"Face à cette virulente campagne dont elle fait l'objet de la part du Maroc, l'Algérie reste sereine, forte de l'unité de son Peuple, de la solidité de ses institutions, de sa stabilité et la rectitude et la constance des principes et des valeurs qui gouvernent sa politique étrangère. Elle continuera en tant que qu'Etat voisin, à apporter son plein soutien aux efforts du Secrétaire général des Nations unies et de son Envoyé personnel en vue de parvenir à un règlement définitif de la question du Sahara occidental conformément à la légalité internationale et à la doctrine et la pratique des Nations unies en matière de décolonisation".
Des propos irresponsables A l'évidence, le Maroc ne respecte rien. Même le bon voisinage, l'amitié, la fraternité et les certitudes les plus ancrées sont atteintes lorsqu'il s'agit de l'Algérie. Les relations entre les deux pays se font de plus en plus précaires tant le voisin de l'Ouest vacille dans la tourmente et se cherche de faux alibis pour couvrir l'échec de son aventure coloniale au Sahara occidental. Le Maroc aux abois à un besoin pressent d'un bouc émissaire : l'Algérie. Il faut utiliser ce levier pour faire céder Alger à accepter les thèses marocaines à s'approprier définitivement le territoire du Sahara occident au dépend de la légalité internationale et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies . C'est ce que tente de répandre la diplomatie royale avec un obscur ministre des Affaires étrangères, Nacer Bourita qui une fois de plus vient de s'illustrer dans une interview accordée à l'hebdomadaire " Jeune Afrique " et à travers laquelle il est revenu par des propos irresponsables pour mettre en cause l'Algérie et son engagement à soutenir le droit international en ce qui concerne l'autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Attitude haineuse contre l'Algérie L'offensive du Makhzen contre l'Algérie semble dangereuse : dans l'inlassable affaire du Sahara occidental qui, selon l'ONU, oppose le Maroc au Front Polisario, le ministre marocain des Affaires étrangères en refilant des sottises qui n'ont rien de réalité mais d'une attitude haineuse contre l'Algérie et sa stabilité. Pour preuve Nacer Bourita dit : " N'oublions pas que le régime algérien, qui est confronté à une grave crise institutionnelle, politique, économique et sociale, n'a survécu jusque-là que grâce aux problèmes et tensions qu'il a lui-même générés ou qu'il a l'intention de créer, afin de détourner l'attention des Algériens de leurs véritables préoccupations ". Ces propos offensifs n'ont de fait qu'un seul but : creuser le fossé au lieu d'un rapprochement entre les deux pays et non pas leur éloignement qui est de nature à renforcer les relations et transcender la conjoncture. Là, tous les peuples de la région en seraient éternellement reconnaissants. Mais ne voilà-t-il pas que les offensives trop fracassantes des stratèges du palais royal poussent au pourrissement de la région et ne peuvent que faciliter la tâche aux convoitises impérialo-sionistes.
L'Algérie agit avec discrétion L'Algérie ne tient pas à mettre ses relations avec le Maroc en difficulté mais agir avec discrétion. La récente interview du ministre marocain des Affaires étrangères accordée à " Jeune Afrique " et diffusée par le gouvernement marocain bien son apparition dans l'hebdomadaire et mettant en relief le rôle de l'Algérie dans le conflit du Sahara occidental, sa coalition avec l'Iran et le Hezbollah libanais dans une affaire de livraison d'armes au Polisario du reste spéculée par le Makhzen, a suscité la réaction de l'Algérie. En effet, l'Algérie a exprimé dimanche sa " ferme condamnation " et son " rejet total des propos irresponsables "tenus à son encontre par le ministre marocain des Affaires étrangères, a indiqué dans une déclaration, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif. " L'Algérie tient à exprimer sa ferme condamnation et son rejet total des propos irresponsables tenus à son encontre par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération dans une interview accordée hier (lundi= à un hebdomadaire parisien ",a-t-il souligné. Il a jouté qu' "au lieu de produire " les preuves-irréfutables " qu'il prétend détenir et dont, en fait, " il ne dispose pas ou, face à l'incertitude avec laquelle la communauté internationale a accueilli les allégations qu'il a lancées le 1er mai dernier, de faire résipiscence, le ministre marocain a choisi de poursuivre sur la voie de la mystification et de l'affabulation ".
Accusations infondées M. Abdelaziz Benali Cherif rappelle que " de fait, ses accusations infondées et injustifiées sont révélatrices de la politique de fuite en avant qu'il a choisie (il, le Maroc) d'emprunter à la suite des revers majeurs qu'il a subis en Afrique, en Europe et tout dernièrement encore à New York ; Elles trahissent également son incapacité à impliquer directement l'Algérie dans un conflit dont le Conseil de sécurité, a, de nouveau déterminé qu'il était une question d'autodétermination devant faire l'objet de négociations directes, de bonne foi et sans conditions préalables, sous les auspices des Nations unies, entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario, en vue d'une solution politique juste et mutuellement acceptable assurant l'autodétermination du Peuple du Sahara occidental, a-t-il encore affirmé et ce, en liaison directe sur la position et l'engagement de l'Algérie sur le conflit entre le Maroc et le Polisario.
L'Algérie reste sereine, forte de l'unité de son Peuple Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères revient plus explicitement sur les propos de Nacer Bourita pour souligner : de la même manière, " l'Algérie ne peut que réprouver avec fermeté les propos du ministre marocain des Affaires étrangères concernant le rôle qu'elle joue dans le Sahel alors même que la Communauté internationale, dans son ensemble, s'accorde à louer la contribution majeure qu'elle apporte à la stabilisation de la région ". M. Benali Cherif a affirmé que " face à cette virulente campagne dont elle fait l'objet, l'Algérie reste sereine, forte de l'unité de son Peuple, de la solidité de ses institutions, de sa stabilité et la rectitude et la constance des principes et des valeurs qui gouvernent sa politique étrangère, ajoutant qu'elle continuera en tant qu'Etat voisin, à apporter son plein soutien aux efforts du Secrétaire général des Nations unies et de son Envoyé personnel en vue de parvenir à un règlement définitif de la question du Sahara occidental conformément à la légalité internationale et à la doctrine et la pratique des Nations unies en matière de décolonisation ".