Rien ne semble freiner l'ascension fulgurante des prix des matières premières. Une hausse constatée dont les effets sont ressentis à travers le monde. Tous les produits sont concernés et rares sont les matières qui ont échappé jusque-là à cette hausse vertigineuse. Les conséquences n'ont pas tardé à faire des mécontents dans plusieurs pays du monde. Le pouvoir d'achat des couches moyennes a pris un sérieux coup. Certains spécialistes pointent du doigt la flambée qui a touché les prix du baril de pétrole, première source d'énergie pour expliquer l'effet boule de neige sur les autres produits et matières premières. L'or noir n'a pas fléchi encore, hier, sous la barre des 104 dollars le baril alors qu'il a dépassé pour la première fois 106 dollars le vendredi dernier. Cela est dû essentiellement à la décision de l'OPEP de maintenir son niveau de production alors que le cartel estime que le marché est assez approvisionné considérant les spéculateurs derrière cette hausse. Les matières premières coûtent de plus en plus cher. Selon une étude publiée hier, à New York, la tendance sera toujours à la hausse. En premier, le prix du blé, notamment celui Minneapolis, a augmenté, hier, de 25%. Cette céréale de qualité supérieure, utilisée en particulier pour la production de pain et de pâtes, a vu ses cours plus que doubler depuis le début de l'année et multiplier par quatre depuis un an. La conséquence sera dramatique pour certains pays et la décision des pouvoirs publics de soutenir les prix du pain est à ce titre salutaire. Le citoyen espère plus d'intervention de l'Etat pour juguler davantage le marché. Des propositions seront soumises après le congrès de l'Ugta au gouvernement pour contribuer à trouver une solution à la flambée des prix. Le consommateur débourse plus depuis des mois pour faire ses emplettes. Le café, comme le robusta (livraison en mai), a atteint 2.815 dollars ce qui n'est pas sans conséquence sur le marché national puisque le kilogramme de café a augmenté de près de 80 dinars ces derniers jours. L'indice des prix publiés, hier, dans cette étude fait ressortir que les métaux de base tels le cuivre, l'étain ou l'aluminium ont connu des pics durant les quatre derniers mois. Les métaux précieux ont brillé de plus belle. L'or et le platine atteignant de nouveaux records, l'argent et le palladium touchant un plus haut, l'ensemble est motivé par la dégringolade du dollar face à l'euro, selon les spécialistes. L'once d'or a ainsi atteint 972,50 dollars. C'est dire que tous les indices sont au rouge et tous les gouvernements sont en alerte pour tenter de trouver des solutions à cette situation qui a surpris plus d'un. Le consommateur continuera à faire les frais de la dépendance alimentaire malgré les efforts déployés ces dernières années pour amorcer une nouvelle dynamique. Face à une telle situation, l'encouragement de la production nationale est la seule solution durable.