Vladimir Poutine a invité les entreprises européennes à se joindre au projet Nord Stream 2 lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg. Il a de plus déclaré que la Russie était ouverte à une discussion sur une libéralisation dans le domaine gazier. Dans le cadre du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), qui se tient du 24 au 26 mai 2018, la question du gazoduc Nord Stream 2 a été discutée par des participants. Le Président russe a proposé à l'entreprise française Total d'envisager la possibilité de prendre part à ce projet. "L'entreprise française énergétique Engie [ex-GDF Suez, ndlr] fait déjà partie du projet Nord Stream 2. Nous saluerons de nouveaux participants, y compris l'entreprise française Total. Nous serons contents d'élargir la liste des participants par des entreprises européennes, car ce projet est en effet européen", a expliqué Vladimir Poutine. Le chef d'Etat a aussi promis que la Russie était prête à réfléchir à la libéralisation du système actuel d'exportation du gaz vers l'Europe. Pourtant, il a fait remarquer qu'il était encore très tôt pour discuter des détails. Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.
L'Otan se dit impuissante Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a déclaré que les pays membres de l'Alliance n'avaient pas réussi à trouver un consensus au sujet du gazoduc Nord Stream 2 qui subit déjà des attaques farouches de la part de Washington où Mike Pompeo a déclaré que les Etats-Unis mettraient tout en œuvre pour que le projet ne voie jamais le jour. Les pays de l'Otan n'ont pas réussi à arriver à un consensus au sujet du gazoduc Nord Stream 2, a déclaré Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan, lors d'une conférence de presse avec le président polonais Andrzej Duda. "L'Otan applique le principe du consensus. Or, nous ne voyons pas pour l'instant de consensus sur Nord Stream 2 parmi les membres de l'Alliance. Plusieurs pays de l'Alliance estiment ce projet est exclusivement commercial", a indiqué Jens Stoltenberg en répondant à la question de savoir si l'Otan pourrait bloquer la construction de la conduite. Selon lui, l'Otan ne possède pas "d'instruments pour faire quoi que ce soit avec un tel projet énergétique". Le 23 mai, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a déclaré que les Etats-Unis étaient prêts à "sauver" l'Europe de la dépendance au gaz russe. Il a promis de mettre en œuvre tous les efforts pour que le projet de Nord Stream 2 ne voie jamais le jour. Selon plusieurs experts, l'objectif des USA est simplement d'imposer à l'Europe du gaz américain et ce à un prix plus élevé.