont plus des paris importants qui se font, ajoutait-il. Sur le front des valeurs, le recul de plusieurs grands noms du secteur technologique pesait sur le Nasdaq. Twitter mettait notamment fin à une série de séances particulièrement fructueuses (le titre a gagné plus de 75% depuis début décembre), en baissant de 7,46% à 67,84 dollars après la baisse de la recommandation d'un analyste. Apple, le composant le plus important de l'indice, lâchait pour sa part 0,63% à 560,37 dollars. Le groupe a de nouveau demandé l'interdiction de la vente aux Etats-Unis de plusieurs modèles de smartphones de Samsung, avec qui il mène une bataille judiciaire autour de plusieurs brevets. Dans le secteur de l'aéronautique, le conglomérat Textron, fabricant notamment des avions d'affaires Cessna et des hélicoptères Bell, gagnait 1,33% à 36,68 dollars après l'annonce du rachat pour environ 1,4 milliard de dollars du constructeur américain Beechcraft. La compagnie aérienne Delta Air Lines perdait quant à elle 3,12% à 27,01 dollars. Elle a vendu par erreur des vols à prix cassés suite à un problème informatique, et a promis qu'elle honorerait les réservations qui ont été réalisées. Dans le secteur automobile, les constructeurs GM et Ford reculaient respectivement de 0,98% à 41,11 dollars et de 0,33% à 15,28 dollars. Les autorités chinoises ont annoncé que le premier allait devoir rappeler un peu plus de 1,46 million de voitures de marques Buick et Chevrolet et le second plus de 80 800 SUV, des 4x4 urbains de la gamme Kuya, en raison de pièces mécaniques défectueuses.
Tokyo: nouveau sommet du Nikkei en 6 ans L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la semaine sur un gain de 0,03%, alignant ainsi huit séances consécutives de hausse pour terminer à un nouveau sommet en 6 ans. A la fermeture, le Nikkei des 225 valeurs vedettes s'est affiché à 16 178,94 points, soit une progression de 4,50 points. Il n'avait pas atteint un tel niveau depuis fin 2007, avant la crise financière internationale. En huit séances de gain d'affilée, le Nikkei s'était élevé de 6,8% porté par le repli du yen. Sur les quatre journées de transaction de la semaine achevée vendredi (lundi 23 était férié), sa progression a été de 1,9%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part gagné 0,84% vendredi à 1 290,07 points. La séance a été plutôt active, avec 2,65 milliards de titres échangés sur le premier marché. Le Nikkei avait évolué une bonne partie de la journée en territoire négatif, victime de prises de bénéfices après les hausses précédentes, mais il est revenu dans le vert dans les toutes dernières minutes de transactions. De fait, parmi les titres vedettes, beaucoup ont augmenté. L'action du constructeur d'automobiles Toyota s'est élevée de 0,79% à 6 390 yens, celle de Nissan de 0,34% à 882 yens et celle de Honda de 0,12% à 4 300 yens. Dans l'autre grand secteur de poids, celui de l'électronique, le titre Sony a perdu 0,67% à 1 785 yens, Sharp a cédé 0,30% à 329 yens. L'action Panasonic a pour sa part augmenté de 0,91% à 1 215 yens. Parmi les autres hausses notables figurent l'opérateur de télécommunications SotfBank (+1,65% à 9 220 yens), le sidérurgiste JFE Holdings (+3,25% à 2 510 yens), la compagnie aérienne Japan Airlines (JAL, +2,40% à 5 110 yens), ou encore le groupe bancaire Mizuho (+2,31% à 221 yens) bien qu'il vienne d'écoper de nouvelles sanctions et soit sous la surveillance de l'Agence des services financiers (FSA) pour avoir accordé des crédits à des membres de la mafia. A noter enfin parmi les baisses, celle du titre Fast Retailing (propriétaire de la marque de vêtements Uniqlo) qui a perdu 1,70% à 43 300 yens, du fabricant de puces Renesas (-2,37% à 619 yens) ou encore du spécialiste de la céramique fine Kyocera (-1,52% à 5 180 yens). Le plus important recul parmi les valeurs les plus connues concerne toutefois le groupe pharmaceutique Takeda. Son action a chuté de 5,20% après l'annonce de l'abandon du développement d'un traitement contre le diabète, en raison de risques jugés trop élevés au regard du bénéfice pour le patient.